je guettais ce projet, parce que j'avais eu un vrai gros coup de coeur pour une intime conviction.
cette affiche nulle (qui ressemble à celle de
border line qui sortait le même jour, #youhadonejob), les premiers retours médiocres, je sentais venir le fail.
au final c'est un film pas vraiment raté, c'était surtout impossible à réussir et de fait ca ne l'est pas, un film bizarre.
ça se veut donc un
révélations x les hommes du président au sein du parlement europeen. donc comme la série
parlement montrait qu'"on peut rire avec les insitutions de l'ue!" et ici on veut montrer qu'"on peut créér un vrai suspense avec les institutions de l'ue !". dans les 2 cas financé par france tv.
sauf que
parlement n'est pas drôle et qu'il n'y a pas de suspense ici.
concrètement, ça raconte donc un scandale au sein de la commission européenne, où un commissaire s'est fait virer sans ménagement après une accusation pour corruption, dont josé s'est vite aperçu qu'elle était bidon et cachait des magouilles entre le lobby du tabac et la commission.
alors certes, c'est pas normal, inacceptable, tout ça. mais enfin de fait on s'en réveille pas la nuit non plus, on reste dans le petit scandale démocratique, on est vraiment dans le first world problem. et de fait, tout ça n'est pas zinzin non plus et même s'il essaye de booster les enjeux avec les scènes de journalistes en mode "scandale !!!" etc, il montre quand même que aux conférences de presse il y a 3 pelés et 1 tondu issus de médias qu'on ne connait pas, quand barrosso se fait poursuivre par la presse pour rendre des comptes c'est une âme solitaire de rfi qui le poursuit... et les cartons de fin confirment que bon, on est dans l'anecdote plus qu'autre chose. dans la critique de première ils disaient qu'ils ne voyaient pas la plus value par rapport à un documentaire mais en vrai c'est par rapport à un article dans l'obs que je me posais la question.
mais bon, en vrai c'est surtout dans le portrait de josé bové que se trouve cette plus value. alors je trouve un peu gênant ce traitement hagiographique, comme celui de dupont morretti m'avait mis mal à l'aise dans son précédent. (je trouve aussi un peu bizarre ce film à la gloire d'une tête de liste très identifiée à un parti qui sort à 7 semaines des elections, qui plus est financé par le service public... ce serait dans d'autres pays et dans d'autres partis on y verrait un problème mais bon). mais bouli lanners est très bien, le fait est que c'est un personnage marquant, que le film rechigne à totalement exploiter mais c'est un main detective original.
mais outre le fait que c'est dur de vraiment être indigné dans sa chair par cette histoire, que le suspense est quand même très maigre, le gros problème vient surtout de la mise en scène. au sens le plus complet. c'est dégueulasse. l'image numérique plate est d'une laideur atroce. les mises en scène sont d'un manque d'imagination et de créativité affolantes, il n'y a pas une fois où il s'est demandé comment rendre ça vivant, stimulant, surprenant (et quand il se décide à les faire parler en marchant c'est assez saugrenu genre qui dit des trucs aussi importants en sortant d'un ascenseur en mode balek ?!). les décors sont mal filmés, ceux du parlement mal exploités et les autres mal choisis. vraiment d'un point de vue cinématographique c'est un naufrage quasi total (je sauve les establishing shots au drone, ça remplace efficacement les grues dont le cinéma français est privé depuis si longtemps !). même les téléfilms sont mieux filmés et plus dynamiques que ça. horrible.
mais bon je n'ai pas détesté non plus, c'est une proposition originale dans le cinéma français, ça fait plaisir de voir ça quand même, il y avait sûrement quelque chose à faire de tout ça. mais c'est plombé par la cahier des charges france tv
faire aimer l'europe et ses institutions
, cette histoire par à la hauteur, la mise en scène épouvantable, et ce statut un peu bizarre de le sortir maintenant comme ça. alors certes listé comme ça c'est problématique mais en corrigeant tout ça ça aurait pu être pas mal.