Lohmann a écrit:
Et la forme cultive également une même tentation de l'ascétisme, relativement économe dans ses mouvements de caméras, dépouillé dans ses décors, sobriété dans le jeu des acteurs (on est évidemment assez éloigné du non-jeu des modèles bressoniens, mais la figure tutélaire est bel et bien celle-là).
Comme figure tutélaire, on peut évidemment aussi penser au samouraï de Melville avec le personnage de Isaac. Mais bon j'enfonce des portes ouvertes tellement la rtéférence est visible.
Lohmann a écrit:
Prestation vraiment bluffante d'Oscar Isaac (qui arbore la plus énigmatique des poker face pour mieux laisser exploser sa rage et sa détresse de manière totalement impromptue)
Il était aussi exceptionnel dans
A most violent year et je viens de voir qu'il a tourné dans
At eternity's gate, biopic de Van Gogh par Schnabel. Que vaut le film et la prestation d'Isaac?
Déjà-vu a écrit:
Le parcours que tu décris là, c’est celui de Travis Bickle, aka the GOAT. Tu m’as bien chauffé.
C'est effectivement un peu le même concept. Par le personnage d'Isaac, Schrader évoque les traumatismes d'une amérique et de ses crimes sales. On peut considérere le film comme une version poker de Taxi driver.
Qui-Gon Jinn a écrit:
Un peu moins convaincu par la fin, mais c'est du solide.
Le dernier plan est beau mais ça fait un peu tartignole.
Sinon d'accord avec les conquis, une des oeuvres les plus fortes du cinéaste. Rarement ces dernières années, un film n'aura aussi bien incarné les traumatismes de l'amérique. Par contre, j'ai du mal à voir le ventre mou que pointent certains.