Forum de FilmDeCulte

Daniel Auteuil regrettant sans doute encore d'avoir refusé INTOUCHABLES, il ne pouvait pas passer à côté de cette énième rencontre "entre deux êtres que tout oppose" (ici, le vieux prof d'université acariâtre et la "beurette").

Cependant, le film vaut mieux que ce qu'on pouvait craindre. S'il a le tort d'arriver après le remarqué A VOIX HAUTE (que j'ai pas vu), et qu'il manque clairement "d'éloquences" (trop de formation, pas assez de moments de pur débat), il fait néanmoins plaisir:
- d'une part par sa volonté d'injecter un peu de causticité dans le film "avec un cœur gros comme ça" - Auteuil n'a pas peur de provoquer avec des blagues quasi-racistes, toujours sur le fil. Bon, c'est un poil à gratter qui se contente de chatouiller, mais c'est pas mal dans un film co-produit par une chaîne hertzienne.
- d'autre part par un bel effort de filmage et de mise en scène, avec quelques jolies idées et un désir d'en mettre plein la vue (Spyder-cam dans des amphis avec des étudiants à perte de vue). On reconnaît là ce qu'on aimait dans le Yvan Attal de ses premiers films.

Comme d'habitude, c'est la motivation du personnage principal qui pèche. Comme dans le similaire mais moins abouti LES GRANDS ESPRITS, la raison qui pousse le prof à devoir s'engager ne tient pas debout ("Je suis obligé de te virer, Philippe... Sauf si tu prends sous ton aile la petite de banlieue, ça va redorer ton image" Mouais...). Bizarre pour un scénario écrit quand même à huit mains...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est pas justement avec beaucoup de scénaristes qu'on tombe dans ce genre de facilité ?

Oui, c'est ce que je me suis dit a posteriori. Tu penses qu'un des quatre gars va venir corriger tout ça, mais tout le monde bidouille UN PEU l'ensemble et ça aboutit à des incohérences.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Et puis j'imagine bien le cas où personne n'est d'accord sur un point qui divise, chacun a sa solution bien à lui, du coup pour trancher tout le monde s'accorde sur le truc le plus basique.

On croirait que tu parles des délibérations d'un jury.

C'est abusé, ces films sur des gens issus de l'immigration qui trouvent un mentor bien français qui sortent en rafale (c'est tout pour moi, après les grands esprits et le brio). Bon le personnage de Berléand a l'air uniquement positif contrairement aux autres, qui se contentent de le devenir.

Sans oublier LA MELODIE.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste