Forum de FilmDeCulte

À la mort de son père, éditeur célèbre, Jeanne Drahi emménage dans la demeure familiale en compagnie de son mari, Marcel Bellmer, écrivain à succès, et de leur fille. Mais une étrange jeune fille, Gloria, va s’immiscer dans la vie de la famille et bouleverser l’ordre des choses..


Je n'aime pas trop Du Welz. J'avais moyennement apprécie Calvaire et après la vision de Vinyan qui était un supplice, j'avais fais l'impasse sur ses films suivants. Ma seule raison de m'être déplacé pour Inexorable s'appelle Benoit Poelvoorde. J'avoue avoir été intrigué par certains articles de presse qui saluaient sa prestation comme un de ses rôles les plus intenses. On va tout de suite se calmer, Benoît fait le job mais je n'irai pas à coller des superlatifs sur sa présence à l'écran. Sur le film en soi-même, on assiste à un genre de sous-Misery du pauvre. Le script est ultra prévisible et on devine tout ce qui va se passer à l'avance. Il y a bien une révélation intéressante sur les lettres que cache Poelvoorde dans son bureau mais ça va pas plus loin. Pour le reste, c'est une histoire typique du cinéma d'horreur des années 90, vu et revu maintes fois.

Pourtant le film fait illusion dans sa première partie. Ca se suit sans déplaisir et c'est au moment où Du Welz décide de commencer à montrer la menace perverse que représente la nouvelle arrivante dans la famille, que ça se foire en long et en large. On n'y croit juste pas.
Les moments clés sont mal gérés par le script écrit à la truelle. Et c'est pas la mise en scène grossière qui arrange tout ça. Allez, je mets de la musique agressive à fond pour les moments de tension. Et il y a un plan tout bonnement inexplicable. Poelvoorde et la fille en train de boire du vin dans le salon la nuit. A un moment, la caméra recule et on a le droit à un plan totalement flou sur les personnages. Sans aucun intérêt. Si par ce flou, l'intention de Du Welz était de suggérer une métaphore sur la relation entre les 2 personnages, et bien c'est totalement loupé car rien ne transpire à l'écran.

Voilà. Histoire éculée, mise en scène grossière, psychologie de roman de gare, à voir seulement pour les acteurs (j'en ai pas parlé mais Mélanie Doutey est bien).

2/6

Même avis, la photo de Dacosse est bien, la mise en place intrigante mais les effets lassants et l'histoire fleure bon les années 90....

2/6

Jeanne Drahi, Marcel Bellmer, Gloria. On est pas dans la subtilité.


Et pourquoi pas Francine Cahuzac, Jonathan Nabokov et Nancy Merteuil ?

Je plussoie.

Manque d'originalité et de subtilité, c'est un peu le problème de Du Welz. Après qu'on soit sur un canevas classique du style "L'inconnue dans la maison", ça ne me dérange pas outre mesure, mais il faudrait que ce soit transcendé par l'art du récit, une mise en scène puissante ou un casting brillant. Il n'y a que le casting qui remplit une part de son contrat.

C’est plutôt un canevas classique du style Théorème, non ?
Sinon, comme toujours il y a beaucoup de maîtrise chez du Welz, acteurs, photographie, rythme, montage… Mais une fois de plus on termine en se demandant si c’est vraiment tout. En gros, tout ce que l’on peut deviner arrive, tant le film est prévisible est déjà-vu. Mais je n’ai pas passé un mauvais moment.
3/6, comme la plupart de ses films post Calvaire.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

je ne connaissais pas du tout fabrice du welz, juste interloqué par une notion lointaine d'un garçon qui enchaine les films de manière très régulière, et plus précisement les flops cataclysmique de manière très régulière.

mon interlocation n'est allée que crescendo durant tout ce film très anecdotique.

il dit dans le dossier de presse avoir voulu s'inscrire dans la lignée des thrillers érotiques des années 90, référence qui ne me serait pas venue à l'esprit tant il est sérieux comme un pape, très loin du second degré, du trash, et du fun qui peuvent rendre aussi chouettes les grands trucs iconiques de l'époque. La partie "érotique" est également difficilement identifiable, tant le film en est totalement denuée, les quelques scènes de sexe sont totalement sordides, il n'y a pas un bout de téton visible. Et la partie "thriller" repose donc entièrement sur une intrigue rachitique, déjà vue 400 fois, et dont le seul twist - qui est révélé à 1h25 - est en fait totalement grillé dès la 6ème minute.

ce n'est qu'un des problèmes du scénario, qui tente donc péniblement de donner corps à cette idée qui n'en demandait pas tant. Pour ce faire, on alterne des scènes d'une facilité affolante ("machine vole dans votre portefeuille", franchement...) et d'autres qui joue sur le choc de manière totalement excessive pour l'importance de l'élement dans l'histoire (quand elle se cogne elle-même...). et scène par scène, j'étais choqué par à quel point c'est écrit facilement, les scènes illustrent très basiquement ce qu'elles veulent montrer, il y a 0 vie impliquée, sous entendue, rien.

ce souci se retrouve dans la mise en scène. faire vivre ce grand chateau vide (il s'en sort grace à l'astuce "on vient d'emménager" mais on a surtout l'impression qu'il avaient dépensé tout le budget dans la location du lieu et qu'ils ne pouvaient pas se payer des meubles, un peu comme dans un porno américain dans une villa de location à miami) n'est pas aisé, mais comme les scènes sont mortes, on a régulièrement des mises en scène où des gens qui sont juste assis pour dire leurs trucs, dans le meilleur des cas c'est plat et dans le pire franchement awkward.

après, poelvoorde est bien, et j'aurais été prêt à passer outre le couple constistué du mec dégueu de 58 ans marié à une femme splendide de 15 ans de moins si cette dernière avait été correctement écrite, mais le personnage n'existe vraiment que en tant que maman gentille-mais-qui-sait-être-sévère et en épouse éperdument amoureuse, sans que l'on comprenne du tout pourquoi. ça manque tellement de profondeur, d'ambiguité, de richesse psychologique que sa réaction à la fin n'est rien d'autre qu'un cliché.

bref, l'impression que les jokers, tels netflix, doivent vraiment apprendre à identifier les failles des scénario avant de lancer les productions.