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MessagePosté: 29 Avr 2022, 22:13 
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Robot in Disguise
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Suite à une blague sexiste devenue virale, Cédric, jeune papa, est suspendu par son employeur. Pour se racheter, il va avec l’aide de son frère Jean-Michel s’interroger sur les fondements de sa misogynie à travers l’écriture d’un livre. De son côté, sa femme Nadine en proie à une dépression décide d’écourter son congé maternité. L’arrivée dans leur vie d’une baby-sitter au charme espiègle et envouteur va chambouler leur existence.

Abyssin, que n'es-tu allé le voir avant moi que je n'ai pas à faire tout le boulot ?

J'avais bien aimé LA FEMME DE MON FRERE donc j'étais curieux de voir ce nouveau Chokri. Là où le film épate c'est dans l'inventivité quasiment cartoonesque de la mise en scène et du montage. Y a pas un plan, y a pas un cut, sans une trouvaille, un parti-pris abusé, un enchaînement surprenant. Tout est acidulé, hyper, vrillé. Indubitablement maîtrisé. Une vraie vision.

... Mais une vision soûlante. Car cet abus d'effets au service d'une esthétique délibérément fake, avec cet éternel brocardage de la vie pavillonnaire avec ses non-dits, pour moi ça ne mène nulle part. Donc au bout d'un moment je décroche et je fini par ne comprendre quasiment rien au film, à son projet, à là où il veut en venir. Le dernier plan est pour moi une énigme totale.

Je suis sans doute injuste avec le film (notamment car j'ai pioncé un peu au début) et c'est peut-être plus intéressant que ça en a l'air, mais pour ma part ça m'a violemment laissé sur le bas-côté.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 29 Avr 2022, 22:31 
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QGJ qui dort à chaque putain de film qu'il va voir, ça me rend OUF.


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MessagePosté: 29 Avr 2022, 22:44 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Abyssin, que n'es-tu allé le voir avant moi que je n'ai pas à faire tout le boulot ?
PAs ma came, assume :mrgreen:


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MessagePosté: 30 Avr 2022, 09:00 
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Je vais y aller cet aprem (juste parce que c'est le seul film que je peux caser) mais je pars pas du tout confiant.

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MessagePosté: 30 Avr 2022, 19:34 
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Message génial à rebours


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MessagePosté: 30 Avr 2022, 21:30 
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Robot in Disguise
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Explication pour les autres: Art Core a encore une fois tout dit.


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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 30 Avr 2022, 21:54 
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Oui alors j'ai découvert l'existence de ce film il y a deux jours en écoutant le podcast (franchement médiocre à part parfois Simon Riaux) Pardon le cinéma où tous les chroniqueurs ont adoré le film ( :shock: ).
Là pour moi c'est rejet total de la première à la dernière minute. Dès cette scène d'ouverture insupportable dans son montage hystérique (l'hystérie grotesque étant un peu le régime de tout le film) et son cadrage ultra serré je savais que le film allait être une épreuve et la suite n'a fait que confirmer cette première impression. En fait c'est le genre de film où à la fin j'ai pas eu l'impression de voir un "vrai" film. Une oeuvre réfléchie et cohérente avec des personnages construits qui vont d'un point A à un point B. Là j'ai eu droit à une espèce de sitcom grotesque tendance Jean-Marie Poiré mêlée à des éléments pseudo auteurisants sortis de nulle part frisant pour la plupart le ridicule (la disparition de la babysitter en mode film d'horreur 70s cheloue, pfiouuu). Tout est intégralement et en permanence totalement factice, les personnages n'ont pas de réalité propre, on ne les imagine pas en dehors du film, ce ne sont que du pures marionnettes. En fait c'est marrant parce que c'est une adaptation d'une pièce de théâtre et on l'impression que Chokri fait absolument tout pour ne pas que ça se sente en tentant de faire de l'image, d'innover dans le montage etc... mais ça ne prend pas, le film est indéniablement théâtral, mais dans le mauvais sens du terme, du théâtre de boulevard lourdingue et tristement pas drôle.

Quant à ce que le film essaye de dire, ça a beau être très moderne et contemporain, j'ai trouvé le traitement complètement ringard. Des clichés dans tous les sens pour finalement nous dire que les hommes qui essaient d'être du côté des femmes, ne font que reproduire un patriarcat profondément ancré en eux. Avec des scènes où deux personnages parlent et une paire de seins apparaît au premier plan. Je trouve que le film n'a même pas le courage d'aller un peu loin dans un côté cul, dans la mise en parallèle l'homme et la femme.C'est tout prude, tout nul.

