Forum de FilmDeCulte

Ancienne chasseuse de tornades, Kate est encore traumatisée par sa confrontation avec une tornade lorsqu’elle était étudiante. Désormais, elle préfère étudier le comportement des tempêtes en toute sécurité depuis New York. Mais lorsque son ami Javi lui demande de tester un nouveau détecteur de tornades, elle accepte de retourner au cœur de l’action. Elle rencontre alors le charmant et téméraire Tyler Owens, célèbre pour ses vidéos de chasse aux tornades postées sur les réseaux sociaux. Alors que la saison des tempêtes atteint son paroxysme, des tornades d’une ampleur sans précédent mettent leurs vies en péril.

J'ai toujours été fan de Twister. Ce n'est évidemment le petit bolide épuré quasi-parfait qu'est Speed mais De Bont amène la même énergie qui donne l'impression d'un rythme non-stop et la même véracité à un film pourtant autrement plus porté par des effets numériques. Le genre le plus évident où le caser serait film-catastrophe mais en réalité, au vu du récit et des protagonistes, on est davantage face à un film d'aventures scientifique (avec une dynamique de comédie de remariage au milieu) et c'est entraînant comme jaja, à l'instar du thème musical de Rabin & Mancina.

J'étais chaud boulette pour cette suite tardive inattendue (ou inévitable?) avec son improbable réalisateur à la barre (Minari!) et à l'arrivée, c'est une micro-déception.

Le film est un remake dans les grandes lignes du premier, pour le meilleur et pour le pire.
En recréant la formule de l'original, dans son cocktail de genres plus ou moins aux antipodes de ce à quoi ressemble un blockbuster d'aujourd'hui - c'est même tourné en pellicule! - le spectacle s'avère franchement compétent, régulièrement plutôt charmant (enfin surtout dès que Glen Powell arrive avec tout son charisme jean/flanelle) et on comprend qu'un tel film opte pour le fantasme, même scientifique, que la conscience écologique - le réchauffement climatique n'est jamais évoqué et on cherche à "dompter/tuer la tornade" plutôt qu'à changer les choses. Mais cette vengeance contre la nature nourrit également une trame de trauma calquée sur celui du personnage d'Helen Hunt (avec un soupçon de la Ripley d'Aliens) qui n'est franchement pas ce que le film propose de plus intéressant.

La proposition la plus pertinente dans la mise à jour des éléments de son prédécesseur réside plutôt dans l'inversion du point de vue initialement adopté. Le film développe alors, un peu timidement pour être honnête, un discours sur le véritable destructeur qui n'est donc pas les tornades mais...le capitalisme.
C'est peut-être là que s'est fait l'apport de Chung, qui a grandi dans une ferme en Arkansas (ou alors est-ce Joseph Kosinski, originaire d'une petite ville de l'Iowa, qui devait réaliser le film lorsqu'il s'agissait d'un reboot et non d'une suite et qui est toujours crédité à l'histoire), dans cette peinture d'une certaine réalité de l'Amérique qui sert de décor au film (l'Oklahoma, comme dans le 1).

Pour le reste, si le metteur en scène accouche de set-pieces relativement efficaces (je retiens notamment un oner pas mal dans la piscine et l'idée de l'arène finale) et que les tornades sont parfois traitées comme des bêtes dans un safari, elles ne sont jamais personnifiées avec la force que De Bont (et le travail sur le son) leur conférait et l'action se fait par conséquent moins impactante.

Donc voilà, c'est sympa, ça fait le taf, mon pote Glen m'envole quand il veut, même si c'est pas du niveau du premier.

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FF a tout dit.
Sympathique, loin d'être déshonnorant mais ça n'a pas la "magie" (je pense notamment aux tornades personnifiées par la musique et qui devenaient presque des personnages) ni la fraîcheur de l'original, que je suradore.
Ça reste un spectacle sympa (même si j'ai trouvé ça bizarrement moins spectaculaire) et surtout, heureusement, porté par 3 super comédiens qui font bien leur taf. Chaque scène du duo principal emporte le morceau et le tout reste bien supérieur à la moyenne des blockbusters actuels.

