Forum de FilmDeCulte

Le député Philippe Dubaye réveille son ami Xavier « Xav » Maréchal, et lui apprend qu'il vient de tuer Serrano, collègue du palais Bourbon. Ce dernier lui demandait de démissionner, sans quoi il révélait à la presse la corruption de Philippe Dubaye. Il avait comme preuve un cahier où il notait tous les actes de corruption d'un certain nombre de personnalités politiques. Philippe Dubaye, après avoir tué Serrano, prend le cahier pour le mettre à l'abri. Xavier Maréchal, à la demande de son ami, récupère le dossier et le cache dans une consigne à la gare RER du quartier d'affaires de La Défense. Il fait connaissance avec Valérie Agostinelli, qui était la maîtresse de Philippe Dubaye. Ce dernier est ensuite assassiné.

Véhicule pour Delon, mais Lautner n'étant pas Robin Davis, l'acteur s'efface un peu plus devant son sujet que dans un ratage comme Le Choc. Ici, et même s'il est de quasi tous les plans (et qu'il joue plutôt pas trop mal même si la nomination au César est sans doute de trop), et qu'il impose sa copine Mireille Darc dans un rôle inutile, le film parvient à exister pour lui-même, grâce à ses nombreux rebondissements, ses dialogues d'Audiard, et son discours anti-élite, qui ferait encore plus fureur aujourd'hui. Ca dure 20 minutes de trop, le personnage principal n'a pas assez d'aspérités, mais c'est solide, bien brutal, et servi par une brochette d'acteurs de la bonne époque.
4/6

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Delon joue très mal quand même. J'avais évoqué l'espèce d'ironie le voir jouer un homme qui ment très mal à des policiers, ce qui pourrait être fait exprès, mais de le voir rester sur la même fausse note dans la suite du film. Grosse laideur de la déco intérieure de l'époque sinon.

Oui on se disait que côté déco (surtout celle d'Audran), vêtements (surtout ceux d'Audran), voiture, c'était bien marqué !

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le film démarre très bien, la première heure j’étais emballé, à la limite d’envoyer un sms en direct à qui gon pour lui dire de regarder ça. thriller sur fond de politique, narration sèche, portrait du milieu et de l’époque sans appuyer. ça avance vite, avec de gros rebondissements mais qui restent dans l’univers. delon est un leading man de compétition, la galerie de seconds couteaux est super. adoré.

puis il y a une deuxième heure où ça se casse complètement la gueule. l’histoire change, ça devient delon le surhomme qui complote plus que les comploteurs. d’abord, je ne comprends plus précisément ce que je regarde, et je déteste ça. ensuite, le personnage change : de bras droit solide et sans état d’âme il devient un terminator hors sol, je ne comprends plus qui il est censé être irl. delon lui-même change, il surjoue des sourcils comme il faisait dans ses mauvais jours, et à exagérer son aura dans une enveloppe cinématographique de faible envergure ça créé un décalage qui annonce les catastrophes futures. on perd globalement tout lien avec la réalité, au profit d’une surenchère de rebondissements et de set-pieces. bref j’ai totalement décroché.

sinon j’ai été marqué comme vous par l’aspect visuel, c’est vraiment filmé dégueullassement avec une photo horrible des années 70, mais effectivement les décos-costumes - voitures - lieux c’est incroyablement marqué, et avec une laideur à 360 vraiment.
j’ai aussi été frappé par audiard qui me semble avoir fait sa petite arnaque habituelle : une version des dialogues à la fin de l’écriture, pour y plaquer une quinzaine de répliques bien ostentatoires pour qu’on les remarque et qu’on dise « ah, les dialogues d’audiard ! » alors que 95% ne sont pas de lui et sont parfaitement normales.

à voir si ma mémoire retiendra mon enthousiasme du début ou le cassage de gueule à la fin.

Hâte de lire ta prose sur "Ne réveillez pas un flic qui dort".

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

je me le réserve pour la fin, le bonbon récompense !

j'ai oublié de dire que le film s'est vraiment pensé comme les trois jours du condor ou les hommes du président français, ce qui est un angle intéressant pour le regarder.
d'autant que l'histoire a retenu 3 petits scandales publics, genre les diamants, mais l'époque était particulière niveau corruption : les juges assumaient ouvertement de ne pas enquêter sur les politiques, ce qui fait que la corruption était répandue et quasiment tolérée - à condition d'être discrète. il a vraiment dû se passer des dingueries, et le film évoque ça (le livre est écrit par un ancien de la rubrique justice de france soir).

sinon il y a cette scène, pas totalement réussie mais marquante (et avec une idée de mise en scène, quelqu'un avait dû mettre un truc dans le verre d'eau de lautner à la cantine ce jour-là) :

https://www.youtube.com/watch?v=CK1WoD8LVKQ