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Challenge Tom Willis, film numéro 2, liste Mickey Willis.



Film admirable dans ses deux premiers tiers, qui porte au pinnacle le thème du héros malgré lui. J'ai également été soufflé par la modernité de la mise en scène, notamment la scène de poursuite qui boucle le premier acte, qui est un véritable bijou de découpage, de clarté, et de suspense. Et puis je garderai longtemps en tête ce qui me semble être le plus beau moment du film : le personnage de Keaton qui coupe vigoureusement du bois sur son train, tandis que les armées du Nord et du Sud croisent son chemin sans qu'il s'en rende compte.
Ce qui rend d'autant plus dommage que le film ne poursuive pas jusqu'au bout cette idée d'un personnage qui traverse la guerre sans se rendre compte qu'elle l'entoure ; dès que l'histoire transforme cette ignorance en une espèce de quête héroïque, l'ensemble perd clairement de sa force d'évocation. Et si la bataille finale est un petit bijou de réalisation (fabuleuse séquence du déploiement de l'armée du Nord en dessous des canons du Sud), elle me paraît thématiquement ignorer l'aspect très subversif des deux premiers tiers.

Mais ça reste grand, hein.

5.5/6

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Insubmersible chef-d'oeuvre aussi drôle qu'époustouflant. Un de mes films de chevet.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Yes ! Ce film j'ai l'impression que c'est impossible de ne pas l'aimer. C'est émouvant, ça va à 100 à l'heure, y'a des gags toutes les deux minutes, la mise en scène est époustouflante... Je pourrais le suggérer à n'importe qui, et pourtant c'est un film de 1926.

Pour moi, le plus beau moment, c'est ça :

C'est Forrest Gump, quoi !
Ça m'intrigue cette part du film, qui a l'air de transcender la suite de gags, ça donne envie de s'y coller.

Ah tiens, j'ai oublié de mentionner la superbe musique de Carl Davis (partition de 1987), qui m'a semblé vraiment coller au film, lui ajouter quelque chose. C'est rare pour un muet.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

T'as jeté un œil à celle d'Hisaishi ? Je me demandais comment il s'en est sorti (enfin, si l'on excepte le fait qu'il a fait chanter Anna Mouglalis...).

EDIT : j'avais oublié que tu aimes pas Hisaishi

Sur Youtube, et j'ai trouvé ça à chier.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est vrai que là à l'écoute ça a l'air de plutôt tendre vers sa période flonflon post-Chihiro...

Les meilleures partitions d'Hisaishi, je trouve de toute façon que c'est ce qu'il a fait pour Kitano. Là, son sens aigu du kitsch colle vraiment bien aux images. Mais chez Miyazaki, ça fait vraiment soupe au poireau.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'aime vraiment bien la partition de Hisaishi pour ce film.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Yep assez chouette

Ce mec est fascinant.

Ce que j'adore, c'est qu'il s'agit évidemment d'une comédie mais c'est aussi un putain de film d'action mais le focus de Keaton est tellement sur la comédie que même si l'action est évidemment au cœur de l'intrigue (wallah c'est la proto-Fury Road), on ne dirait jamais qu'il cherche à en faire. Ça paraît effortless alors que c'est une infrastructure de maboule et par conséquent, tout, de l'action à la comédie, paraît couler naturellement. Et mine de rien, c'est pas facile.

Et ce serait déjà impressionnant pour l'époque mais le découpage n'a pas pris une ride. C'est élémentaire mais c'est impeccable, la B.A.BA inaltérable et indémodable de l'efficacité rythmique tant et si bien qu'on pourrait encore l'utiliser comme modèle aujourd'hui. Et c'est pas petit! Y a des flammes, des déraillements, des ponts qui s'écroulent, des explosions... C'est ouf.

Je découvre encore Keaton et je crois que son personnage (et ses films) me parlent davantage que le "Tramp" de Chaplin. Je trouve chez Keaton une approche moins whimsical sans doute, je sais pas. Là aussi, quelque chose de plus naturel. Je trouve Sherlock Jr. plus inventif et intéressant dans le fond et je trouve un peu dommage ce dernier tiers qui abandonne la course-poursuite concept pour du simple film de guerre soudainement trop littéral dans l'arc du quidam chétif cherchant à prouver sa valeur (et le fait d'avoir des protagonistes sudistes montre à quel point notre perception d'aujourd'hui est biaisée, d'ailleurs je lis ceci sur Wiki : "Although it was written from the Union Army perspective, Keaton did not believe that the audience would accept Confederates as villains and changed the story's point of view.")

Mais c'est quelque chose.

PS : pas toujours fan de la partition de Hisaishi par contre.

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Oui, celui-ci, sans être mon préféré (Le Caméraman ou Sherlock Jr.) est une démonstration de force impressionnante. Si je me souviens bien, il y a à un moment un canon qui tire pile dans un virage, un truc de ce genre, et ça a été une galère à tourner (comme celle de Cadet d'eau douce, avec la façade de la maison qui s'écroule)... Il faudrait que je me replonge dedans, mais je préfère aussi largement l'humour de Keaton, vachement plus moderne à mes yeux, à celui de Chaplin.
(Après, certains films tels que La Croisière du Navigator sont tout de suite moins intéressants)

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Toutafé, tu te laisses entraîner avec le perso comme si tu dévalais une pente à pic.

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