Forum de FilmDeCulte

David O'Russell était le premier réalisateur-scénariste associé au projet, à l'instigation de Mark Wahlberg, et il aurait été intéressant de les voir négocier certaines redites dans leurs collaborations (essentiellement The Fighter ici). On y retrouve des affinités pour un milieu blue collar, qui, comme toujours dans les films de Wahlberg, est toujours présenté avec une forme de verve, de punch, loin d'une forme de condescendance ou d'anomie qui a cours de ce côté-ci de l'atlantique. Je ne connaissais rien de l'histoire, vraie, de ce Father Stu, avec laquelle le script opère quelques déviations, plutôt en défaveur du film. Ainsi le cheminement vers la conversion prend bien trop de temps, et pourtant ne sonne pas véritablement juste, fonctionne par bonds trop cousus de fil blanc. Par ailleurs, la version de la religion du film, portée par le personnage d'ancien boxeur-voyou de Wahlberg est une version façon livre de développement personnel, et les motifs de sa conversion, même si les voies du Seigneur sont toujours impénétrables, sont toujours un peu ridicules. Il aurait fallu mettre face à ces motifs un retournement plus profond. Le film y arrive grâce à la péripétie, vraie, . Ce qui avait commencé par des scènes de boxe finit par un Rocky du handicap et de la foi. C'est forcément émouvant, et comme le dit Father Stu dans son dernier sermon, on dirait des conneries. Pas mal, néanmoins.