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Netflix les gars, Netflix.

Ah et sinon un peu déçu tout de même que dans une époque gavée de fan service, le film ne fasse quasiment jamais référence à son aîné, sauf avec l'utilisation de Dorothy au début et au détour d'une seule réplique.
Est-ce que le rôle de la mère n'était pas au départ destiné à Helen Hunt ? Parce que j'ai trouvé sa mise en place beaucoup trop appuyée pour être quelqu'un d'autre au final. C'est chelou.

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Netflix les gars, Netflix.

C'est vrai qu'il est impressionnant ce Glen. Il arrive à donner de la substance à un personnage de kéké bellâtre américain en ayant lui même le physique d'un kéké bellâtre américain (et le nom qui ba avec)

Vu il y a deux semaines et déjà quasiment totalement oublié. Le film est sympathique, il parvient à faire emerger deux personnages qui ont une excellente alchimie mais je suis quand même assez halluciné de la proposition spectaculaire du film. C'est dix fois moins fun que l'original qui savait exploiter son concept avec bien plus d'amusement et un côté ludique totalement absent ici. L'ouverture est pas mal avec son trauma Cliffhangeresque un peu cheapos mais le reste franchement. Même le climax je m'attendais à en prendre plein les yeux mais c'est tout petit. Vraiment surpris par cet aspect là. Et j'ai pas du tout cru au côté Youtuber star du fin fond de l'Amérique entouré de débiles qui poussent des "Yihhaa" de cowboys toutes les trois secondes, c'est totalement ridicule.
Film pas désagréable mais qui me semble en tout point inférieur à l'original (surtout du point de vue du spectacle, famélique ici).

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CroqAnimement votre

C'est le cas en effet. Y'a pas UN truc meilleur que l'original, à part peut-être la finition de certains effets (et encore).

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Netflix les gars, Netflix.

Et la fille qui "sent" les tornades mieux que toute l'instrumentation scientifique, juste en regardant s'envoler des aigrettes de pissenlit, on en parle ou pas ?
Après c'est pas désagréable, surtout grâce au duo d'acteurs (le troisième larron est tout naze en revanche, vu qu'on l'a privé de tout soupçon d'aigreur malgré son friend-zonage). L'action est super claire mais pourrait effectivement gagner soit en spectacle, soit en crédibilité (des capteurs posés au sol autour d'une tornade : ouais, y'a des chances que ça s'envole). Et la scène d'intro promet du violent et du funèbre (Sally Draper, merde) mais la suite nous laisse sur notre faim de ce côté-là aussi.

Gros déficit ces derniers temps de films avec une héroïne endeuillée donc I needed my fix.

Bon, je n'ai pas revu le premier depuis le ciné donc aucun souvenir. Je vous crois sur parole quand vous me dites que c'est un remake. J'avais lu en tous cas que cette suite ? reboot ? était une tentative d'Hollywood de reconquérir middle America et je n'ai pu m'empêcher d'y penser face à la réplique "Part science, part religion" (l'étude des tornades relevant des deux) C'est la Blue et la Red America réunie: la citadine qui revient faire équipe avec Glen Powell l'archétype du redneck.

En même temps, à l'image des équipes de chacun qui sont toutes plus diverses les unes que les autres (y a pas les racisés d'un côté et les blancs de l'autre), le film évite la confrontation. Y a même pas de vrai méchant, ce qui est finalement assez sympa. Bon ça prive par contre un peu le film d'un enjeu, aussi bien au niveau dramatique qu'au niveau "message". Et j'ai trouvé que ça manquait de morts. Les équipes sont pléthoriques mais quasi personne ne mort la poussière.

En fait on sent une volonté de film bonnes vibes, finalement plus une comédie romantique, osant même le final à l'aéroport - mais sans le bisou car on veut pas effrayer la Gen Z.

Au final c'est sympathique mais pas toujours hyper clair au niveau de la géographie et des enjeux de chaque set piece.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste