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 Sujet du message: Conclave (Edward Berger, 2024)
MessagePosté: 22 Nov 2024, 10:05 
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Quand le pape décède de façon inattendue et mystérieuse, le cardinal Lawrence se retrouve en charge d’organiser la sélection de son successeur. Alors que les machinations politiques au sein du Vatican s'intensifient, il se rend compte que le défunt leur avait caché un secret qu'il doit découvrir avant qu'un nouveau Pape ne soit choisi. Ce qui va se passer derrière ces murs changera la face du monde.

N'ayant pas regardé sa version Netflix surnommée aux Oscars d'A l'ouest, rien de nouveau - qui n'était, à ma grande surprise, pas son premier film mais son...cinquième - je ne suivais pas avec un quelconque intérêt la carrière d'Edward Berger et je pensais que ce Conclave, apparu sur mon radar il y a seulement deux mois, était un drame du même registre. Puis j'ai vu un tweet passer évoquant la partie du Parrain III qui fictionnalise la mort de Jean-Paul Ier et j'ai compris qu'il s'agissait en réalité...d'un thriller?

Intérêt piqué, maggle.

Et effectivement, on n'est plus proche d'Agatha Christie que d'Habemus Papam.

D'ailleurs, c'est adapté (par l'un des scénaristes de l'extraordinaire La Taupe) d'un roman de Robert Harris (The Ghost Writer, J'accuse) et c'est un improbable cocktail entre un contexte au sérieux papal (LOL) et un récit à tiroirs de plus en plus "grotesque" au fil du récit mais dont les rebondissements les plus abusés sont compensés par leur sens, par la force du propos, aussi grossier fut-il.

Derrière la mécanique d'une enquête qui aurait pu se limiter à proposer un contexte original pour son déroulement se cache une réflexion sur le doute, notion inhérente à la question de la foi, savamment incarnée de façon ambivalente au travers de ce personnage (Ralph Fiennes impeccable) qui met en garde contre les dangers de la certitude et cherche simultanément à découvrir la vérité sur les potentiels secrets de ses compères, guidés par leur ambition derrière leurs airs de Saint-Nitouche (cast génial avec notamment un Sergio Castellito qui bouffe toutes ses scènes). Qui est sans péché? C'est All The Pope's Men en fait.

Parce qu'inévitablement, il n'est pas uniquement question de Dieu ou de l’Église. Il est impossible de faire un film sur une élection qui sort en plein pendant les élections US sans que sa portée ne s'en retrouve décuplée et le film exploite ce microcosme, conservant une unité de lieu tandis que le monde extérieur bout juste là dehors, omniprésent, pour confronter idéologie et realpolitik dans un monde de mœurs qui changent (les droits LGBTQ+) et de guerres qui ne changent pas (terrorisme).

La caméra de Berger s'attarde régulièrement sur les gestes de la procédure, les rituels de cet univers codifié, rigide, qu'il s'agisse des mesures à prendre après le décès du Pape ou du règlement du scrutin, soulignant à la fois leur immuabilité et le caractère concret de ces besognes manuelles, palpables dans un monde d'abstraction. Bien qu'il se tourne parfois dans les décors naturels (ou reconstitués) du Vatican, le film réinterprète tout de même les intérieurs comme une sorte de bunker ou de prison (dont on ne sortira jamais pendant les 72h du récit), se permettant une direction artistique subjective.

A plusieurs reprises durant le film, j'ai regretté que la mise en scène de Berger n'embrasse pas davantage le genre, ne mine pas davantage la tension, je me suis demandé ce qu'un Friedkin ou un De Palma aurait fait de ce postulat, et en même temps, je crois que c'est justement la relative retenue du réalisateur, qui s'adonne tout de même à quelques compositions picturales plus imposantes, et la photo naturaliste de Stéphane Fontaine, qui permettent justement au film de ne jamais basculer dans la vulgarité.

Une fois de plus, c'est vraiment extremely my shit mais je conseille.

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MessagePosté: 22 Nov 2024, 14:57 
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Antichrist
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Je suis tellement à contre-courant. Au-delà du contexte bien foutu, qu'est ce que c'est lourdingue dans l'écriture, balisé à l'extrême, dans une recherche d'efficacité mécanique. Je ne me suis pas ennuyé, mais je n'y ai jamais cru.


