Forum de FilmDeCulte

EUH.. T'as compris qu'il était malade ou pas?
Je ne comprends pas ton problème. Le mec est atteint de démence sénile. Il perd la boule! Il retient des trucs qu'il croit comprendre et oublie des trucs qu'il n'a pas même compris. AND SO ON.
Je ne comprends pas ce que tu reproches réellement au film, mais je crois surtout que je ne comprends rien quand tu t'exprimes.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

je suis sans doute pas rentré dans le dispositif (simplet) censé nous faire vivre la folie de l'intérieur du personnage alors que nous le voyons toujours, comme au théâtre, de l'extérieur, qu'il soit dans la réalité ou dans un délire...

Hyper répétitif dans sa mise en scène. Pas forcément cohérent (le mec invente tout y compris les moments où il n’est pas là ?). Monstrueusement bien joué. Très juste par moments (l’hyper mauvaise foi et la cruauté du malade - pour l’avoir vécue de loin, c’est très juste). Bref, très partagé, peut-être aussi parce que j’étais monté la tête à cause (de ce connard ) d’Arnote.
3/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

C'est justement le film, vu le concept où le fait d'avoir des incohérences me semble parfaitement cohérent (je trolle un peu). Sinon un peu moins à fond que notre belge national mais trouvé ça remarquable tout comme vous, bien accroché au concept du film-cerveau, la répétitivité inhérente ne m'a pas gêné au contraire Zeller joue habilement dessus, et comme tout le monde trouvé Hopkins monstrueux.

4,5/6

Pour travailler quotidiennement auprès de déments (bam un argument d'autorité), je n'ai pas envie de voir le film tout en étant curieux. Un peu comme les médecins en ont rien à branler d'Hippocrate. Donc je vais finir par le voir. Et je trouverai ça loin de ma réalité. Ce qui n'importe pas en fait. Juste la vision d'un type sur la démence, pas besoin que ça corresponde aux sensibilités des uns ou des autres. Juste une interprétation.

La mise en scène est assez onirique. En fait le film est assez remarquable dans le sens qu'il est parfaitement réaliste dans ce qu'il décrit de la perte de dépendance, de la folie sénile et de la cruauté envers les proches, mais que son concept de film-cerveau autorise les pures embardées non-naturalistes. A ce titre, la manière dont Zeller se sert subtilement du décor et de ses changements est excellente. Bref, il faut adhérer au dispositif quand-même mais c'est vraiment abouti et rien que pour Hopkins qui livre une de ses meilleures interprétations, file le voir.

Je me méfiais du dispositif du film (dont je ne connaissais pas la nature exacte), et le premier tiers du film m'a conforté là-dedans. Mais peu à peu il se justifie pleinement parce que sa mécanique est à même de décrire l'enfermement mental subi par le protagoniste. J'ai aussi trouvé que la finesse de l'écriture des personnages et des situations permettait de bien montrer que la répétitivité du quotidien et son dérèglement permanent atteignent tout aussi bien les proches: le malade se répète, mais se plaint aussi, et à juste titre, que ses proches se répètent.

La justesse d'écriture se loge aussi dans les petites cruautés et brutalités quotidiennes du malade. On aurait été dans Bergman, il y aurait eu réciprocité, mais Zeller n'explore pas tellement les ambivalences des proches, autrement que par le fait accompli de la mise en maison spécialisée. C'est donc loin d'être un grand film à mon avis, mais c'est tout de même recommandable, parce que l'émotion n'est pas putassière et se met au service de la lucidité.

Voulu le rattraper mais assez déçu, plutôt team Cosmo. Une fois que tu as compris le dispositif, c'est quand même très répétitif et surtout j'ai trouvé ça pas totalement maîtrisé (il y a des scènes où il n'est pas présent, ça casse totalement l'idée du point de vue unique). L'idée est très forte et surtout vraiment pertinente et je suis gré au film de pas tomber dans des travers genre thriller ou paranoïa exagérée, ça reste humble et réaliste. Cependant le récit est finalement assez vide, j'ai sans cesse eu l'impression que le scénario ne démarrait jamais. On pense que ça va être l'arrivée de la nouvelle aide à domicile mais finalement non. Après c'est aussi sans doute volontaire, comme une journée qui reboote sans fin. Et c'est vrai que c'est terriblement flippant. Et le film a l'intelligence (tellement rare de nos jours) de durer 1h36 donc ça fonctionne.

Anthony Hopkins est excellent et mérite son Oscar, dommage que la mise en scène soit quand même très théâtrale et que la photo soit si plate.

Pour le coup on ne peut s'empêcher de penser au Haneke et contrairement à QGJ pour moi c'est clairement Amour >>>> The Father.

3/6

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CroqAnimement votre

Sinon sur le sujet d'Alzheimer et de la démence sénile, j'étais tombé sur cet album qui décrit en 6 étapes l'avancée de la maladie et c'est sans doute un des trucs les plus flippants que j'ai pu écouter de ma vie :
https://en.wikipedia.org/wiki/Everywher ... nd_of_Time
https://www.youtube.com/watch?v=wJWksPW ... el=vvmtest

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CroqAnimement votre

C'est surtout pour moi une vie simple > the father.

A la lecture de laquelle je découvre l'existence de ce phénomène incroyable : https://en.wikipedia.org/wiki/Terminal_lucidity

Phénomène qui semble avoir disparu des radars vraisemblablement du fait de la sur-médication institutionnalisée des malades. Alors que sa survenue jette un regard nouveau et, je trouve, bouleversant, sur la démence sénile.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Super film avec Charlie Sheen.

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LOL

Sinon vu le film il y a quelques mois (celui là, pas Terminal Velocity), habile, affuté, mais je trouve ça obscène de faire de ce sujet un exercice de style malaisant qui ne dit finalement rien d'autre que "quelle horreur, regardez-moi ça". Typique du narcissisme actuel pour lequel effectivement Alzheimer est l'affront suprême, pire encore que la mort.

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Looks like meat's back on the menu, boys!