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 Sujet du message: Jackie (Pablo Larrain - 2016)
MessagePosté: 03 Fév 2017, 14:52 
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Robot in Disguise
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J'avais lu le scénario il y a un an et demi et je pensais l'avoir aimé, mais j'ai relu ma fiche et j'y ai retrouvé presque exactement ce que j'ai ressenti hier devant le film fini.

Si le côté mater dolorosa et les aspects plus hagiographiques du script (ça se terminait avec des images de Ted Kennedy chantant les louanges de Jackie à son enterrement en 1994...) ont été gommés par l'approche très mature de Pablo Larrain, j'ai malheureusement trouvé que le film ne savait pas trop ce qu'il voulait raconter. On est devant un portrait légèrement kaléidoscopique, certes, mais on n'a jamais vraiment l'impression de réellement se mettre quelque chose sous la dent. On a l'impression d'un film qui hésite entre plusieurs approches, et se complaît un peu dans le "mystère" de son personnage principal. De plus, le film s'avère parfois maladroit, dans les moments où il essaie de créer une émotion "douce-amère" (Jackie qui danse avec JFK en mode Camelot...) ou du suspense (gestion pas terrible de l'assassinat, qu'on nous tease avant de se refuser à nous le montrer... pour mieux nous le montrer à la fin, au moment où on s'en fout).

Par sa structure éclatée (déjà présente sur le papier mais que Larrain a accentué) le film finit par se disperser, et on a l'impression 1/ d'une pose 2/ d'un cache-misère. En effet, le goût de Larrain pour le jeu avec les formats et les récits volontairement disparates semble ici particulièrement froid et théorique.

Bref, pas convaincu pour deux sous.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 04 Fév 2017, 17:17 
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Même constat pour moi, il a fallu s'accrocher pour garder mon attention devant ce film bizarrement foutu où il se passe honnêtement pas grand chose...

1-2/6 de l'ennui


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MessagePosté: 06 Fév 2017, 14:49 
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Ça ne me semble pourtant pas bien compliqué de comprendre ce que Larrain souhaite raconter, puisque c'est d'un film à l'autre toujours la même chose. Ce qui l'intéresse ce sont les faiseurs d'Histoire, les moyens mis en œuvre pour l'écrire et les sacrifices qu'ils sont prêts à faire pour atteindre leur but. Et je dois bien avouer qu'avec Jackie c'est la première fois que Larrain me convainc vraiment. Ni No ni Neruda n'y étaient arrivés, agacé que j'étais par tous ces jeux formels que je trouvais presque puéril. A l'inverse ici je trouve que Larrain se perd moins, appronfondie vraiment un choix de mise en scène plus clair, aux accents quasi fantastiques que la partition musicale renforce idealement.

Historiquement je trouve intéressant de faire de Jackie la créatrice du mythe JFK, homme dont l'histoire politique est passablement négative (Vietnam, Cuba), queutard notoire (tout comme son frère), c'est finalement uniquement de par son image médiatique, largement influencée par Jackie (la fameuse émission de TV à la Maison Blanche, les grandiloquentes obsèques ou l'interview qui rythme le film), qu'il restera dans les mémoires américaines. C'est assez ironique que le film sorte la même semaine que le dernier Ang Lee, qui entreprennent tous les deux, sinon de le déconstruire, du moins de nous montrer l'envers du décors de la construction d'un mythe. Mais là où Lee est excessivement démonstratif, Larrain épouse lui parfaitement les contours de l'icône Jackie, peu diserte quant à sa vie intime, toute investie dans son rôle de super VRP du président des États Unis. D'où la probable frustration que certains peuvent ressentir devant l'interprétation de Portman, qui peut sembler lacunaire ou fantomatique, mais que je trouve au contraire parfaitement coller à l'image que souhaite nous en donner Larrain.

4.5/6


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MessagePosté: 06 Fév 2017, 15:03 
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Le seul truc que je connais à propos de Jackie kennedy enfin Onassis à l'époque, ce sont quasi les photos d'elle nue que j'ai découvertes à l'expo Pompidou de Metz sur les paparazzis


Malheureusement pour nous, le film ne va pas aussi loin dans son histoire donc nous n'aurons pas Natalie Portman nue.

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Je suis bien plus interessé par le Neruda que par celui là.


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MessagePosté: 08 Fév 2017, 23:38 
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Oui, je suis à 100% avec Lohmann et pas du tout avec l'avis "passé à côté" de QGJ :D


Ce qui s'annonce dans un premier temps comme un portrait poignant d'une veuve au mystère a priori impénétrable, la caméra épousant sa subjectivité en collant au plus près d'elle, de son visage, la musique dissonante finissant d'enrober cette forme d'un parfum presque onirique, comme le rêve (ou plutôt le cauchemar) éveillé d'une fraîchement ex-Première Dame dans une Maison (Blanche) hantée, se transforme assez vite en une décomposition brillante dans un 16mm zapruderien (oui c'était du 8mm, je sais) du rapport, d'une confession à une interview, entre la vérité et l'histoire, celle qu'on raconte pour en faire la grande.