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MessagePosté: 22 Nov 2024, 15:06 
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Film Freak a écrit:

N'ayant pas regardé sa version Netflix surnommée aux Oscars d'A l'ouest, rien de nouveau
C'est très films à oscars. Traité de manière ultra classique, avec une grosse efficacité "hollywoodienne", mais pas non plus une grande personnalité. Ca se laisse regarder si tu aimes les films de guerre avec un peu de spectacle. Si tu as aimé Conclave, je te conseille d'y jeter un coup d'oeil.


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MessagePosté: 24 Nov 2024, 08:03 
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Robot in Disguise
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Le film me botte tellement que j’ai fermé les yeux devant la BA.

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MessagePosté: 16 Déc 2024, 20:39 
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Robot in Disguise
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Pas loin d'avoir adoré pendant une grande partie du film.

Le choix du sujet est génial. Tellement cool cette approche concrète et anti-spectaculaire d'un lieu et un rituel secret, qu'on découvre avec moult détails quotidiens et finement observés: les cardinaux avec leurs clopes, les soutanes du Saint-Père dans différents formats prêtes à partir... Trop bien la déco à la fois picturale et quotidienne (la cantine), et parfait casting de figurants, ils sont incroyables.

Le tout magnifié par une mise en scène en béton armé. Hyper mastoc et en même temps bien composée, les personnages sont bien placés. De la belle ouvrage.

Et puis c'est tellement cool de voir un film de l'ancien temps, un film par des adultes pour des adultes, anti-plateforme au possible. Certes, il y a les obligatoires concessions à l'air du temps sur la place des femmes et sur la diversité pour pas juste faire un film de vieux mâle blanc mais ça passe (même si imaginer un ecclésiastique de 60 ans s'indigner d'une différence d'âge 30 ans/19 ans, mouais...).
Bon par contre le twist CRYING GAME, hm. Ça marche bien car on s'y attend pas, mais c'est quand même fatissimo dans le symbole, ça force le truc, et surtout ça va tellement dater le film, le marquer au fer rouge des obsessions de la décennie, quand on va regarder ça dans ne fut-ce que 15 ans on va peut-être rigoler.

En tous cas c'est très bien scénarisé, mais à vrai dire j'aurais été tout aussi heureux avec 10% de thriller et de mystère en moins. Les simples tractations entre cardinaux me suffisaient amplement. J'adore les observer, j'adore déceler l'humain derrière la chasuble, voir leur vanité et leurs doutes. Et puis Ralph Fiennes est tellement bon. Et j'ai kiffé le moment symbolique où l'esprit saint/le monde extérieur entre par la fenêtre du conclave...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 17 Déc 2024, 09:26 
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Le buzz critique, le sujet, les talents réunis, tout indiquait que ce serait un film marquant mais curieusement, je n'ai pas accroché plus que ça.

C'est un plaisir de s'immiscer au sein d'un monde littéralement "sous clé" que peu de personnes sur terre ont pu voir de leur propres yeux. L'organisation bien réglée, les rites jusque dans leurs moindres gestes, si bien documentés par le travail de Robert Harris, sont bien rendus par Berger, et le ballet de ces cardinaux dans les arcanes du Vatican a quelque chose d'éminemment cinégénique. Il est également fort intéressant de voir s'opposer, au plus haut niveau du pouvoir, des visions drastiquement opposées de la religion catholique, le progrès vs le traditionnalisme. Deux visions du monde qui résonnent bien sûr avec l'actualité. Le suspense politique, avec les différents tours de vote, fait donc son petit effet.

Ce qui m'a en revanche peu convaincu, ce sont tous ces mécanismes du scénario (ces intrigues inventées pour faire évoluer les votes, dévoiler les "complots", etc.), qui m'ont paru plus artificiels qu'autre chose. Idem pour les événements "coups de théâtre" qui en rajoutent une couche de manière lourdingue. Le petit twist final fait pur effet de manche, on frôle le ridicule, et c'est bien dommage de terminer sur ça. Le tout est hélas souligné par une musique qui tente de rajouter de la tension à coups de gros coups d'archets de violoncelle, fatigants à la longue. Bref, trop de choses gênantes pour m'impliquer totalement, à la fois pour l'intrigue et pour les personnages (Fiennes qui fond en larmes, d'habitude c'est contagieux, ici rien du tout).

Je regrette donc que ce film ne soit pas une chronique politique posée et réaliste, sans tous ces effets de fiction qui sont peut-être bien racontés dans un page-turner, mais qui à l'écran prennent de gros sabots. Malgré les qualités, donc, c'est une déception.

Celle du 3/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


Dernière édition par Arnotte le 17 Déc 2024, 09:31, édité 1 fois.

