Forum de FilmDeCulte

"peter has always been told the voice he hears at night is only in his head, but when he suspects his parents have been lying, he conspires to free the girl within the walls of his house."

le scénario était en 2018 sur la black list (le pitch ci-dessus c'était tel qu'il était présenté sur deadline à l'époque), puis le film a été tourné en 2020 en bulgarie, puis ça sort aux usa ces jours ci en sortie limitée, et en france avec 3 critiques allocine et 0 communication à part quelques affiches sur les bus 1 semaine avant. 100 000 entrées en première semaine, la magie des films d'horreur.

c'est aussi rigolo car c'est réalisé par un français, avec une carrière franco-française pas flamboyante et qui signe ici son premier long pour lionsgate, la magie des films d'horreur. et c'est impressionnant à quel point c'est formellement formaté : "film d'horreur sorti d'usine". tout, des décors, aux acteurs, au ton, au rythme, au cadrage, tout est totalement dans la norme industrielle la plus absolue. ça me parait non seulement sans intéret, mais aussi contradictoire avec le principe même de la peur, qui est une réaction face à l'inconnu et l'imprévisible, la normalité cassée : si on est sur des rails, de fait, ça ne fait plus peur.
est-ce que c'est théorisé et voulu ? pour désamorcer les trucs de zinzin qu'on est en train de filmer et ne provoquer aucun vrai malaise chez le spectateur ?

ou est ce que c'est parce que l'horreur est le dernier genre où les gens vont voir des choses originales, mais on se dit que c'est à condition... que ça ne le soit pas ?

en tout cas c'est tellement frappant que c'est facile de ne pas aller plus loin. mais le fait est que c'est un scénario plutôt chouette. ça n'a aucune volonté de révolutionner quoi que ce soit : un petit garçon qui entend des trucs bizarres dans sa maison, et on s'y tient. il n'invente pas une mythologie insensée pour expliquer ça : il y a un concept qui va loin mais pas trop, ça fait sens. et il y a une vraie volonté d'aller vite, de changer de dynamique régulièrement, y compris dans des directions inattendues.
j'allais dire "c'est bien écrit", à condition d'accepter que toutes les scènes n'aient aucune vie en elle, que les personnages ne soient pas des êtres humains, etc. c'est dans la lignée de l'usine à film d'horreur, c'est totalement formaté comme ça. mais le séquencier, en soi, est efficace, reflechi, intelligent. le final a plusieurs idées fortes et est généreux.

c'est le 3973ème film d'horreur formaté de l'année et ça n'aura jamais un autre statut que celui-là, mais ça aura bien mérité sa 998ème place sur la liste des meilleurs films d'horreur formatés de l'année.

Vu aujourd'hui aussi tiens, t'étais pas à Bercy à 14h par hasard?


Damn, sérieux? Cool pour Bodin mais c'est inexplicable. J'ai appris qu'il sortait quand j'ai vu un ami commun tweeter qu'il allait au 9h des Halles.

D'ailleurs, je n'aurais jamais été le voir si ça n'avait pas été réalisé par Samuel, que je connais un peu.


Je n'ai jamais regardé Lazy Company mais ça a sa petite répute. Par contre, j'ai vu T.A.N.K. qui est très sympa et Marianne qui est inégal mais avec de vraies propositions, tant dans le lore que dans la mise en scène.

C'est pourquoi je suis un peu déçu par ce premier long.


Oui, il s'amuse parfois avec les ombres, y a un cauchemar qui rappelle des scènes flippantes de Marianne, mais sinon, c'est un peu dévitalisé.


Oui il y a une ou deux bonnes petites idées, dans le concept initial et dans certaines révélations...


...mais voilà, je ne crois à rien dans le film ou presque. Je ne crois pas aux relations entre les personnages, à leurs réactions. Ça manque de trouble et ça ne raconte pas grand chose alors que le terreau est riche. #maltraitance


T'es bien gentil. Ça vire à la foire, avec notamment des personnages qui arrivent dans le dernier tiers juste pour servir de chair à pâtée, plutôt que d'utiliser le potentiel présent.

J'espère qu'il va bien rebondir.

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oh la la mais une réponse multi-quote à un post multi-quote je vais jamais y arriver hein, déjà que je m'en sors pas avec les majuscules...

du coup oui je confirme 100k en première semaine pour ce film qui était sur un disque dur depuis 2 ans, acheté 10 balles par metropolitan - qui s'en sort mieux avec des films d'horreurs bazardés à la va vite qu'avec des projets qu'ils accompagnent pendant des mois.

et du coup tu sais comment il s'est retrouvé là dessus ? et en vrai je sais pas si il a vraiment à rebondir, en vrai on peut faire une carrière très sympa dans l'horreur même bis. regarde xavier gens qui a fait des direct to videos invraisemblables, puis une serie sympa, puis... c'est tellement compliqué pour un réal français qui veut faire du genre que s'il se trouve une niche qui le fait travailler et lui permet de faire 6 plans sympas avec des ombres par film - go !
(et j'étais pas à bercy ahah)

Nope. Mais j'ai ouï dire que l'expérience était pas ouf.


Ah bah s'il en est content, psahtek hein.


Dans l'absolu, je suis bien d'accord. J'aime aucun des 3 films de Gens que j'ai vu mais je veux bien sa carrière, c'est tellement dur de réussir. Après, on peut aspirer à mieux quoi. Et je pense que c'est le cas de Bodin.

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Lizzy Caplan au Penty, quand ?

More like Lizzy Caplan in panties, amirite?

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moi qui me fait trash pour mes majuscules...

Pas mal les onomatopées en diagonale.

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Le meilleur film de Gens (The divide) est un film de SF sorti directement en VOD.

Putain dans un scénario français ce serait

Peter est au lit. Soudain il entend un bruit, se lève et regarde par la fenêtre.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

En même temps, pour une scène aussi clichée, ne vaut-il pas mieux écourter au max ? J'adore cette écriture impressionniste, je tente moi-même des choses régulièrement, mais la plupart du temps, le moins le mieux.

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I think we're gonna need a helmet.

La question c'est: laquelle des deux versions rend mieux compte de ce qu'on verra et ressentira à l'écran ? La version française t'as l'impression que c'est plié en 10 secondes, alors que dans la version US tu vois que c'est une longue scène avec une tension qui monte peu à peu.

Surtout qu'en expédiant, tu triches sur la longueur du scénario et donc du minutage final du film. En France on s'en fout, mais aux US y a des films qui ont eu des problèmes à cause de trucs comme ça.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

justement, c'est tellement basique que si il ne fait pas des ooplala l'oeil du lecteur glisse dessus sans même comprendre que ça a vocation à être une minute intense à l'écran, non?
enfin les deux approches se défendent.

Et j'ajouterai que c'est la deuxième page du scénario donc raison de plus de la chiader et pas la plier en une phrase et demi.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

après ce qui est marrant c'est que le mec tente des trucs stylistiques pour transcender la nature assez banale de ce qu'il raconte, alors que samuel fait tout le contraire et filme ça exactement comme les 37360 scènes qui ont montré ça avant lui.