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 Sujet du message: Smile 2 (Parker Finn, 2024)
MessagePosté: 18 Oct 2024, 16:48 
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À l’aube d’une nouvelle tournée mondiale, la star de la pop Skye Riley se met à vivre des événements aussi terrifiants qu’inexplicables. Submergée par la pression de la célébrité et devant un quotidien qui bascule de plus en plus dans l’horreur, Skye est forcée de se confronter à son passé obscur pour tenter de reprendre le contrôle de sa vie avant qu’il ne soit trop tard.

Outre le syndrome de sous-It Follows, ce qui plombait le premier film, c'était le temps perdu par l'héroïne à comprendre un mécanisme saisi par le spectateur dès l'intro, mais Parker Finn faisait déjà état de certaines idées, notamment dans la mise en scène, et cette suite a la jugeote de ne pas jouer sur un quelconque mystère ou une recherche de la logique ce coup-ci, préférant exploiter à fond son concept pour dresser cette fois non pas tant une métaphore du sempiternel trauma mais davantage de culpabilité, de pression professionnelle, familiale, de fans qui estiment de posséder, d'addiction...ça peut paraître fourre-tout mais en choisissant comme héroïne une pop star, Finn adopte une protagoniste originale et plus riche, et traite cette fois davantage de la notion de perte de contrôle (aux mains de la drogue ou des autres ou de soi-même donc).

En fait, c'est un peu "Leave Britney alone!" - le film. Y a d'ailleurs un plan en hommage à un gif célèbre, j'en suis sûr.

Ça reste beaucoup trop long pour ce que c'est (2h07 wtf?) et jamais vraiment flippant avec ses jumpscares frelatés mais Finn travaille par moment assez bien la tension inhérente au plan-séquence et compose toujours quelques images mémorables, jusqu'à une fin assez jubilatoire.

Et puis Naomi Scott <3

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MessagePosté: 21 Nov 2024, 22:07 
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J'avais bien aimé le premier, même si je n'ai jamais ressenti l'envie de le revoir ce qui signifie sans doute, au fond, que j'avais surtout été indulgent. Mais le sourire immotivé comme ressort de l'angoisse, je suis très client (le fameux clip d'Aphex Twin, ou encore Bob dans Twin Peaks sont de bons exemples). Et le monstre était vraiment cool.

Là, c'est un peu plus charnu. Déjà les manifestations sont bien plus intrusives, plus agressives aussi, elles se fondent dans les ellipses du scénario, finissent par s'y confondre. Alors c'est parfois un peu facile, surtout sur la fin, mais Parker Finn confirme qu'il a suffisamment de talent pour rattraper son esbrouffe. Ce ne sont pas tant les jumpscares et les différents numéros qu'on attend néanmoins avec impatience en mode "ce sera quoi, ce coup-ci ?" qui remportent l'adhésion, mais à quel point ils marquent le resserrage d'un cran à chaque fois dans un récit étouffant de part en part.

Car ce qui m'a surtout saisi, c'est ce portrait fort radical par moments d'une certaine féminité toxique, avec cette protagoniste de star "ex" toxicomane qu'on découvre enfermée dans sa communication théâtrale faussement bienveillante et inspirante (dans le talk show de Drew Barrymore qui plus est, sans doute le pire du genre, à gerber d'inauthenticité sirupeuse) avant de plonger dans l'envers du décor, un envers fait d'immaturité, d'égoïsme, d'intolérance à la frustration, le tout dans un contexte de surmenage, d'un entourage à la fois patient et bienveillant vu le passif, mais qui représente aussi et rappelle régulièrement le besoin de maintenir le paraître, le spectacle, la bonne figure, et donc la façade et la fausseté. On ne saurait parler de compromission non plus entre hypocrisie du show business et sincérité des aspirations individuelles frustrées tant le personnage, au demeurant réussi, est un cas d'école de ce qu'il reste d'une toxicomane une fois que le produit n'est plus là, à savoir une personnalité invivable, qui souffre certes, mais qui fait souffrir tout son entourage, même sans les consommations et les états seconds.

