Forum de FilmDeCulte

Réalisé par le neveu d'Yvan Colonna (je tiens l'info de Karloff) ce premier film est assez surprenant. A la croisée des chemins entre le premier film classique d'un coming of age adolescent estival et du film de mafia. Le résultat est vraiment singulier porté par un personnage principal de jeune adolescente très fort (excellente actrice, j'espère qu'on la reverra) qui découvre qui est réellement son père (un chef de clan mafieux) et qui est partagée entre le désir d'un retour à la normalité et l'attirance filliale vers la clandestinité et la violence. C'est assez finement écrit cette relation pèrè/fille, sans pathos, sans dialogues trop explicatifs, sans non plus une tentation d'Oedipe trop évidente. L'acteur qui joue le père est fascinant, tout en douceur, un petit côté Abbé Pierre (celui d'avant les scandales) avec sa barbe et ses oreilles décollés. Et j'aime comme plus le film avance, plus il assume son côté "genre" en allant plus directement dans la violence des règlements de compte sans fin. A ce titre la fin est vraiment très réussie, poussant jusqu'au bout sa logique sans psychologisation ou quoi. Juste dans ce témoignage sec du cycle de la violence. La cadre Corse apporte beaucoup à ce faux film de vacances où sourd une violence prête à chaque moment à exploser. Pour rester en Corse c'est un peu l'anti De Peretti mais pas du tout inintéressant.
Vraiment prometteur, curieux de voir vers quoi va aller le réalisateur.

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CroqAnimement votre

Attention, toujours faire gaffe aux infos de Karloff, qui nous avait affirmé que Fabien Barthez était en couple avec Obispo, et que Linda Evangelista était une couverture pour le chanteur qui se trouvait caché tout au fond du car des épouses de footballeurs !

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Que lire cet hiver ?
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lol, oui d'ailleurs je vois l'info confirmée nulle part.

En revanche c'est lui son père dont le perso est inspiré :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-J%C3 ... me_Colonna

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CroqAnimement votre

C’est petit la corse.

loool
WTF

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ouf, quelqu'un a ouvert le topic. Je peux enfin me décharger de ce qui me hante :

Y a un truc en effet, un mix avec Louane.

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CroqAnimement votre

Euh, c'est le fils de Jean-Jé, le Parrain de la mafia corse. Je croyais que c'était le neveu par contre.

Bon, pour Pascal Obispo et Fabien Barthez, je ne me souviens plus. Mais pourquoi pas, en fait ?

et super papier ici https://www.lemonde.fr/culture/article/ ... _3246.html

je ne savais pas pour la jeune actrice.

Anecdote que tu nous avais racontée il y a fort longtemps dans un resto - entre deux imitations par FF de L'été de Kikujiro !... Je ne sais pas si la rumeur tournait sérieusement dans le milieu du sport, mais j'avais trouvé ça amusant, d'autant que ça coïncidait à peu près avec la "chauvitude" d'Obispo.

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Je relance le topic d'Art. Comme d'habitude il a tout dit et je vous presse de découvrir cet excellent premier film français. Je ne sais pas si on peut le qualifier d'anti De Peretti, les deux auteurs partagent un ultra réalisme proche, meme si les deux cinémas cultivent leurs propres voies. Ce qui est remarquablement géré, c'est le mélange des genres. Le film réussit à la fois à etre un film de mafia, d'apprentissage et d'héritage. Il y a le passage central dans le camping de 10 minutes, remarquable dialogue entre la fille et son père qui résume un peu tous les enjeux du film. Etrange moment où le parrain fait preuve de sensibilité et de douceur. Ca m'a fait un peu penser à la scène centrale dans Les innocents. Le programme du film est chargé mais l'écriture est tellement douce et la narration maitrisée que le mélange des genres passe comme une lettre à la poste. Et puis il y a cet engrenage de la violence qui explose dans la dernière demi-heure et d'une intensité rare.


Bref, c'est très prometteur et excellent en l'état.

J'aime le concept. J'apprécie beaucoup l'acteur jouant le père. On va dire que pour un premier film c'est pas mal.

Mais je me suis fait souvent chier. Tout ce qui concerne l'aspect attentat corse, planque etc est bien mais je trouve toute la partie autour de la fille, ces amours, sa relation avec son père ratée. Je dois être le seul à trouver que le coté amateur de Ghjuvanna Benedetti se ressent beaucoup. Je la trouve souvent mauvaise et cela me sort du film.
De même, avec cette bande son à base de cigale dès le départ, je savais qu'on irait aussi vers les clichés. Je veux bien que La Corse soit un île de violence mais là on a l'impression que tout le monde tue tout le monde. dans l'indifférence et le soutien de tous.

Bref par convaincu.

Franchement je rejoins Abyssin sur la scène du camping, elle m’a marqué aussi. Y’a un mélange bizarre entre légèreté estivale et tension sous-jacente, comme si chaque dialogue pouvait basculer d’un instant à l’autre. C’est typiquement le genre de passage qui donne de la profondeur à un film de mafia, sans tomber dans le cliché pur et simple.

En lisant vos avis, ça me fait penser que ces moments “hors de l’action” sont souvent les plus forts. ce décor banal, un camping devient presque un personnage en soi. Ça m’a rappelé des souvenirs de vacances passées dans un petit coin du sud, au camping le village de Florine, où une ambiance très tranquille pouvait parfois cacher des tensions assez palpables entre les familles (rien de mafieux hein, mais ce décalage m’a frappé).

Bref, je trouve que Le Royaume réussit bien ce dosage : alterner les scènes intimes et calmes avec l’explosion de la violence. Et c’est ce contraste qui reste en mémoire une fois le film terminé.