Forum de FilmDeCulte

Ah, j'ai compris je crois.

Tu dis que j'ai une pente vers un certain manichéisme, qui peut entrainer chez mon interlocuteur un procès d'intention (de mon intention donc) qui l'incite à réagir par des oppositions affect/intellect, etc?

C'est ça?


Si c'est ça, alors, d'accord, peut-être. lol

Si tu veux te faire une prog Arraki, les indispensables sont Mysterious Skin, Kaboom et White Bird.
Smiley face est aussi un bon film mais c'est une comédie totalement coupée de son univers.

Oui merci, faudrait que je rattrape ça (en DVD ?) , mais peur de prendre un coup de vieux et de partir dans un trio régressif en voyant ces films et en pensant qu'ils me touchent plus que le cinéma actuel.

Mysterious skin est son meilleur. Kaboom est le plus réussi dans sa veine déjantée.

Mysterious skin, pour moi, c'est vraiment le pire. Celui qui synthétise toute cette complaisance douteuse que j'évoquais plus haut

Il y a toute une jouissance scopique de la pédophilie prétendûment dénoncée, faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer. Comme chez Larry Clark: mêmes procédés. Et pour la soi-disant thématique "juvéniliste" ou "adolescentique" qui enrobe le tout, en matière de cliché on atteint le point de non-retour.

Dixit un amateur d'It Follows. Le machin pata-antononien high concept surhypé qui repose sur le viol scopique à 360 degres d'une meuf de 17 ans gaulée comme un mannequin d'une pub The Kooples, et le récit de ses émois subséquents filmé en rose bonbon terne de chambrette indie comme un clip de M83, et le démembrement d'une autre. Toutes les deux en nuisette fuschia. Non mais je rêve.

Pour une fois que je suis d'accord avec Jerzy...

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Netflix les gars, Netflix.

Il a mis un avatar, il broie donc de toute façon la concurrence.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Broyer, c'est le mot.

Il a pas tort sur Mysterious Skin (que j'ai pas vu donc je me fie uniquement à mon préjugé).

Bravo pour ta manière de mettre dans le même sac, l'air de rien, quatre réalisateurs qui n'ont rien à voir. Cela prouve peut-être que mes "impressions" sont plus honnêtes que tes simplifications de mauvaise foi. L'ironie de la chose, c'est que tu sembles confondre Solondz avec Noah Baumbach (qui a, certes, fait l'impasse sur les "tontons pédophiles" que tu mets, pour une raison obscure, au pluriel).

C'est marrant. Il y a dix ans encore il y avait tout un système où on pouvait dénigrer un cinéaste de manière daneyo-straubienne en lui accordant l'épithète de dupe de la fausse conscience petite-bourgeoise, de manière plus ou moins argumentée (Fassbinder selon Jerzy). Ensuite cela a été l'accusation de racisme (Luc Moullet). Logiquement la désignation paranoïaque du mauvais sujet/objet évolue a présent vers l'accusation de pédophilie. On attend avec impatience la prochaine étape (jésuite masturbateur sioniste-cosmopolite ?)

En parlant de pédophilie et du cinéma de Todd Solondz, sa manière d'aborder frontalement la pédophilie et les névroses familiales afférentes dans deux de ses films trouve des échos troublants dans le documentaire Capturing the Friedmanns, sur une famille juive de la région de New York, bien sous tout rapports en apparence, mais perclue de névrose et avec un patriarche aux pulsions pédophiles dont on ne saura jamais si elles ont donné lié à des abus.
Toute à l'heure, je lisais une interview de Todd Solondz (ce que jerzy devrait faire pour comprendre que les films qu'il voit ne sont pas ceux que Solondz a l'intention de réaliser, ce qui lui permettrait d'être moins grossier dans ses attaques tout en les trouvant ratés) où il explique comment il a convaincu Mia Farrow de jouer dans Dark Horse :


C'est le fils de Farrow et d'Allen, grand fan de ses films, qui a su convaincre sa mère, fils dont on sait quelle est la position par rapport aux accusations de pédophilie portées par sa soeur contre son père. Il est curieux de constater la permanence de ce surmoi dans un contexte culturellement juif.

Où ai-je jamais fait l'éloge de It follows? Je n'ai jamais consacré la moindre analyse à ce film. Comme d'habitude, il "rêve", ou plutôt il prend ses désirs et imaginations pour une réalité.

En outre, je ne vois pas le rapport entre It follows et mysterious skin. Je ne sache pas que It follows ait pour thème la pédophilie ni qu'il la rende attractive par une esthétique sciemment ambigüe sous couvert de la dénoncer, comme c'est très manifestement le cas dans mysterious skin, qui est l'objet de mon propos, propos que tu essaies en vain d'atomiser.

De plus, seconde malhonnêteté ajoutée à la première, ta description de l'esthétique du film ne correspond nullement à ce qu'il est, c'est du forçage rhétorique pour me déforcer. Alors que ma description de l'esthétique du Araki correspond, elle, parfaitement à ce qu'il est. De toute façon cette stratégie toute de rivalité mimétique rageuse (en 13 éditions successives, hum) est une fois de plus foireuse, puisque It follows ne fait pas partie des films que j'aime. D'ailleurs je le trouve assez raté pour d'autres raisons.


Conclusion: quand vous n'avez aucun contre-argument sérieux à faire valoir face à une évidence indiscutable, surtout inventez n'importe quoi pour détourner l'attention. Utilisez la technique du: "c'est celui qui le dit qui l'est". Comptez sur une distraction hypothétique en espérant que plus ce sera gros, plus ça passera. Business as usual du susdit.

Je mets l'expression au pluriel puisque je parle d'obsession récurrente chez les cinéastes en question, et je dis "tontons" parce que génériquement il s'agit toujours d'une image d'adulte familier se révélant un monstre de dépravation.
Il n'y a aucune confusion: il n'est pas encore une fois question de pédophilie dans Palindromes?