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Friendless, jeune vagabond sans le sou, se fait embaucher dans une ferme. Il y rencontre "Brown Eyes", une vache destinée à l'abattoir. C'est le début de leurs aventures à travers l'Ouest américain.

Petit Buster Keaton mignon et sympa sur des frasques western et une amitié homme/vache. Ça commence comique avant de virer un peu plus tendre.

Ce qui m'a le plus frappé, c'est l'utilisation de la longue focale, plutôt rare à l'époque j'ai l'impression. Ça donne des plans assez criants de vérité (et pour cause: c'est pour choper des animaux dans leur milieu naturel) et, s'ils ne se marient pas toujours bien avec les plans plus franchement mis en scène, ça donne un cachet au film en plus d'accentuer l'esthétique western et grands espaces, loin du cinéma de tableaux que peuvent parfois être ces vieux burlesques. Et puis on a aussi droit à un ou deux plans sympas type caméra embarquée sur la tête du taureau ou autre.

Après, une fois que le troupeau prend le train, on s'attend à un brouillon du GENERAL (qui sera tourné un an plus tard) mais finalement les aventures ferroviaires ne sont pas au rendez-vous. Mais le film se rattrape aussitôt avec sa conclusion jouissive où tout le cheptel débarque et sème la zizanie dans L.A. C'est généreux et impressionnant, surtout que, pour reprendre la phrase que je dis devant littéralement CHAQUE film pré-2000 que je vois: "Aujourd'hui, tout ceci serait numérique".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le meilleur film sur le bœuf après Red River.

Un Keaton en apparence* moins vachard (lol) oui, qui finit sur un gentil gag où j'ai souri plus que je n'ai ri, mais avec plein de bonnes choses à se mettre sous l’œil comme la loi de l'offre et la demande expliquée en un échange, la partie de cartes , l'attaque du train et l'échange de pistolets qui conclut plusieurs gags précédents, et l'habituelle recherche désespérée de Keaton de maîtriser son environnement sans en avoir les épaules (et qui flotte dans son costume de vacher comme son petit six-coups dans son holster).

Et super gag auto-référentiel quand .

*y a quand même un parallèle entre les citadins et les bœufs, j'ai l'impression

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