Alors bien sûr la rigueur thématique finit par être chamboulée par la nécessité de faire revivre le lore au coeur de la franchise, ce qui finit par objectivier, par souci narratif, le statut de victime sous l'emprise d'un phénomène surnaturel malveillant. On sort alors de l'étude de personnage pour pleinement pénétrer dans le conte macabre, pas déméritant au demeurant.
Et la toute fin, avec l'extension de la contagion, en plus de proposer un virage meta plutôt stimulant sur le rôle de spectateur, parle directement de la contagion sociale de ce genre de troubles de la personnalité qui sont en pleine explosion, une épidémie silencieuse.


Et putain, c'est vraiment, mais alors vraiment autre chose que The Substance.

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MessagePosté: 04 Déc 2024, 04:41 
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Bien aimé le premier et encore plus agréablement surpris par ce second volet. Et pourtant, j'étais initialement dubitatif. L'exposition est un peu longue et j'ai été déconcerté par l'approche plus "psychologique" que le premier. Par "psychologique", j'entends que le film joue la carte d'un récit beaucoup moins classique et c'est vraiment une plongée au sein de la folie de la chanteuse. Il y a moins d'action. Et dès la première heure passée, toutes mes craintes disparaissent. Déjà, je trouve la mise en scène d'une élégance folle. Il y a 2-3 séquences qui sont assez virtuoses et restent en mémoire. Ce n'est jamais toc, c'est par petites touches mais ça fait plaisir de voir un film d'horreur aussi bien mis en scène. Il y a en particulier un enchainement complètement fou où la caméra rentre dans un ascenseur puis ressort dans une rue sombre qui est magnifique. Sans parler de cette scène finale avec l'image du "micro". Rien que pour ces moments, le film mérite d'etre aimé.

Sinon j'aime beaucoup comment ça monte en crescendo et lache les chevaux dans les 3 derniers quarts d'heure. Ca commence doucement par la scène malaisante du gala de charité et à partir du réveil dans l'opital il n'y a rien à jeter et c'est mené de main de maitre. Parker Finn exploite magistralement son concept. Alors oui, on peut trouver qu'il joue un peu trop avec son spectateur mais je trouve la folie et les multiples rebondissements parfaitement maitrisés. En particulier, ce qui concerne l'amie
Alors oui, on devine aisément après coup que ce n'était pas la copine mais une "illusion". Moi-meme sur le moment je trouvais un peu gros qu'elle arrive aussi rapidement. Mais la justification passe sur le coup et on est embarqué tout le long, de manière que la révélation bien amenée passe comme un lettre à la poste
qui prouve que dans l'éxecution Parker Finn est vraiment très bon.

Ce deuxième volet gagne en maturité par rapport au premier. Il s'agit d'une très bonne suite, qui tout en reprenant exactement le meme concept, arrive à se renouveler dans l'approche. Bref, c'est du tout bon et curieux de voir ce que Finn va faire par la suite.
Et désolé Muller, meme si j'ai beaucoup aimé, je préfère The substance. Mais on a quand-meme deux très gros morceaux et la dernière demi-heure de ce Smile 2 me scotche perso.


Müller a écrit:
mais à quel point ils marquent le resserrage d'un cran à chaque fois dans un récit étouffant de part en part.

Tiens, c'est exactement ça. Le crescendo et la construction du film sont exemplaires sur ce plan.


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MessagePosté: 08 Déc 2024, 22:39 
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J'avais bien aimé le premier même si je l'avais trouvé flou. Un peu le même syndrome ici, les règles du jeu sont trop fluctuantes, c'est un peu ce que veut le réal quand ça l'arrange: vraie ou fausse hallucination, vraie ou fausse mort, rêve, vision, tout et son contraire. Au bout d'un moment je ne comprends juste plus rien et je n'arrive jamais à pleinement apprécier le film.

C'est con car la mise en image est impeccable. Vraiment du solide tout du long. Et le choix de faire de l'héroïne une pop-star, même si ça n'obéit pas aux raisons que je soupçonnais avant de voir le film (qui d'autre qu'une pop-star voit des sourires toute la journée ?) rend le film assez fécond - en plus d'être bien plus réaliste que le monde des mégastars de TRAP.

Et puis l'incarnation par Naomi Scott qui, en plus d'être bonne actrice, est juste SUBLIME, rend les 2h09 des plus agréables.