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MessagePosté: 17 Déc 2024, 09:29 
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J'aime bien le '"on drôle le ridicule" :mrgreen:


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MessagePosté: 17 Déc 2024, 09:30 
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Mr Degryse a écrit:
J'aime bien le '"on drôle le ridicule" :mrgreen:

merci, je corrige :)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 01 Jan 2025, 10:40 
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Bon film, bien documenté, bien écrit avec ses surprises qui interviennent de manière (presque trop) régulière, un personnage principal très réussi et émouvant (Ralph Fiennes qui rappellle à quel point il est un immense acteur), une mise en scène posée, carrée, qui n'en fait pas trop mais qui parvient à mettre en valeur ses décors assez fous. Et on ne peut qu'apprécier cette approche neutre, qui nous détaille par le menu des rituels qui paraissent presque ridicules et qui ne tombe jamais dans une admiration béate de ces hommes littéralement enfermés dans leur petit univers religieux et presque protégés du monde extérieur (géniale idée de l'explosion et de la fenêtre cassée même si le symbole paraît un peu appuyée, le monde extérieur qui pénètre enfin la Chappelle Sixtine et permet l'élection d'un pape en accord avec l'époque cf, le dernier plan également avec les soeurs joyeuses vues par la fenêtre). L'approche thriller politique est vraiment bien vue là encore sans trop en faire, toutes les discussions chuchotées entre deux portes sont géniales. Bonne BO également.
Après le film est réussi dans son ambition mais ne va pas vraiment plus loin du coup on passe un bon moment mais ça s'arrête un peu là. Quelques trucs un peu grossiers également (l'italien radical énorme fasciste c'est un peu too much). Mais c'était un très bon film pour terminer l'année.

4/6

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 01 Jan 2025, 13:24 
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Plein de qualités déjà évoquées. Et la certaine unanimité sur les points grossiers du film me font regretter que le film n'ait pas eu le courage (si Fiennes est génial et son personnage très beau, je ne crois pas une seconde qu'une personnalité arrivée aussi haut au Vatican existe tel quelle ou que des speechs à l'arrache durant un conclave suffisent à gagner des votes) d'aller franchement dans la satire.
Parce qu'on est à la limite du grotesque : le cardinal italien, caricature de tifosi-facho ou l'africain qui n'a pas su résister à certains instincts, c'est tellement cliché alors qu'en parallèle ça prétend aborder la foi ou la conduite d'une institution à l'influence mondiale au premier degré.
La perf de Castellitto (même si tous sont excellents) bouffe tout et j'aurais préféré que ça aille un peu plus de ce côté (ou alors pas du tout) plutôt que les crises de larmes et doutes.
Comme quelques touches d'humour, bien vues mais finalement dispensables.

Ça a vraiment le cul entre deux chaises, à vouloir être à la fois respectueux mais aussi critique, sauf qu'au final, ça manque vraiment de mordant.
Je me demande si ce n'est pas lié à notre époque qui ne veut plus offenser personne et le film s'assure de ne pas outrer les catholiques.
Je retiens quand même le courage d'aborder frontalement le "choc des civilisations"®. Ça compense. Et si j'aime bien la révélation finale, elle manque finalement de portée parce que trop sérieuse et surtout après une accumulation de rebondissements rendant le tout trop artificiel.

Mais c'est joli, propre, excellemment interprété et 2000 ans de decorum et traditions catholiques tellement cinégéniques ont dû rendre ça finalement facile à filmer (ya quand même un traveling circulaire dans le premier tiers absolument dégueu et overdose de violoncelle).


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MessagePosté: 02 Jan 2025, 19:38 
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Sinon, ya un jeu de langues pas trop mal géré mais est-ce que Tremblay est français ou américain ? Ou autre avec un nom anglo-normand ?
Et le Polonais est alcoolique, aussi.


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MessagePosté: 02 Jan 2025, 19:40 
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Robot in Disguise
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Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
Sinon, ya un jeu de langues pas trop mal géré mais est-ce que Tremblay est français ou américain ?
Canadien non ? C'est genre un des noms les plus populaires au Québec.

Par contre Stanley Tucci papabile italo-américain on y croit pas. Et Sergio Castellito, s'il est certes marrant, t'as du mal à imaginer un mec aussi hénaurme et avec aussi peu d'intelligence émotionnelle être le frontrunner.

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MessagePosté: 02 Jan 2025, 21:40 
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Tucci, ça va je trouve. En tout cas, personnage qui me semble le plus réaliste par ses louvoiements.


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