Vraiment rien à en dire d'autre. J'avais l'impression de voir un mauvais sketch interminable et terriblement daté. Je comprends pas qu'on puisse adorer ce film, comme s'il suffisait de bouger les bras dans tous les sens pour attirer l'attention.

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Dernière édition par Art Core le 30 Avr 2022, 21:58, édité 1 fois.

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MessagePosté: 30 Avr 2022, 21:57 
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Pardon la critique


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MessagePosté: 01 Mai 2022, 05:16 
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Art Core a écrit:
Oui alors j'ai découvert l'existence de ce film il y a deux jours en écoutant le podcast (franchement médiocre à part parfois Simon Riaux) Pardon le cinéma où tous les chroniqueurs ont adoré le film ( :shock: ).
Là pour moi c'est rejet total de la première à la dernière minute. Dès cette scène d'ouverture insupportable dans son montage hystérique (l'hystérie grotesque étant un peu le régime de tout le film) et son cadrage ultra serré je savais que le film allait être une épreuve et la suite n'a fait que confirmer cette première impression. En fait c'est le genre de film où à la fin j'ai pas eu l'impression de voir un "vrai" film. Une oeuvre réfléchie et cohérente avec des personnages construits qui vont d'un point A à un point B. Là j'ai eu droit à une espèce de sitcom grotesque tendance Jean-Marie Poiré mêlée à des éléments pseudo auteurisants sortis de nulle part frisant pour la plupart le ridicule (la disparition de la babysitter en mode film d'horreur 70s cheloue, pfiouuu). Tout est intégralement et en permanence totalement factice, les personnages n'ont pas de réalité propre, on ne les imagine pas en dehors du film, ce ne sont que du pures marionnettes. En fait c'est marrant parce que c'est une adaptation d'une pièce de théâtre et on l'impression que Chokri fait absolument tout pour ne pas que ça se sente en tentant de faire de l'image, d'innover dans le montage etc... mais ça ne prend pas, le film est indéniablement théâtral, mais dans le mauvais sens du terme, du théâtre de boulevard lourdingue et tristement pas drôle.

Quant à ce que le film essaye de dire, ça a beau être très moderne et contemporain, j'ai trouvé le traitement complètement ringard. Des clichés dans tous les sens pour finalement nous dire que les hommes qui essaient d'être du côté des femmes, ne font que reproduire un patriarcat profondément ancré en eux. Avec des scènes où deux personnages parlent et une paire de seins apparaît au premier plan. Je trouve que le film n'a même pas le courage d'aller un peu loin dans un côté cul, dans la mise en parallèle l'homme et la femme.C'est tout prude, tout nul.

Vraiment rien à en dire d'autre. J'avais l'impression de voir un mauvais sketch interminable et terriblement daté. Je comprends pas qu'on puisse adorer ce film, comme s'il suffisait de bouger les bras dans tous les sens pour attirer l'attention.


C'est théâtral et lourdingue parce que c'est l'adaptation d'une pièce de théâtre qui est une comédie pure et n'a rien de ce que la réal apporte en termes d'idées et d'esthétique giallo.

Je trouve que le scénario fait trop de surtexte et réussit à être longuet sur 1h30, mais j'ai pourtant été séduit par le film.

J'ai vu le film en présence de Monia Chokri qui expliquait que ses réfs étaient surtout Mary Poppins et Argento, et j'ai vu ça à l'écran, j'ai trouvé comme QGJ que c'est bourré d'idées qui portent certes un discours parfois confus, mais ça m'a nourri assez pour que je m'emmerde pas et trouve ça brillant par moments. Une petite claque esthétique pour moi tant je trouve le genre digéré, et aussi une pertinence du propos sur pas mal de trucs concernant le couple, le patriarcat, les profems qui surcompensent, etc.

4.5

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MessagePosté: 02 Mai 2022, 11:29 
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Je vois bien les références mais je trouve que c'est totalement stérile. En fait quand tu sais que Monia Chokri n'a pas écrit le scénario tu sens qu'elle a tenté d'imposer sa "patte" sur le film mais, dans mon cas, je trouve ça d'une totale maladresse.

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MessagePosté: 07 Mai 2022, 20:58 
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J'avais adoré La Femme de mon frère qui témoignait déjà d'une certaine liberté et énergie dans le découpage, et la radicalisation qu'en fait Chokri ici m'a rendu le film assez fascinant et inattendu...mais tout de même un poil abrasif à force, surtout que le récit tient finalement sur pas grand chose.

Par conséquent, j'ai trouvé ça amusant et formellement original mais un peu redondant, même narrativement. Je trouve que son style était mis à meilleur escient dans son premier long.

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