Forum de FilmDeCulte

Paul, un jeune garçon solitaire, rencontre Gloria, la nouvelle patiente de la clinique psychiatrique où travaille sa mère. Tombé amoureux fou de cette adolescente trouble et solaire, Paul va s’enfuir avec elle, loin du monde des adultes...

N'ayant vu que CALVAIRE et - hum, hum - COLT 45, je ne prétend pas connaître la carrière de Du Welz. J'ai néanmoins été surpris par ce film que j'ai trouvé étonnamment solaire et doux. Le petit Thomas Gioria (déjà vu dans JUSQU'A LA GARDE) est super, il porte le film, bien plus que Fantine Harduin, que j'ai trouvé plus fermée. L'ambiance estivale ouatée, très PIQUE-NIQUE A HANGING ROCK, est sublimée par une photo granuleuse qui fait plaisir. De plus, on a constamment l'impression d'être hors-du-temps: au début, ça pourrait se passer dans les années 30, puis 60, puis 90... En fait ça se passe de nos jours.

Bon, au final je ne suis pas assez bouleversé pour vraiment être porté par cette douce rêverie, surtout lorsqu'elle fait passer le temps avec des étapes pas forcément nécessaires, Plantation française-style, mais c'est respectable.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Regarde Vinyan

Calvaire c'était vraiment bien mais la suite de sa carrière n'a pas tenu cette promesse.. Vinyan c'est bidon, Message for the King c'est une série B sans intérêt.. Et puis je n'ai plus suivi. J'ai quand même l'impression qu'il est assez surestimé. Mec très imbu de sa personne, d'ailleurs.
Souvenir horrible de lui lors de la masterclass de Guillermo del Toro l'an dernier au BIFFF. C'était lui l'interlocuteur "francophone", et il n'a pas cessé de marcher sur les pieds de son confrère "néerlandophone" (parité bruxelloise oblige), et en plus il faisait ça mal, c'était juste embarrassant et même horripilant sur la longue. Ya même un mec qui a gueulé (#BIFFF) "Mais laisse-le parler putain!!!" Heureusement que del Toro parlait bien (excellentissime raconteur d'anecdotes).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Rarement eu autant l'impression de voir un court-métrage et pas un film. Pas dans l'idée d'un court-métrage étiré en long-métrage mais juste j'en suis sorti avec le sentiment d'avoir vu un film de 20 minutes tellement il y a rien dans ce film, tellement quand tu racontes le pitch, tu racontes tout le film. Et puis dès le début je comprenais pas, c'est quoi ce foyer ? Cet institut ? Une énorme manoir avec une seule pensionnaire et deux infirmiers ? Et la mère du perso principal qui est supposée y bosser elle y fait quoi ? Le ménage ?
Du coup dès le début on est dans l'artificiel le plus total même si oui il y a une certaine douceur et naïveté enfantine plutôt jolie qui fonctionne bien au début (le truc avec l'oiseau est réussi). Mais c'est juste que dès qu'on part en mode conte macabre ben il se passe quasi plus rien de palpitant. Ils rencontrent une famille, elle pète les plombes, il rencontre Poelvoorde elle pète les plombs, fin du film. Le scénario ne développe rien, je pensais à un moment qu'on sombrerait un peu dans le fantastique ou que le film allait plonger dans une violence gore viscérale mais pas du tout. Il faut quand même voir ce non-climax et cette non-fin bien facile...

Bref c'est pas détestable, j'aime plutôt bien le grain et l'espèce de candeur du film, mais j'avais dans l'idée que Du Welz était un réal un peu engagé, viscéral, qui osait aller loin dans le délire folie/violence (c'est le souvenir que je gardais du pourtant effroyable Vinyan) et en fait le film est tout sage, tout lisse. L'acteur est très bien mais la jeune actrice est trop binaire (normale/folle) elle est pas terrible.

Du coup le film reste désespérément accroché au sol, ne prend jamais son envol, ne conclut rien etc... C'est d'autant plus étonnant que j'avais lu une interview de Du Welz (qui a en effet l'air assez prétentieux) où il expliquait à quel point c'était un film intime etc... Ben tu le sens pas du tout.

2/6 gentil

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CroqAnimement votre

Sans surprise, ça se viande complètement ici.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

A chaque nouveau du Welz, je caresse l'espoir de retrouver la claque de Calvaire. Déception, tant avec Vinyan qu'Alléluia, tous deux intéressants à leur manière, mais jamais pleinement aboutis. Ne parlons même pas de Message from the king (série B sans intérêt, si ce n'est celui d'être à peu près carré et propre) ni de Colt 45. Adoration serait sans doute son meilleur film derrière le manifestement insurpassable Calvaire. Une balade bucolique, touchante, bien interprétée, qui ne raconte pas grand chose, mais parvient à distiller une certaine atmosphère qui ne culmine malheureusement dans rien, c'est sa limite. Effectivement, le film est vide (et pue surtout le manque de fric, notamment dans sa première demi-heure où l'on ne peut même pas se payer quelques figurants), mais ce ne serait pas important si la tension montait peu à peu pour aboutir à quelque chose - ce qui était justement le cas de Vinyan. Ici, le film se clôt comme il a commencé, dans une belle tranquillité, sans qu'il y ait eu la moindre évolution des personnages, sans même qu'on touche de près ou de loin à la folie du personnage de Fantine. Reste que du Welz possède un vrai regard, une vrai force dans sa mise en scène posée (sauf au début avec sa caméra à l'épaule de merde), qui fait plaisir comparé à nos pauvres cinéastes de genre français.
3.5/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Je découvre en relisant le topic Calvaire que j'avais adoré le film. Incroyable comme rien ne s'imprime vraiment en moi, je me souviens à peine du film.

N’est-ce pas ensemble au Planet hollywood qu’on avait vu Vinyan ? Avoue que tu t’en souviens mieux

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Lol oui.... LES SEINS DE BÉART BORDEL