Forum de FilmDeCulte

Découvrez ici mon interview des scénaristes, Jérôme Genevray et Franck Victor:
http://filmdeculte.com/people/entretien ... 26213.html
On est bien rentrés dans le lard de l'écriture scénaristique, c'était sympa.

Egalement lisible, une interview de Just Philippot et de l'actrice:
http://filmdeculte.com/people/entretien ... 26214.html
Mais c'était moins bien car c'était un junket où on était cinq autour de la table avec tout ce que ça implique de non-relance, de dialogue plus pataud, avec obligation par politesse de poser des questions à l'actrice alors que tout ce que je voulais savoir c'était à quelle heure Just se levait pendant le tournage.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Art Core et Karloff ont tout dit. Qui-Gon Jinn, non, c'est un vendu.

Je me situe entre les deux premiers.

Mon souci n'est pas tant la façon dont il a pu être vendu, parce que je savais que c'était un film de genre 1. français, 2. aidé par le CNC, et le résultat est exactement ce que je pouvais en attendre, à savoir un film avec un ancrage social et surtout réaliste qui, sans donner dans l'évitement, ne va jamais pousser les potards. C'est absolument pas grave. Même s'il y a une référence amusante à Jurassic Park, on est clairement dans un slow burn à la Take Shelter. Et, par moments, l'atmosphère oppressante ou les visions dégueulasses font mouche (ou sauterelle, LOL #ArnotteSchoolOfJoking), grâce à une mise en image soignée.

Non, le souci, c'est que même sans connaître la promo "film d'attaques de sauterelle", il suffit d'avoir vu un ou deux films de genre dans sa vie pour deviner, à partir de la première sauterelle qui goûte du sang, PRECISEMENT TOUT ce qui va se passer et DANS QUEL ORDRE. Chaque palier. Le déroulé programmatique rend ça effectivement un peu chiant à suivre et ce ne sont pas ces personnages ANTIPATHIQUES, fille comme mère (l'obsession de la mère est juste posée là, parce que deuil, avec cette histoire "qui va nourrir le monde de demain?" qui tient du caméo thématique tant c'est pas exploré).

Je comprends vraiment pas l'engouement, au-delà de la sempiternelle indulgence envers les tentatives françaises, surtout quand elles peuvent faire "auteur" comme ici.

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lol pour le hashtag

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Personne a vu le film ?

Sinon mon interview des scénaristes:
http://www.filmdeculte.com/people/entre ... 26213.html

Et du réal et de l’actrice:
http://www.filmdeculte.com/people/entre ... 26214.html

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pas vu le film mais je trouve ça assez marquant de voir les critiques de la première page qui reprochent au film de pas aller assez loin dans le fantastique, et de lire l'interview des mecs qui disent s'être limités à l'écriture car on leur a dit que telle scène serait chère. Comme si les mecs sabordaient leur film afin qu'il puisse se faire. C'est un peu triste.

La presse est quand même incroyablement élogieuse. C'est marrant mais moi le film m'a fait l'effet inverse, il a moyennement bien vieilli.

Mais oui complètement oublié.

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La Nuée, c'est un peu le film que j'attends depuis longtemps. Un film de genre intimement lié au terroir (c'est le cas de le dire), qui ne cherche surtout pas à singer d'autres cinématographies, par exemple américaine. Dommage effectivement que le genre mette si longtemps à débouler, et de façon aussi incompréhensible (pourquoi les sauterelles se nourrissent-elles subitement de sang ?), avec en plus quelques petites incohérences ou facilités. Parce qu'il y a de vraies belles choses dans ce film qui parvient à faire vrai, à l'inverse d'un Dans la brume que j'aime bien mais qui a ce phrasé typique des productions de genre françaises (comme si les acteurs parlaient dans une langue qu'ils ne maîtrisaient pas). Ca reste un exemple à suivre, même si perfectible. J'aimerais vraiment que le cinéma français poursuive dans cette voie.

3.5/6

NB : d'ailleurs, il y a un rapprochement à faire avec Vaurien, d'une certaine manière.

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J'en déduis que tu l'attends depuis... la soupe aux choux ?

Lol... ici terroir était à double sens. Disons un film typiquement français, visuellement et thématiquement. J’ai vraiment l’impression qu’on ne saurait pas faire autrement (cf Le pacte des loups, qui certes a bien marché mais que je trouve quand même bien ridicule).

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Tu as quand-même beaucoup de films de genre français qui ont leur propre identité, sans singer le ciné US, et pourraient rentrer dans tes critères. Je pense à Haute tension ou des films que je n’aime pas comme Martyrs de Laugier ou les De Weltz. Après on peut discuter sur la qualité.

Haute tension, j'y pensais, mais pour le coup c'était purement l'exercice de style à l'américaine avec sa maison en bois au milieu des champs de blé, décor hyper référencé. D'ailleurs Aja est parti dès qu'il a pu.
Du Welz, déja un peu plus.

Mouais pour l'exercice de style à l'américaine.
Après tiens le meilleur exemple de ce que recherche Cosmo est évidemment l'excellent Grave.

Grave c'est un bon exemple.
Haute tension ou Calvaire, et un degré moindre Martyrs, on est encore dans un mix franco (belgio) américain. Mais ce sont des films que j'aime beaucoup en effet.

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