Forum de FilmDeCulte

Je suis pas féru de Tony Scott (j’aime bien Le dernier samaritain, Man on Fire je trouve ça irregardable), mais la différence saute aux yeux direct. Martin Brest a été très bon dans une émule discrète de Walter Hill, parfait pour s’effacer derrière la verbosité jaillissante qui portait le premier film, moins sur l’action (le règlement de comptes final est très statique et raide la plupart du temps). Là on est direct dans la flamboyance, couleurs chaleureuses, libertés prises dans le montage, profondeur de champ : Foley parait à la fois plus imposant et iconique, surligné alors qu’il était jusqu’alors surtout suivi. On passe du gritty au glamour.

J’adore la manière dont est posée très rapidement l’influence positive que Foley a eu sur Bogomil, qui sort des sentiers battus (littéralement) pour suivre son instinct ; celle qu’il a eu aussi sur Rosewood et Taggart, le goût de l’épanouissement qu’il a donné au premier et la fidélité très conservatrice qu’il a cultivé chez le second ; à quel point les tensions et injustices insupportables dans le commissariat sous la coupe de leur nouveau chef appelle son arrivée pour foutre une merde libératrice ; sans compter les antagonistes qui commettent l’irréparable (Brigitte Nielsen, qui personnifie presque à elle seule le virage stylistique du film… "godDAMN that’s a big bitch!") et achèvent d’ancrer la nécessité de cette suite, alors que le premier était déjà une affaire hautement personnelle.

Sauf qu'une fois cet appel entendu, le film échoue à conserver les acquis pourtant incontournables du précédent. L’amitié entre les personnages évacue tous les conflits délicieux du premier et ne trouve pas grand-chose pour les remplacer. Si ce n’est passer trop de temps sur les manigances inutilement tarabiscotées (les lettres à codes) et inintéressantes (braquages basiques, arnaque à l'assurance, traffic d'armes...) des antagonistes, qui sont trop nombreux, mal ancrés dans l’intrigue (la vraie confrontation arrive après plus d’une heure et sans réelle tension, malgré la tronche de brique de Jürgen Prochnow) et peu compétents. Et ça parasite tout le reste, appesantit les dialogues qui deviennent explicatifs, voire didactiques, alourdit le cheminement des personnages, dicte l’atmosphère parfois hésitante (humour ou enquête ou menace ?) et ce loin de la vie foisonnante et pleine d’obstacles du premier. Pour revenir aux confrontations, celles face à Berkoff et Banks sont largement au-dessus, en termes de tension et dramaturgie.

Le dopage stylistique s’accompagne d’une déclivité dans la qualité d’écriture. Maintenant ça reste enlevé et marrant (mention très spéciale à la réplique de Taggart après son dernier coup de feu).

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Chef d'œuvre.

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Netflix les gars, Netflix.

Nope.

Chef d'œuvre aussi !

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Netflix les gars, Netflix.

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Je ne pourrais le jurer mais il est fort possible que j'ai vu cette suite avant le premier. Cela pourrait expliquer en partie pourquoi je le trouve supérieur, c'est un de mes films cultes d'enfance et si ce n'est objectivement pas un des meilleurs Tony Scott, ça reste un de mes préférés pour cette raison purement nostalgique.

Après, je le préfère aussi parce que je préfère son style. Le Brest fait un peu tiep à côté de ce point de vue. Mais je suis conditionné par les fleurons du cinéma populaire de cette époque dont Scott a été l'un des forgeurs.

Ensuite, y a indéniablement un côté remake (jusque dans la répétition gratuite de la boîte de strip-tease!) et, effectivement, Rosewood et Taggart ne sont plus en contre mais justement, j'apprécie davantage leur camaraderie ici. Il reste une certaine dynamique de buddy movie dans les différences de méthode et je ne trouve pas du tout l'humour en reste. Murphy continue de porter le film et pour moi, Axel Foley, c'est la veste bicolore des Detroit Lions. C'est son look définitif (et la franchise l'a bien compris). Son gilet sweat à capuche du premier là, non merci.

Comme le dit Müller, ici il y a iconisation. Et ça va jusque dans l'intrigue : le coup des lettres, "le Tueur de l'Alphabet", c'est à moitié n'importe quoi...et en même temps, c'est le genre de gimmick qui me parle (surtout au moi enfant).

On est censé le remater bientôt avec QGJ et le Cow-boy, je complèterai ma critique après si besoin.

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Le jour où QGJ sera dispo je me coupe une burne !

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Netflix les gars, Netflix.

Vous le surcotez les gars, prenez votre temps avant de le revoir !

Jle mate tous les deux mois, merci Rtl9.

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Netflix les gars, Netflix.

Des franchises des années 80, cela a toujours été celle que j'aime le moins. Cela s'est confirmé à la revoyure. Non seulement je préfère le 1 mais aussi 48 heures et surtout le film est incomparablement moins bon que les lethal weapon ou Die hard.

Daniel Brunet, il castrato

Ouais j'avais rien à voir ce soir donc hop c'est parti. Désolé les gars.

Gros glow-up (orange) par rapport au premier, vous n'aviez pas menti. C'est le même mais en plus, en mieux. La complicité dans le trio de flics est sympa et la succession de numéros totalement gratuits de Foley est cool (sympa l'apparition de Chris Rock en plus). Revoir Brigitte Nielsen est toujours un plaisir même si en effet, on en a quelque peu rien à secouer de ces méchants, les conflits sont plutôt inter-flics.

Bref, très sympatoche, et encore un plaisir de revoir mes anciens camarades de classe, Dean Stockwell, Ronny Cox, Jürgen Prochnow...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Fuckin' traitor.

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C'était le temps où les VF pouvaient se permettre des trucs comme "Hé mais c'est qu'elle a des gros nichons, cette grande salope !".

A l'époque, le client final était beaucoup moins impliqué, il y avait pas tous ces process d'harmonisation à l'international. Donc les labos, les auteurs de doublage, et les acteurs avaient une vraie possibilité de se lâcher.
Aujourd'hui, tu envoies ce genre de trucs en studio, ça remonte tout de suite.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

ils savaient vivre, punaise.