Forum de FilmDeCulte

Une cloche de plongée totalement corrodée plonge dans les profondeurs d'une ville en ruines. Un assassin en sort et va explorer la ville à travers un labyrinthe de paysages habités par d'étranges personnages.

Fruit de 30 (!) années de travail, d'abord durant sa carrière à ILM et par la suite, une fois que Tippet s'était fait bouffer par le numérique.
Cette longue durée de gestation se ressent : changement de format (passage de l'analogique au numérique), de formes (passage de la stop motion au live brièvement puis retour), d'échelles (on alterne entre le minuscule et le gigantisme). La méticulosité du tout reste impressionnante, chaque plan fourmille de détails ; ça a dû être un enfer à créer et à animer.

Pas de fil narratif précis non plus auquel se raccrocher, on a parfois l'impression d'enchaîner des courts métrages (muets d'ailleurs) dans un même univers sans lien entre eux. Le tout arrive tout de même même à conserver une certaine cohérence, un fil directeur.
Les idées et thématiques sortent apparemment des rêves de Tippet dans ses moments down (si je me rappelle bien la série sur ILM, il est bipolaire), ce qui explique le kaléidoscope cauchemardesque que constitue le film : ça suinte, ça tue, ça meurt pour engendrer un nouveau cycle de corruption/destruction/création dans des décors décrépis et apocalyptiques. C'est très noir, plutôt brutal, sanglant et sans échappatoire.

En tout cas, le film me reste en tête après une semaine. Parmi les tag lines débiles de l'affiche, celle qui affirme que c'est une expérience de cinéma n'a pas tort.
Le film a apparemment permis à Tipett de décrocher un contrat pour un long métrage, toujours en stop motion, scénarisé par un tiers. On gagnera probablement en cohérence ce qu'on perdra en originalité.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Le début est formidable avec la plongée progressive de l'Assassin dans les entrailles de ce monde : voyage dans un film-cerveau torturé qui rend bien les sensations de cauchemars très liés en plus à un imaginaire 80s/90s. Outre les réfs évidentes (Terminator, 2001 etc...), on a l'impression d'évoluer dans des couvs de Dave McKean ou dans des bd anglaises pré-Vertigo. Après la capture de l'assassin, c'est un peu plus inégal, les séquences en live jurent parfois violemment avec l'ensemble et donne cette impressions de courts de l’œil du Cyclone rafistolés les uns aux autres. Mais à voir sur grand écran, j'ai été happé par les textures et comme tu le dis, les variations d'échelle de plan.
C'est un pan non négligeable d'un imaginaire qui nous a nourris condensé en de violentes rafales, un bon post-scriptum à toute cette vague de films qui lui doivent énormément. Le fait de nous montrer une série d'exploiteurs/exploités transformés en spectacle pour une caste anonyme interroge aussi beaucoup sur la vision de l'auteur sur cette participation.

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IL RESTE!!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'ai plus l’impression d'avoir vu une démo technique qu'un film. Certes, il y a la création d'un univers visuel assez fort et qui reste en tête mais cela ne raconte rien. Ou plutôt rien d'intelligible. N'ayant pas expérimenté la drogue ou des psychotropes, je ne sais dire si cela correspond à ça ou à un cerveau très torturé. C'est un mixte de Jeunet,Tsukamoto et de Del toro mais ou la poésie serait remplacée par du glauquissime. Si vous aimez les montres, les éviscérations, trépanation, personnages découpés, brulés, torturés, et j'en passe et des meilleurs , ce film est peut être pour vous. C'est une expérience mais elle m'a laissé au bord de la route.

Pareil, j'étais prévenu et j'y ai surtout été pour le principe et l'expérience de cette esthétique vintage marquée 90's. On pense à en effet à Jeunet et Caro, voire même aux toiles cauchemardesques de Beksinski, parce que j'y ai surtout vu une suite de tableaux non seulement sans beaucoup de lien narratif mais surtout sans vraiment d'histoire ou de mise en scène. J'entends par là que chaque scène ne raconte pas grand chose à part l'apparition de nouveaux monstres et la violence barbare qui s'ensuit, et que la réalisation ne brille pas par son invention non plus.
Plutôt à prendre comme la collection d'un plasticien qui a bricolé de nouvelles facettes de son oeuvre au gré des inspirations sur plusieurs décennies, un peu comme le Palais idéal du facteur Cheval, mon héros. Et un peu comme le Palais qui est inhabitable, Mad God est une fiction impossible à suivre.

Ça a vraiment l'air bien dites donc.

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Netflix les gars, Netflix.

Ca reste une curiosité issue d'un gars dont les créations ont bercé notre cinéphilie. Mais c'est un essai à transformer.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Oui enfin si on va par là on peut aussi aller ramasser les crottes de Spielberg hein.

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Netflix les gars, Netflix.

Sûr que c'est mieux.

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lol

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Netflix les gars, Netflix.