Forum de FilmDeCulte

Sadie Harper, une jeune lycéenne, et sa petite sœur Sawyer sont encore sous le choc de la mort récente de leur mère. Dévasté par sa propre douleur, leur père Will, thérapeute de profession, ne leur prodigue ni le soutien ni l’affection qu’elles tentent de lui réclamer. Lorsqu'un patient désespéré se présente à l'improviste à leur domicile pour demander de l'aide, celui-ci fait entrer avec lui une terrifiante entité s’attaquant aux familles et se nourrissant de leurs plus grandes souffrances.

Adaptation (et très large expansion) d'une nouvelle de Stephen King, le film m'a agrippé dès la première scène aka le premier plan, et ne m'a pas lâché. Ce qui m'a eu, ce n'est pas uniquement l'idée de mise en scène, simple mais redoutable, qui laisse enfler la tension avant un choc qui rigole pas, mais le fait que ça touche à des enfants sans défense. C'est bien évidemment pas le premier film du genre à avoir des protagonistes et donc potentielles victimes enfants, loin de là, mais je sais pas, il y a quelque chose de très quotidien, très identifiable dans l'écriture, dans la présentation de la situation, qui m'a particulièrement parlé en tant que jeune papa.

D'ailleurs, c'est ce que le film déroule thématiquement autour de la parentalité faillible et de la sororité qui prend le dessus à ce moment-là qui incarne le film et m'a également beaucoup touché. C'est fréquemment un truc qu'on se dit avec la mère de mes enfants quand on témoigne de leur complicité et de leur amour : on a raté plein de choses mais ça on a réussi à leur transmettre et ils s'auront toujours même quand ils nous feront la gueule.

Armé d'une mise en scène intelligente et ludique, notamment dans l'utilisation de la lumière mais également sans jumpscares vulgos,et développant un lore simple mais efficace dans sa nature primale, c'est un vrai bon petit film de trouille.

Et c'est d'autant plus étonnant qu'il y a un fossé entre le précédent film du réal que j'avais vu (Host, un Screenlife de 57min) et celui-ci.

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Vu Host, souvenir d'un film d'horreur plutôt efficace, vite oubliable et presque oublié, sans prise de risque, spécialement concernant la forme (le côté found-footage via écrans interposés, la saga Unfriended est déjà passée par là...). Je ne pourrai pas le voir au ciné mais la mention du "pas de jumpscares vulgos" et de son efficacité m'interpellent.

Moisi, totalement inintéressant et reprenant les clichés du genre. C'est même pas efficace, tellement c'est du réchauffé.

Son suivant, Dashcam, est dispo sur Shadowz, je vais tenter.

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Un ami qui avait aimé Host, a subi la vision de Dashcam comme un vrai calvaire.
Bonne tentative.

Chez moi, vite oubliable et vite oublié, c'est pas mal synonyme de pourri (ou moisi, ou réchauffé si tu préfères). À la base, je soulignais que, me concernant, Film Freak avait relevé des points qui m'apparaissent plutôt favorables concernant Boogeyman, et en comparaison de Host également.

Je vais pas créer de topic mais c'était rigolo. Le titre est trompeur (on s'attend à quelque chose qui se passe exclusivement dans la voiture), c'est un found footage classique in fine qui manque de rigueur (ellipses malhonnêtes, manque de crédibilité de la personne qui continue à filmer en gardant son téléphone en mode paysage et droit devant soi) et n'a rien à dire (malgré son improbable protagoniste principal hater de droite antivax et son contexte Covid) mais le ride (parce qu'il y a zéro structure) est plutôt efficace, avec quelques idées cool.

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Tenté aussi ce Dashcam.
Heureusement que ça ne dure que 1H17 (dont 10 minutes de générique). Comme l'écrit Freak, il y a quelques bonnes idées dans le gore et l'enchère dans la folie est sympathique mais ça reste un found footage bâclé et mal filmé. C'est la fête du slip niveau rigueur et c'est confus les 3 quarts du temps, au point qu'on a du mal à saisir ce qui se passe quelquefois à l'écran. C'est peut-être volontaire, pour montrer l'urgence qui envahit l'héroine, mais c'est pénible à voir. Par contre, rien à redire sur le dynamisme et la générosité du film. C'est ce qui sauve le film. Mais à vingt minutes de la fin, le grand n'importe quoi et la bouillie visuelle qu'est le film m'ont fatigué et j'ai failli abandonner.

Assomé. Pas profondément irrité comme ce fut le cas devant No One Will Save You, mais ça m'a rappelé Affamés de Scott Cooper (en moins pire) par ce long build-up faussement intriguant qui aboutit sur beaucoup de convenu, comme ce monstre qui n'est à nouveau qu'un gros fauve qu'il suffit de dispatcher de la bonne manière (première technique inefficace, passons à la suivante), ces gros sabots sur à peu près tout, notamment le fond évident, surligné. La cellule familiale est certes touchante grâce à ces petites touches d'ambivalence vraisemblables, mais tellement etouffée par des rouages horrifiques de tire-au-flanc que ça relève de l'anecdotique.

Un film de plus qui oeuvre à remplacer le cathartique par le thérapeutique, à pure perte pour le genre.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

j'ai trouvé ça épuisant, toujours les mêmes maisons, toujours les mêmes personnages se comportant toujours de la même manière et issu du même milieu social, toujours les mêmes plans, toujours les mêmes couleurs, toujours les mêmes scènes, toujours la même structure, toujours l'enquête sur les origines du mal avec d'anciennes victimes à 45 minutes, toujours les mêmes deuils, toujours le même final, toujours le même rythme çà l'intérieur des scènes et du film, toujours les mêmes thèmes, toujours les mêmes créatures,, toujours les mêmes dialogues, toujours les mêmes gueules, toujours la même musique, toujours toujours toujours.

heureusement, la diversité et la richesse de l’expérience humaine sont incarnés par la présence de 2 individus noirs : la cheffe de la police et une grande psychiatre (quelle joie cela doit être pour les membres de cette communauté d'avoir enfin accès au statut d'être humain et de ne plus être réduits à des stéréotypes raciaux issus des fantasmes blancs du moment !) - parce que vraiment cette production industrielle, c'est totalement épuisant. c'est censé faire peur : la peur c'est l'irruption de l'inconnu dans le connu : comment est-ce que c'est possible quand tout est formaté - connu - à ce point ? et le cinéma d'horreur c'est le dernier endroit de l'industrie américaine où on peut faire des films originaux et tenter des trucs : comment c'est possible de n'avoir à ce point aucune ambition d'utiliser cette vague petite liberté ?

épuisant.