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MessagePosté: 29 Jan 2007, 01:34 
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déjà, j'ai vu le film dans un recadrage pourri d'une copie d'époque en VF (merci les dvd à 1 euro).

Image

Ca n'aide pas à se mettre dedans, j'ai même failli arrêter au bout d'un moment (comme j'avais fait pour Point Blank, que j'ai pas réattaqué en VO depuis, et je vais rattraper ça vite).

Mais bon, le film passionne assez vite malgré tout. Les cadrages souffrent mais demeurent vraiment intéressants (le "duel" du début, coupé, n'en reste pas moins génial). Marvin et Mifune sont tous deux géniaux (mention à Lee Marvin, vivant le personnage de façon assez impressionnante), le fait que jamais les personnages n'abordent la langue de l'autre est le détail qui me plait vraiment dans le film.

Après, Boorman par moment il perd un peu la tension et dévie dans un trip un peu trop ironique et les tentatives musicales sont souvent violentes, on frôle parfois le truc impossible.

Mais non, ça repart bien (l'arrivée à la base est trippante), et même si je n'ai rien compris au plan final (mais rien, je l'ai même repassé, genre "attend j'ai raté un truc"), je trouve le film réellement intéressant.

A voir en VO dans le bon format.

4/6


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MessagePosté: 22 Déc 2007, 23:32 
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Recadrage lamentable, image moche, son dégueulasse... J'ai pas tenu plus de vingt minutes (j'en ai pourtant vu des films en vhs...).

Dommage, ça n'a pas l'air mal du tout, et j'aime bien Boorman habituellement (surtout Leo the Last).

_________________
Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 14 Jan 2009, 11:03 
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Découvert hier et bonne petite claque. Bon je suis totalement client du trip survival sur une île mais même au delà de ça, j'ai trouvé le film maîtrisé de bout en bout. C'est beau, c'est rude mais terriblement humain.
Et puis il y a effectivement comme le dit le Pingouin cette ironie constante, cet humour permanent et puéril face à la situation absurde dans laquelle sont plongé les personnages. Voir Lee Marvin et Toshiro Mifune s'engueuler sans se comprendre l'un l'autre contient quelques choses de très drôle en même temps que très touchant.
Un peu dommage pour la toute fin que j'ai trouvé beaucoup trop brutale même s'il fait sens (deux hommes oublié par la guerre, détruit par l'absurdité totale qu'elle représente).

Un superbe film et on est pas loin du chef-d'oeuvre en ce qui me concerne.
5.5/6

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MessagePosté: 14 Jan 2009, 11:16 
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Cosmo a écrit:
Recadrage lamentable, image moche, son dégueulasse... J'ai pas tenu plus de vingt minutes (j'en ai pourtant vu des films en vhs...).


C'est vrai que ça n'aide pas à apprécier le film... Je me suis aussi fait avoir avec ce DVD de merde...

Pourtant, ce film est très intéressant ; Art Core le souligne : le comportement puéril de Marvin (qui en fait beaucoup, trop peut-être...) et de Mifune, le problème de la langue, leurs morts fantasmées, le renversement des situations et leurs différences culturelles dans l'organisation de leur survie...


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MessagePosté: 14 Jan 2009, 11:18 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Sur ma copie eMule, image nickel et aucun recadrage :oops: (quand le film est massacré comme ça en DVD, je n'ai aucun scrupule à télécharger)

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MessagePosté: 14 Jan 2009, 11:30 
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Art Core a écrit:
Sur ma copie eMule, image nickel et aucun recadrage :oops: (quand le film est massacré comme ça en DVD, je n'ai aucun scrupule à télécharger)


Quel format ? C'est en AVI ? Un MKV ? Une image de DVD ? Bah, ne t'embête pas à me répondre, je vais chercher un peu...


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MessagePosté: 04 Avr 2020, 20:44 
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Image
Seconde guerre mondiale. Un soldat américain et un soldat japonais se retrouvent naufragés sur une île déserte.

Sacré face à face entre deux beaux bestiaux: Lee Marvin et Toshiro Mifune (remporté par Mifune... mais son rôle plus en retenu est finalement plus facile que celui de Marvin).
Bonne partie du film quasi-muette, Boorman a un remarquable sens du timing pour faire évoluer son histoire reposant donc uniquement sur la confrontation/relation des deux personnages. On ressent envers chacun des soldats de la sympathie, de la peur, de la méfiance. Toute l'évolution entre les deux est d'une rare crédibilité. C'est même assez étonnant à quel point ça passe vite vu le postulat de départ aride comme il faut.
Retour de la collaboration avec Lee Marvin sur la question de la nature humaine aux abois. Mais cette fois ajouté à un environnement sauvage à surpasser tout en affrontant un alter-ego étranger. Ennemi de guerre par dessus le marché, la rencontre ne peut que se réduire à une hostilité et des incompréhensions culturelles. Indépassables ?
Récit d'une domination / domestication comme épreuve nécessaire pour survivre, sur l'autre et son environnement. En passant par un inévitable retour à la brutalité animale. Plus psychologique que physique d'ailleurs. Le film ne va pas tant dans l'affrontement direct que ça (presque pas du tout d'ailleurs) et l'humour devient même essentiel dans l'instinct de survie. Et la question d'un espoir rousseauiste, bien fragile face aux conditionnements culturels et les mauvaises habitudes de la civilisation.
Leçon de mise en scène grâce au postulat simple : face à face, sur un territoire défini. Agrémenté des effets psychés chers à Boorman, bien secondé par Lalo Schifrin.
Film témoin d'une époque où une grande star hollywoodienne partage l'écran d'une star "exotique", devant la caméra d'un gars qui tente plein de choses, dont désamorcer une histoire sur laquelle il est facile de fantasmer.
La fin, officielle, est très frustrante dans sa façon d'être expédiée, parce que l'idée est belle. Alors que la fin des producteurs est bien trop facile (et bassement désespérante).
Très belle réussite pour un film de guerre atypique.