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MessagePosté: 09 Déc 2024, 02:25 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Un peu le même syndrome ici, les règles du jeu sont trop fluctuantes, c'est un peu ce que veut le réal quand ça l'arrange: vraie ou fausse hallucination, vraie ou fausse mort, rêve, vision, tout et son contraire.
Pour le coup, je trouve que c'est le concept qui offre cette flexibilité et pas un non respect des règles ou manque de rigueur de Parker Finn. Mais je comprends que ça puisse agacer, certains journalistes émettent d'ailleurs la critique que le film tendance à un peu trop jouer avec son spectateur.


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MessagePosté: 09 Déc 2024, 10:25 
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Abyssin a écrit:
Pour le coup, je trouve que c'est le concept qui offre cette flexibilité et pas un non respect des règles ou manque de rigueur de Parker Finn.
Oui parce que le concept et les "règles" n'ont pas du tout été écrites par Parker Finn lui-même.

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MessagePosté: 09 Déc 2024, 11:16 
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C'est justement ce concept qui fait que le spectateur se retrouve facilement baladé entre "vraie ou fausse hallucination, vraie ou fausse mort, rêve, vision, tout et son contraire." Quand je te lis, j'ai l'impression que tu parles d'un film qui pose des règles de départ, s'arrange avec ou les les viole par manque de rigueur. Et là je suis pas d'accord. Par contre, etre agacé parce que Finn s'amuse un peu trop avec ce jeu du vrai/faux, ça je le comprends parfaitement.


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MessagePosté: 09 Déc 2024, 14:49 
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Müller a écrit:
J'avais bien aimé le premier,


Abyssin a écrit:
Bien aimé le premier .


Qui-Gon Jinn a écrit:
J'avais bien aimé le premier


:D

Et vu que j'avais trouvé le premier complètement naze, je vais m'abstenir...

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MessagePosté: 09 Déc 2024, 16:08 
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Sans augurer que tu puisses aimer ou pas, l'approche est différente du premier. Bon tu vas peut-etre détester, mais avec un concept similaire, le second volet s'écarte pas mal du premier.


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MessagePosté: 09 Déc 2024, 16:18 
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C’est possible et en vrai j’étais curieux. Mais ce que je déteste dans le 1 (et dans un tas de films tels que Sleep ou Longlegs), c’est ce ton hyper pesant, ou tout le monde parle doucement, vit dans le noir, etc. L’impression d’être dans un film d’horreur réalisé par Lucas Belvaux…

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Le film a une vraie gueule, c'est élégant et vivant en même temps, ça ose des effets légers mais efficaces et les scènes de tension sont vraiment bien (j'aime beaucoup la première scène même si à postériori elle fait hors sujet - ou alors c'est un lien avec le premier film, que j'avais globalement oublié donc pas saisi). Après le film est beaucoup trop long et son lore fantastique est finalement plutôt pauvre et banal, une simple histoire d'hallucinations de plus en plus horribles. On comprend bien que le film essaie de parler de santé mentale (ce sourire qui cache un mal être) et le choix de faire de l'héroïne une popstar fonctionne très bien (en effet bien mieux que dans Trap). Mais sur la fin la porosité réalité/cauchemar devient telle que le film se fait très confus (il est passé où Morris ?) et je l'ai trouvé injustement cruel envers son personnage principal, même si la scène est excellente et d'une ironie assez jouissive (la star qui contamine ses fans par sa folie).
Reste Naomi Scott qui livre une performance XXL, je crois que je la connaissais pas avant le film et elle est vraiment démente. Bref sympa sans plus, je comprends pas trop la hype.

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MessagePosté: 11 Déc 2024, 15:13 
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Art Core a écrit:
(il est passé où Morris ?)
Il est parti bosser sur le nouveau Lucky Luke.

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MessagePosté: 11 Déc 2024, 16:29 
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La scène d'intro fait effectivement entre la fin du 1 et le 2.

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MessagePosté: 11 Déc 2024, 17:02 
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En effet tombé la dessus qui explique tout le truc (et j'avais totalement oublié la règle du meurtre au lieu du suicide)...
https://screenrant.com/smile-2-opening- ... his%20home.

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