un mec est mort en baisant et un policier enquête et se met sur la piste d'une femme très sexuelle avec des pulsions criminelles, qui ne laisse pas insensible le policier...!le thriller érotique c’est un sous-genre vraiment marrant, y en avait à droite à gauche mais
basic instinct arrive en 92, le carton qu’on sait, et l’usine à recyclage d’hollywood se met en branle à toute vitesse:
silver, color of night, body… et
jade. que des recyclages totalement éhontés, qui ont tous pris 9000 ans dans la gueule, qui étaient des films semi-prestiges à l’époque et qui aujourd’hui ont des histoires de polars industriels de 55ème zone qu’on trouve dans une boite à livres et une forme qui ressemble juste à
hollywood night. c’est complémentent nul et ça me fait passer d’excellents moments.
jade a été un accident industriel (10m de recette pour 50m de budget, la fin du genre) mais ça reste moins nul que les autres (
body est particulièrement épiquement tragique, même si madonna est chouette dedans, aussi nulle que charismatique c’est-à-dire très très dans les deux cas). l’histoire est vraiment marrante, l’intrigue policière est vraiment pas mal.
tout ça étant totalement décomplexé, c’est raconté en usant un à un tous les poncifs incontournables, l’enquête policière est au-delà du basique, le recyclage de trucs de
basic instinct se fait sans même chercher à dissimuler quoi que ce soit. il y a une absence totale d’ambition, les dialogues des scènes sont absurdement fonctionnels (on s’échange les 3 informations qu’il faut échanger sans même chercher à simuler une conversation humaines) , on est chez les ultra riches et on se fait plais’ sur les décors, très sympa.
il y a quand même quelques soucis spécifiques. déjà, un problème de montage : il y a une version longue avec 12 minutes en plus et effectivement on sent les coupes à la haches, des scènes qui durent 26 secondes et où on coupe au milieu d’une phrase. il y a quelques ‘innovations stylistiques’ particulièrement malheureuses, dont on ne sait pas c’est une farfelluterie de friedkin ou un résultat d’un montage chaotique, mais en tout cas ça passe difficilement (le final qui est fort peu illisible, entre autres).
et puis surtout, ce n’est absolument pas sexuel. ils ont manifestement galéré à trouver leur casting, et on se retrouve avec linda fiorentino qui n’a absolument pas les épaules, david caruso qui est laid comme un pou, chaz palminteri qui est repoussant. linda n’assume pas, elle a refusé le film initialement parce qu’elle ne voulait pas jouer une prostituée et a fait réécrire en fonction (carrière totalement morte par la suite) et les quelques malheureuses scènes sexuelles sont ridicules : elle reste totalement habillée alors que la meuf est censée être une vamp incroyable. ce mauvais casting et cet aspect « on assume pas » gâche clairement le potentiel de chouette mauvais film qui était pourtant bien réel.
netflix a un peu relancé le thriller érotique avec des trucs trashissimes (et je n’ai vu que le premier
365 jours du lot, et c’était vraiment au-delà du bas de gamme) et ça marche mais c’est impossible, je reste persuadé qu’il y a quelque chose à réinventer de marrant, sexuel, et tout ça pose tellement de questions de nos jours qu’il y a aussi le potentiel d’appuyer sur quelques boutons intellectuellement stimulants et provocateurs en même temps.
d’ici là je reste une 90s bitch en me disant qu’on savait quand même vivre à l’époque, même les trucs nuls de l’époque étaient chouettes.
Connexion
FAQ
Rechercher