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MessagePosté: 05 Avr 2020, 10:33 
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Et ouais c'est bonnard. Le duel d'acteurs permet cette exploration du conditionnement culturel, ça manque quand même d'ampleur et de tension je trouve (mais peut-être parce que je m'attendais à un côté plus survival), mais la radicalité du parti pris permet au film de fonctionner.

Ca donne vraiment envie de fouiller la filmo de Boorman que je ne connais que très partiellement.


Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
La fin, officielle, est très frustrante dans sa façon d'être expédiée, parce que l'idée est belle. Alors que la fin des producteurs est bien trop facile (et bassement désespérante).


Du coup c'est quoi la différence entre les deux fins?


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MessagePosté: 05 Avr 2020, 21:14 
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Jerónimo a écrit:
Du coup c'est quoi la différence entre les deux fins?

Dans la version du studio, que j'avais vu ya des années, un bombardement les tue. Ca colle pas trop à l'ambiguïté du film et du coup, ça laisse vraiment aucune chance qu'ils se rabibochent à une convention d'anciens combattants.

Dans la version réalisateur, que j'ai découverte, après s'être engueulé, chacun prend ses cliques et ses clacs et se casse de son côté. Je pense aussi que j'ai été influencé par mon souvenir et j'attendais les bombes alors qu'en fait, pouf, fondu au noir. Fini. Ca passe sans doute mieux sans rien savoir.


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MessagePosté: 05 Avr 2020, 21:29 
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OK, merci de la précision !
Du coup j'ai bien vu la director's cut, qui a effectivement plus de portée.


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 Sujet du message: Re:
MessagePosté: 16 Oct 2023, 09:43 
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Art Core a écrit:
Découvert hier et bonne petite claque. Bon je suis totalement client du trip survival sur une île mais même au delà de ça, j'ai trouvé le film maîtrisé de bout en bout. C'est beau, c'est rude mais terriblement humain.
Et puis il y a effectivement comme le dit le Pingouin cette ironie constante, cet humour permanent et puéril face à la situation absurde dans laquelle sont plongé les personnages. Voir Lee Marvin et Toshiro Mifune s'engueuler sans se comprendre l'un l'autre contient quelques choses de très drôle en même temps que très touchant.
Un peu dommage pour la toute fin que j'ai trouvé beaucoup trop brutale même s'il fait sens (deux hommes oublié par la guerre, détruit par l'absurdité totale qu'elle représente).

Un superbe film et on est pas loin du chef-d'oeuvre en ce qui me concerne.
5.5/6


Et donc revision hier et je suis nettement moins enthousiaste que la première fois.
C'est marrant parce que j'étais quasiment sûr de l'avoir vu mais comme je l'avais pas noté sur IMDB j'ai douté. Redécouverte totale, je n'en gardais quasiment aucun souvenir.

Quel projet étonnant, en avance sur son temps dans sa radicalité totale et son minimalisme. Durant la seconde guerre mondiale (à la fin on imagine), deux soldats, l'un japonais et l'autre américain échoue sur une île déserte. Ils ne parlent pas la même langue et vont devoir cohabiter. Ce qui est fort c'est que le film ne cède à aucune facilité, à l'image de son ouverture. Nous n'aurons même pas le privilège d'assister au naufrage des soldats. Aucune idée de comment ils se retrouvent là, seuls et depuis combien de temps. L'américain semble venir d'arriver là où le japonais a déjà installé son camp. Tout le début est très haché, parfois presque expérimental dans son montage mais dans les expérimentations sonores dissonantes de Lalo Schiffrin.

La caractérisation des personnages si elle est d'abord juste paraît aujourd'hui presque datée tant les clichés sont poussés loin. Le japonais est une figure de sage, organisé, calme, travailleur, ingénieux là où l'américain est un rustre opportuniste, voleur et fainéant. Le japonais va même jusqu'à faire un jardin zen sur la plage, il y a vraiment quelque chose d'un peu forcé, caricatural, même si le film a été visiblement supervisé par un scénariste japonais pour coller à ce que désirait Toshiro Mifune. Et malgré mon amour pour le genre survival je dois dire que le film est un peu ennuyeux, manque finalement presque d'enjeux survivalistes se confortant surtout à opposer les personnages puis montrer peu à peu leur rapprochement. Le film est presque trop linéaire et même s'il ne renonce jamais à son concept fort, ça manque un peu de moments marquants. C'est presque plat.

Il faut attendre le dernier acte avec le départ de l'île pour donner un coup de boost au film et cette partie est vraiment bien. Moins convaincu par un dernier acte bizarrement soudain trop explicatif et surtout par la fin ultra sèche, anti climax total et presque purement théorique (ennemis irréconciliables dans la guerre). J'ai lu qu'il existe une fin aletrnative où les deux soldats se mangent une rocket. Je la trouve presque prévisible (je m'attendais à ça en fait) mais d'une certaine manière plus satisfaisante.

Une belle découverte (très belle photo de Conrad Hall, Lee Marvin et Toshiro Mifune géniaux) mais c'est le genre de film où j'ai plus d'admiration pour le projet que pour le résultat final.

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