Forum de FilmDeCulte

Existe-t-il des adaptations françaises (récentes) de faits divers qui se permettent d'être un tant soit peu stylisées dans leur forme?

Moi aussi j'adore L.627 et j'imagine que Tellier aussi vu que l'affiche du film de Tavernier trône fièrement dans le bureau des flics dans le film mais ce dernier, certes non-inspiré de faits réels, n'était aucunement factuel. C'était la vie d'une brigade, c'était l'histoire d'un flic et une pute aussi. Ces mots ne sont pas anodins. Vie. Histoire.

Ça manque cruellement de vie, cette Affaire SK1, et ça ne raconte pas grand chose tant ça semble se limiter à relater les faits. Et pas toujours de manière très heureuse.
Le récit a maintenu mon intérêt dans sa première moitié, d'un point de vue purement informatif car je ne connaissais pas les origines de l'affaire, mais l'inexistence de personnages dignes de ce nom ou d'un quelconque propos. Personnaz n'a rien à jouer derrière sa barbe postiche, à part regarder dans le vide dans sa baignoire ou sur un toit. Faut voir les scènes "à la maison" qui se réduisent à cette scène de salle de bain RIDICULE et deux accouchements.

L'enquête n'est pas mieux lotie et "enquête" est un bien grand mot pour cet empilement de scènes de crime toutes identiques (à un moment, y en deux qui se suivent, ça en devient presque comique de vide) alternés avec des briefings toujours dans le même bureau ("On a eu les résultats ADN, c'est pas lui" puis "On a eu les résultats ADN, c'est lui", en passant par une petite scène où Personnaz pique une colère parce que merde, c'est des femmes violées et égorgées quand même).

Il y a aussi cette structure en allers-retours temporels, entre enquête et procès, qui m'a paru initialement complètement aléatoire, semblablement conçue uniquement pour briser un peu la narration factuelle, puis quand les scènes de procès commencent à semer le doute, je me suis dit "hey, film qui a peut-être quelque chose à dire, qui rouvre l'affaire" et en fait, non, c'était juste un poil de suspense vaguement malhonnête pour essayer de pimenter une intrigue déjà jouée.

Il y a deux scènes seulement où l'humain semble s'extraire de cet article Wikipédia Parce qu'enfin un acteur a quelque chose à jouer et Amada Niane m'a quelque peu surpris dans ces moments-là et s'avère donc le meilleur acteur du film (avec l'éternellement bon Vuillermoz). L'autre là, celui qui joue son avocat, faut lui interdire l'accès aux plateaux NOW.

Quant à Frédéric Tellier, il livre une mise en scène aussi fonctionnelle que son script.

Film pour rien.

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Hallucinant de nullité ce mec. A ranger à côté de Ludovic Schoendorffer et Jacky Ido. Chacune de ses putains de réplique sonne faux. Surtout qu'il incarne un peu la thèse morale du film "faut-il défendre les assassins ?". Ça passe pas du tout.

Sinon d'accord avec tout ça. Film wikipédia inutile, aucune âme, aucun point de vue.

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CroqAnimement votre

Bon, j'ai déjà posté, quelque part, mon avis sur le film, mais je ne le retrouve plus. Chier.

Assez d'accord avec vous deux, particulièrement sur la nullité absolue de l'acteur qui joue l'avocat. A ses côtés, Baye en mode automatique n'est pas tellement meilleure.

Si mes petites larmichettes des dix dernières minutes m'ont fait décocher un 3/6 de justesse, le film n'a pas très bien vieilli. Le film n'est pas honteux mais je trouve super râlant de ne pas faire un (assez) bon film sur une si "belle" affaire. Ca aurait pu être top, ça ne l'est pas. Ca se suit sans ennui, c'est correctement réalisé, je trouve, mais ça ne fonctionne pas très bien. C'est pas très bien construit, pas bien dialogué, pas très bien joué (Michel Vuillermoz est à mes yeux un gros miscast).

Et je reste persuadé que le film aurait été mille fois plus passionnant si ça avait été raconté du point de vue du tueur.

2,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ben merde alors, c'était mon prochain film prévu en salles et là vous m'avez tout cassé l'envie

Ma critique pour FDC:

Il y a un problème de point de vue dans L’Affaire SK1. Un tiers film-Wikipédia, encyclopédique et factuel, un tiers film d’obsession à la Zodiac, et un tiers film de procès. On sent le projet tiraillé entre son envie d’être un procedural exhaustif et rigoureux à la Zero Dark Thirty, et son nécessaire besoin de romanesque – est-ce un (non-)choix artistique ? Est-ce le système de financement français qui exige ça ? On retrouvait d’ailleurs cette même dilution dans L’Assaut, autre thriller sur un fait marquant des années 90 porté à l’écran par les mêmes producteurs. Ici, la sauce prend cependant un peu mieux. Frédéric Tellier, dont c’est le premier long de cinéma après une longue carrière à la télé (l’honorable première saison des Hommes de l’ombre, c’était lui) ancre son film dans une réalité bien documentée, touffue, frontale, et qui rend les phases d’enquête palpitantes à suivre. On prend un vrai plaisir à suivre les ramifications dans le temps de cette investigation à laquelle, au début, personne ne croit, hormis la petite team soudée autour de Franck Magne (Raphaël Personnaz).
Le hic, on le disait, tient plutôt à la vie privée de ce personnage principal, expédiée en une poignée de scènes qui semblent là pour la forme. Son obsession maladive et ses conséquences sur son couple, sa vie intérieure, ne sont pas traitées. Il eût fallu presque les occulter, en mode Les Hommes du Président, plutôt que les survoler de la sorte.
En montage alterné, cependant, un autre film, celui sur Frédérique Pons, l’avocate de Guy Georges. Nathalie Baye incarne bien les dilemmes de celle qui doit défendre l’indéfendable et nous propose un film dans le film autrement plus riche humainement que celui consacré à l’enquêteur. En bout de course, l’objectif du récit devient alors moins la capture du meurtrier que ses aveux, très belle scène qui fait ressortir l’humanité derrière le monstre.

Et sinon je suis d'accord que le mec qui joue l'avocat est mauvais comme un cochon.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

File un bifton à Z.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai une question pour ceux qui avaient une vie sexuelle dans les années 90 : est-ce que les fouffes bien taillées étaient déjà à ce point le standard ? Parce que toutes les victimes de Guy Georges peuvent se prévaloir d'une épilation intime du tout premier ordre, et ce dès 1991. Alors il y a un biais (ses victimes étaient a priori toutes plutôt BCGB, donc l'échantillon n'est peut-être pas représentatif), mais une telle unanimité m'interpelle.

Il y a quelques autres éléments qui me semblent relever de la projection contemporaine : les tuniques près du corps me semblent être une mode de la deuxième moitié des années 2000, et en 1990 en France personne ne disait "ça matche pas", pas même George Eddy.

Même problème dans la French d'ailleurs : en 1975, personne à Marseille ne détestait "Le PéHaisseGé", qui venait à peine de monter en première division.

Les foufs sont allégées mais pas épilées. Y a pas de ticket de métro.

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L'enquête réalisée sur Guy Georges dans Faites Entrer l'accusé était remarquable. Il semblerait que le film qui aborde l'histoire ne le soit pas.

Y-a t'il des scènes de nue au moins ?

BG.

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T'inquiète on en a déjà parlé..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je penche pour la fin des années 90.

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There is no such thing in life as normal

LE MEC.

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Allez, répondez-lui au moins, faites pas les choqués....

Quelques natures mortes mais rien de plus.
Après si les cadavres vous font bander faites vous plaisir.

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CroqAnimement votre