Forum de FilmDeCulte

Robin and Marian en VO.

Robin et son fidèle Petit Jean sont de retour après une vingtaine d'années de croisades.

Pour meubler un peu je vais commencer par citer Bêtcépouhr Lahvi, grâce à qui j'ai découvert l'existence du film


Il y a indéniablement l'originalité d'aborder le sujet avec des personnages usés, une sorte de Robin des Bois 20 ans après, mais je trouve l'ensemble quand même assez mal fichu.
Comme mentionné plus haut, c'est ultra cheap au niveau de l'action, et la thématique centrale de l'amour à l'épreuve du temps n'est abordé que trop tardivement ce qui n'a pas réussi à m'impliquer... C'est dommage parce que la dernière demi-heure arrive enfin à toucher à ce que devrait être le film, avec cette tonalité désabusée, douce-amère, mais malheureusement mal amenée tout le long...

C'est con parce que croisé avec la débandade du groupe qui se forme autour de Robin, ça aurait clairement pu donner quelque chose de plus enthousiasmant, mais en l'état c'est franchement dispensable, malgré Connery et Hepburn forcément charismatiques.

J'irai à ma tombe en confondant Richard Fleischer et Richard Lester.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

On peut pas confondre celui qui a réalisé superman 3 avec un autre

Superman 3, Amityville 3... Ça se vaut !

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Et Conan le Destructeur, non?

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Oui, et Kalidor !

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Richard Lester est le réalisateur de Le Forum en folie.

Y en a un qui me semble avoir une meilleure filmo que l'autre même si la fin de la carrière de Fleisher est triste

Oui mais lester a eu la palme! Pour faire vite Lester c’est de la comédie...et j’aime bien hard day’s night

Je me demande dans quelle mesure ce film a pu influencer Ridley Scott, non seulement pour son propre Robin des Bois avec lequel il partage des points communs (un Robin âgé et lassé des Croisades qui assiste à la mort de Richard) mais également d'autres aspects de son cinéma (certains éléments stylistiques, la folie des hommes, Richard Harris en monarque, etc.). Je n'ai quasiment rien vu de Richard Lester et je crois savoir que ses films avec les Beatles présentent des effets de style qui auront été repris par d'autres mais ce Robin & Marian semble tout de même trancher avec son cinéma d'habitude plus léger (je pense à ses Superman bidon mais aussi à ses Trois mousquetaires dont je ne connais que l'affiche où l'un des personnages a un poulet rôti embroché sur son épée et dont la tagline et "On For All and All For Fun!").

Après un premier acte qui annonce pourtant la couleur d'un film crépusculaire (je ne trouve pas ça cheap du tout, c'est délibérément une pauvre bataille pathétique avec son château de Chalus vide et son unique défenseur borgne), le titre trompeur rend le projet du film assez peu clair dans un premier temps, faisant de l'objectif premier de Robin de renouer avec sa Marianne devenue nonne et à la protéger de ce bon vieux Shérif quitte à...l'assommer d'une pêche alors qu'elle est prête à se rendre. Je ne trouve pas le ravivage de la flamme particulièrement bien géré et l'action molle encore moins convaincante et il m'a fallu un moment (comme au film en vrai) avant de comprendre ce qu'on cherchait réellement à raconter.

Dans certaines versions de la légende de Robin des Bois, il devient le célèbre voleur à son retour des Croisades. Ici, il l'était déjà avant de partir et renoue avec cette activité à son retour mais ce que le dernier tiers va révéler, c'est qu'il le fait moins par motivation politique que parce qu'il est finalement exactement comme son ancien roi dont il était devenu las : un être belliqueux voire même sanguinaire. Il se rebelle bien contre le royaume mais on n'est pas dans la figure du mec qui "vole aux riches pour donner aux pauvres". Il défend avant tout son droit de vivre hors de la juridiction du roi (aka pouvoir chasser les animaux de la forêt) et ça devient son prétexte pour continuer une vie de bataille et de mort (ça remet le coup de la pêche en perspective d'ailleurs).

Le révisionnisme déglamourisant est donc plutôt audacieux, jusque dans cette fin très belle qui elle aussi réadapte une des chansons du personnage pour lui donner une dimension autrement plus pertinente et émouvante. Dommage que la problématique ne s'incarne pas assez au milieu pour que le récit paraisse plus cohérent (et que l'action est si faible) mais c'est pas mal.

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