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En Inde, un jeune homme qui se bat dans des combats underground entreprend de se venger des puissants qui ont tué sa mère.

Fini de tourner il y a trois ans, acheté par Netflix il y a deux ans, abandonné l'an dernier par frilosité politique et récupéré par Jordan Peele qui le sort en salles via Universal, ce premier long métrage de l'acteur Dev Patel, qui signe également le scénario, arrivait plein de promesses, notamment celle d'être une sorte de John Wick en Inde avec du fond. À l'arrivée, l'influence - citée dans le texte - du tueur au costard sous néons est affichée, même si l'action, plutôt kiffante, lorgne davantage du côté des films de bastons indonésiens (où il a été filmé d'ailleurs), mais le récit s'apparenterait presque davantage à un Gladiator contemporain, le chemin de croix du héros le menant de combats sacrificiels aux plus hautes sphères politiques du pays, la cause personnelle se muant en cause nationale.

L'ouvrage est proprement vénère et tout aussi sincère, dans ses références comme dans son engagement (bien que Patel soit né en Angleterre de parents hindus mais nés au Kenya), et le décor et le contexte apportent une vraie valeur ajoutée, comme l'inclusion de l'antique communauté hijra, composée de personnes que l'on qualifierait aujourd'hui de non-binaires ou de genderfluid. Néanmoins, le récit reste balisé et laborieux, notamment dans son exposition cliché du trauma, parsemée durant les deux premiers actes et inutilement explicitée en longueur aux deux-tiers. Le recours au folklore, avec la figure de Hanuman, confère un peu de relief mais les rappels se font grossiers à la longue et les méchants ne sont pas assez incarnés, ce qui amoindrit un peu la vengeance, d'autant plus qu'elle n'est finalement pas très ardue.

L'imagerie est cool, l'énergie est là, mais ça ne fait pas tout. Petite déception donc.

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Imparfait, certes. Il y a des problèmes de rythme ( trop longue partie et rappels sur la trauma), une histoire pas follement originale, des mechants très mechants, un apprentissage de la badasserie trop rapide.
Mais pour il ne faut pas oublier que c'est un premier film. D'un jeune realisateur-acteur. Et pour un film de genre action, c'est une belle réussite pour un premier film. Qui met à l'amende d'un point de vue réalisation bien des films d'action de réalisateur dit spécialiste du genre. Il y a des superbes plans, un montage réussi la plupart du temps en lisibilité, une utilisation réussie de la Bo, une photo chouette. Le décorum hindou fait que c'est moins con qu'un John Wick et apporte une plu value esthétisante et dépaysante à l'ensemble. Et Dev Patel à un charisme et un talent d'acteur bien supérieur à Keanu. Y a une sauvagerie bienvenue dans le film et un rappel salutaire de la montée du radicalisme et de la ségrégation en Inde.
J'espère voir le film suivant de Dev Patel réalisateur. En espérant qu'il continue à progresser sur ces bonnes bases.

Comme dit, ça fait vraiment "John Wick Ketchup-Curry", avec les qualités et les défauts.
Grossière caricature inhérente à John Wick mais John Wick est sans prétention politico-sociale.
Mâtinée d'un fond culturel inépuisable à la sauce occidental (j'ai pas mal consommé de films indiens à une époque mais j'ai saturé surtout face aux durées et un peu à cause d'un nationalisme général indigeste, le nationalisme du cinéma chinois à côté étant le summum de l'autocritique maoïste), permettant un discours que j'imagine impossible dans le cinéma indien (mais je me trompe peut-être). Et donc une certaine prétention pas vraiment tendue (pas étonnant que Peele ait tiqué,. même si lui l'est vraiment beaucoup trop).

J'ai beaucoup de sympathie pour Dev Patel depuis Skins (et il devient beau le con depuis qu'il a des poils) et il s'est fait un kif a priori sincère. Qu'il ne soit pas un Indien du terroir explique peut-être ce regard critique encapsulé dans la modestie du genre.
Déjà Slumdog était un peu dans le même délire. Un mélo (dont je ne suis pas fan) avec une certaine appropriation culturelle, dont le principal intérêt était d'avoir cette pointe de réalisme qu'il me manque tout de même dans les productions indiennes qui n'hésitent pas à user et abuser du principe d'injustice mais dans une sorte d'immanence laissant assez peu de place à la critique sociale et sans aller trop loin.

Bon, là non plus, ça ne va pas dans la subtilité mais j'y trouve une certaine rage plutôt bienvenue dans le regard porté sur ce pays trop souvent vu à travers le prisme de la sagesse (évidemment indéniable mais devenue trop cliché).
Bon, ça reste ultra-basique si ce n'est le décorum exotique.

Vous le comparez sans cesse à John Wick mais vous ne dites pas si c'est aussi RATÉ dans son ambition de film d'action...

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Netflix les gars, Netflix.

C'est meilleur que le premier en effet.
Mais ça c'est pas très dur.

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Je le trouve meilleur que tous les John Wick ( ou il y a parfois de bonnes scènes esthétiques mais un rien entre les 2. Plus un très mauvais acteur).
La le script est famélique mais le tout est compact, bien fait, sans idée à la con.

OK merci c'est plus clair.

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Netflix les gars, Netflix.

Bah c'est pas beaucoup mieux mais entre le côté habité, dont une violence qui fait un peu mal, et un côté plus ramassé, dans l'espace notamment, ya un côté cash direct qui est plus plaisant.

Patel est certainement meilleur en général et dans celui-ci parce qu'il arrive à être crédible (faut pas être trop exigeant quand même) mais Reeves n'est pas le très mauvais acteur qu'on présente souvent quand même. Mauvais, je veux bien. C'est pas Ben Affleck non plus. Et le perso de John Wick est bidon de base.

Il est très mauvais dans John Wick ( ou il n'a rien à envier à Ben Affleck) mais je l'ai bien aimé dans certains fims par le passé ( speed ou point break même Dracula).

Keanu Reeves est très bon quand il fait les sales types comme dans Intuitions ou The Neon Demon.

Bien vu.