Forum de FilmDeCulte

Nous vivons une époque où un film ayant déçu au box-office américain peut bénéficier d'une suite inespérée grâce au succès du film à l'étranger et, depuis quelques années, le public chinois s'est spécialisé dans le plébiscite du moindre blockbuster américain, souvent les plus mauvais. Par ailleurs, les maisons de production et investisseurs chinois participent de plus en plus au financement des grosses machines hollywoodiennes mais au lieu de donner lieu à une diversité bienvenue, ne serait-ce que dans le casting, cela fait souvent office de parasitage. Cependant, c'est loin d'être le principal souci de ce deuxième épisode pour lequel on aurait pu se réjouir si l'équipe créative n'avait pas déserté le projet.

Le premier film n'est pas exempt de défauts, notamment en ce qui concerne les personnages et l'intrigue générale mais les protagonistes étaient au moins attachants et/ou charismatiques, l'action badass, l'univers foisonnant et l'auteur racontait quelque chose, sur le trauma et la guérison. Cette fois, Guillermo del Toro n'écrit et ne réalise plus, remplacé par Steven DeKnight dont il s'agit du premier long métrage en tant que réalisateur après une carrière de scénariste à la télévision. Choix incompréhensible qui se traduit à l'écran par une mise en scène anonyme au service d'un scénario qui passe son temps à surexpliquer chaque point de l'intrigue comme si elle était alambiquée alors qu'elle se fait particulièrement bête et vulgaire.

Qu'il s'agisse d'exposition ou d'humour, chaque réplique semble sortie de la première version du scénario...ou alors de l'ersatz produit par Asylum (évidemment baptisé Atlantic Rim). À vrai dire, la seule chose qui distingue ce film de ces pâles copies, c'est son budget. Et s'il donne lieu à quelques plans sympathiques lors des combats entre mastodontes, se déroulant tous en plein jour, seul atout de cette suite vis-à-vis de son prédécesseur, c'est tout ce que l'on trouve à sauver de cette expérience embarrassante à plus d'un titre. John Boyega tire relativement son épingle du jeu au sein d'un casting fade (le fils Eastwood, c'est plus possible) et infantile qui achève de rendre ce Pacific Rim Uprising plus proche de Power Rangers que de l'original.

Lors du climax, l'un des Jaegers fait deux doigts d'honneur en direction de la caméra. Le message au spectateur est clair.

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Ouhlala...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pour un enfant de six ans, ça peut passer ?

Cette douche froide

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

Oui.

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Ah ouais ? j'hésitais. Je vais lui montrer la BA, pour voir ce qu'il pense des monstres.

Bon, il n'a rien compris, mais il avait les yeux écarquillés durant les combats.
Dès que ça parle, et plus encore quand ça tente de faire de l'humour, c'est quasi insupportable. Quand ça se tait, c'est au mieux vaguement amusant (deux ou trois plans quand même bien foutus), au pire ultra répétitif.

Il est prêt pour les Transformers.

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Apparemment il en a vu un (il me parle de la voiture jaune qui devient un robot plus petit que les autres)

Mais non, c'est Oui-Oui ça.

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Netflix les gars, Netflix.

Tout petit film pété qui fait même pas semblant d'essayer. À aucun moment on ne ressent le gigantisme, il n'y a pas de rapport d'échelle, ni même ne serait-ce qu'une contre-plongée soignée. Inutile de bout en bout, mais ce n'est pas très grave. Le 1 se suffit d'autant plus à lui-même, et je l'aime encore davantage maintenant (comme si c'était possible). Il n'y avait pas matière à créer une licence de toute façon, zéro regret.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

J'ai maté tout le film en pensant au clash entre Steven DeKnight et Bob, et du coup ça m'a donné une sorte de bienveillance pour le travail du mec. Gérer un aussi gros projet ça doit quand même être pas facile et du coup j'avais un grudging respect en matant le truc.

Le premier volet n'a jamais été un film parfait pour moi, bien au contraire, donc je ne peux pas dire que j'ai été déçu par celui-ci. L'atout comme dit Bob c'est les combats en plein jour, bien clairs. Le film est foisonnant et bordelique, avec un côté neuneu assumé qui fait sourire (le moment où la PDG arrive aux commandes d'un mini-Jaeger en portant une fusée et dit à Gipsy Danger "I can weld it to your hand!" ). Et finalement j'ai trouvé assez mignon ce rajeunissement (et cette diversité) du cast qui en fait quasiment un Bioman ou du moins un film YA.

Par contre, ça manque certainement de Kaijus ; le trauma sur l'héroïne est à chier - surtout comparé au flash-back japonais du 1 ; et surtout le concept du Drift, déjà inexploité dans le premier film, est ici encore totalement négligé alors que c'est théoriquement LA valeur ajoutée de cet univers.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste