Forum de FilmDeCulte

LOL

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'ai vraiment apprécié l'utilisation des enregistrements audio authentiques de l'interrogatoire dans le film. Cela a ajouté une dimension de réalisme incroyable et a offert une immersion totale dans l'histoire. C'était une nouveauté pour moi, et c'est la première fois que je découvre un tel concept au cinéma. Bien que cela soit peut-être moins impressionnant que Snowden, le film reste indéniablement une réussite.

Ce bot fait flipper.

Sinon un article intéressant, pour qui arrive jusqu'au bout (ce que je n'ai pas encore fait pour être honnête), qui évoque le contexte de l'affaire, en mettant en relief son absurdité.

https://www.counterpunch.org/2023/06/16 ... -a-winner/

Ce qui est réellement choquant dans cet article: l'utilisation du mot "cutscene" au sujet d'un film

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Choix pas inintéressant à la place de flashbacks.

C'est pas mal mais c'est une reconstitution fictionnelle à la mise en scène efficace qui ne transcende pas son matériau.

Si on admet que le dispositif consiste à mettre en scène strictement ce "transcript" papier de l'interrogatoire, alors le film ne le respecte pas exactement, puisqu'il révèle au moment opportun ce qui est censuré dans la version papier, la mention du journal The Intercept etc., y ajoute du gras : les posts Instagram, d'autres enregistrements audio, etc. Je pense aussi que L'affaire Watts : chronique d'une tuerie familiale était plus intéressant dans le montage des documents vidéos tournés pendant l'enquête, et j'ai trouvé un mimétisme étonnant dans les méthodes empathiques d'interrogatoire, qui sont assez flippantes pour au final charger les interrogés au maximum des peines. Enfin dans l'affaire Watts, sordide, on peut pas leur en vouloir, mais ici...

Ce que Reality révèle comme document, d'après l'article posté plus haut, n'a en fait pas beaucoup de valeur s'il s'agit d'en mesurer l'importance pour décrire et prouver des agissements de la Russie pour manipuler l'élection américaine en 2016. Comme l'enquête ultérieure l'a démontré ils n'ont rien fait de déterminant, le document en question n'émet que des hypothèses douteuses.

Au mieux je concède à ce film un côté théâtre de l'absurde, ou Plaisanterie à la Kundera - la disproportion entre les moyens employés, tant matériels qu'humains, ce qu'elle a subit d'emprisonnement malgré sa situation de militaire, et l'importance concrète de la fuite de ce document, acte isolé - qui n'est pas déplaisant.

Passé le Vocal fry insupportable de l’actrice, auquel je suis de plus en plus allergique, un excellent film que je regrette de ne pas avoir vu l’année dernière pour le faire figurer dans mon top. Ça se délite un peu sur la fin, mais ça reste très fort, et tendu de bout en bout. Et bien vu le parallèle avec Redacted plus haut !
5/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Je sais pas ce qu'est un vocal fry mais on va bien parler de Sydney chou.

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Ah oui j'ai googlé et je vois bien ce que c'est, tellement américain et en effet vite insupportable.

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CroqAnimement votre

Exemple : https://youtu.be/WDfJn1kcQuU

Le vocal fry de l'actrice ne m'a pas frappé. Il me semble qu'elle avait au contraire un phrasé nasal et rapide.
Par contre un des deux interrogateurs (le blanc) avait une sorte de vocal fry masculin, sans doute a dessein pour accentuer son côté faussement onctueux et protecteur, maisrrenforçant ainsi l'artifice de scénario où les personnages incarnent des types qui évoluent peu

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He pays penance to the air above him

N.O. - The Him

Il y a un concept intéressant, le fait de ne pas avoir écrit de dialogues mais d'avoir purement et simplement reproduit la transcription des échanges. Ca crée de vrais moments de réel où la parole bute, où le malaise s'installe, où la manipulation des agents du FBI se fait plus évidente (cette manière de faire ami ami en racontant des anecdotes nulles...) et plus simplement où le dialogue n'est pas "efficace" (toute cette première partie où on met dix minutes à discuter des sorts du chien et du chat). Le film parvient à créer une tension assez efficace qui a fonctionné sur moi car je ne connaissais strictement rien de cette histoire. Seulement plus le film avance et plus son projet devient difficile à définir. Les agents du FBI sont très corrects, Reality n'a pas été malmenée et, surprise, elle est coupable de ce dont elle est accusée. Il faut donc attendre en fait les ultimes minutes pour comprendre la seule chose scandaleuse de cette histoire c'est le jugement, c'est l'emprisonnement lourd d'une lanceuse d'alerte. Du coup tout ce qui a précédé était finalement dérisoire dans cette affaire et n'est en rien révoltant ou nous révélant des méthodes d'interrogatoire scandaleuses.
Si on rajoute à ça quelques effets de mise en scène totalement hors sujet (un moment où Reality semble perdre pied avec la réalité #nopunintended, d'ailleurs son prénom est d'une ironie assez incroyable) et une musique horrible, le film est en fait très moyen, basé sur une idée de thriller du réel qui ne tient pas vraiment, même si j'ai pris du plaisir à voir le film qui est court et particulièrement bien interprété notamment par une Syndey Sweeney excellente. Et attention, je vais dire un truc borderline misogyne, mais c'est dans ce genre de performance que tu te rends compte du pouvoir du maquillage. Incroyable de penser que c'est la même bombe absolue que je vois passer fréquemment sur mon fil Twitter.

3/6

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CroqAnimement votre

Elle a toujours eu un visage boudeur chelou, même maquillée, mais c'est aussi ce qui fait son charme.

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Oui les paupières tombantes notamment. Mais là je la trouve même pas spécialement mignonne ou quoi alors que les quelques extaits que j'ai vu passer de Hot Ones avec elle mamma mia, je suis amoureux.

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CroqAnimement votre

Le film a un aspect "documentaire" (je mets des guillemets car, même si le script est respecté à la lettre, la mise en scène forcément fictionnalise la chose dans une sorte de flottement très intéressant) et procédural assez passionnant : pourquoi le fait que la routine des agents du FBI se déroule sans accroc, et avec un vernis de civilité américaine constant, le rendrait-il moins passionnant (il met en scène aussi des gens qui ont un background assez similaire) ? Au point de vue du suspense, il est mieux de voir le film sans rien savoir de l'affaire, mais comme il s'agit finalement d'un faux enjeu (Reality sait au fond ce qu'elle a commis et il n'est sans doute pas tellement déterminant pour les agents du FBI de lui arracher directement des aveux vu qu'ils ont toutes les preuves matérielles) qui ne concerne qu'un spectateur ignorant des faits.