Il faut voir Larrain filmer en très gros plan le visage de Portman en larmes essuyant le sang de son mari sur son visage. Ça c'est la vérité. Ou enlever les bas couverts de sang lorsqu'elle rentre enfin chez elle après l'assassinat, dans un geste quotidien taché par la tragédie. Ça c'est la vérité. La même vérité qui vient recolorer (littéralement) du deuil (les déménageurs, c'te lose) l'image de cette Maison Blanche immaculée que Jackie elle-même présentait au travers d'un reportage TV un an avant. Un reportage qui fait rire le spectateur d'aujourd'hui avant qu'il n'en saisisse les éléments tristement prémonitoires dans l'identification à Lincoln, qui s'étendra donc de façon post-hume jusqu'à ces funérailles qui firent de la présidence de Kennedy le Camelot que l'on retient aujourd'hui, forgée entièrement par une femme en deuil essayant de sauver les apparences.

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MessagePosté: 11 Fév 2017, 23:20 
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Je vais rejoindre le camp des sceptiques.

Je trouve intéressante l'idée des échanges avec le journaliste et avec le prêtre, comme deux facettes de la recherche de la vérité (et de celle qu'on laisse pour l'Histoire). Mais le tout est trop fouillis, et le propos apparaît dans la dernière partie, récité par Jackie elle-même, comme pour rendre clair ce qui n'a pas pu l'être pendant l'heure et demi qui précède (alors que les extraits de la comédie musicale me semblait assez parlants d'eux même).

Je me suis fait la même réflexion que QGJ sur la gestion de l'assassinat.


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MessagePosté: 11 Fév 2017, 23:23 
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L'assassinat c'est pas le sujet du tout, ils en montrent exactement ce qu'il faut.

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MessagePosté: 11 Fév 2017, 23:47 
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C'est pas le sujet ça je suis d'accord. Mais l'ellipse initiale est bien, puis on y revient sans que ça apporte grand chose.


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MessagePosté: 12 Fév 2017, 00:48 
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Jerónimo a écrit:
Mais le tout est trop fouillis, et le propos apparaît dans la dernière partie, récité par Jackie elle-même, comme pour rendre clair ce qui n'a pas pu l'être pendant l'heure et demi qui précède

J'ai trouvé cela au contraire très clair, sans attendre une heure et demie. Ça n'est pas parce que tu (vous) n'as pas compris où le film voulait en venir qu'il faut lui imputer ton (votre) manque de discernement. Et je trouve au contraire que le dédoublement de la scène de l'assassinat de JFK à toute sa place, puisque dans la scène d'introduction elle est filmée sous sa forme "historique", tandis que sa répétition l'est sous sa forme "véridique".


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MessagePosté: 12 Fév 2017, 09:55 
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Lohmann a écrit:
J'ai trouvé cela au contraire très clair, sans attendre une heure et demie.


Tant mieux, je doute pas que ça parle à certains.


Lohmann a écrit:
Ça n'est pas parce que tu (vous) n'as pas compris où le film voulait en venir qu'il faut lui imputer ton (votre) manque de discernement.


Oui enfin là on peut dire ça sur tous les films. Si je (on) n'a pas compris là où il voulait en venir, c'est que l'exécution ne parle pas à tout le monde. C'est pas un défaut en soi, et d'ailleurs vos avis me permettent de mieux comprendre l'ensemble et de le réévaluer un peu, mais bon je pense que le film ne fera pas l'unanimité. Après Neruda, je pense qu'effectivement Larrain c'est pas trop pour moi, dommage...

Ceci étant dit, je préfère toujours parlé des films que j'ai aimé, j'ai de la matière pour en parler. Là je suis un peu sec, et il faut pas croire que je trouvé le film "détestable".

Lohmann a écrit:
Et je trouve au contraire que le dédoublement de la scène de l'assassinat de JFK à toute sa place, puisque dans la scène d'introduction elle est filmée sous sa forme "historique", tandis que sa répétition l'est sous sa forme "véridique".


La première fois, on ne nous le montre pas justement, c'est pas le Zapruder film. Anyway...


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MessagePosté: 12 Fév 2017, 14:44 
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Lohmann a écrit:
Ça ne me semble pourtant pas bien compliqué de comprendre ce que Larrain souhaite raconter, puisque c'est d'un film à l'autre toujours la même chose. Ce qui l'intéresse ce sont les faiseurs d'Histoire, les moyens mis en œuvre pour l'écrire et les sacrifices qu'ils sont prêts à faire pour atteindre leur but.


J'y ai même vu une étrange familiarité avec La La Land, dans le recours à une mythologie artificielle face à une réalité insatisfaisante, l'attachement aux apparences et au décorum, la vie rêvée et l'échec, forcément l'échec... A la limite, le constat de Jackie est presque plus optimiste, puisqu'elle part de la désillusion (une vie conjugale moisie) pour aller vers le mythe (Camelot et les images télévisées) et qu'elle parvient à contrôler son récit, là où les deux autres abdiquent.
Après, y'a un vrai problème de rythme qui fait qu'on s'emmerde plus souvent qu'à son tour. On peut respecter le choix de la déconstruction et l'absence de pathos, mais là ça tourne en rond de manière souvent stérile.
2.5/6


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MessagePosté: 14 Fév 2017, 16:50 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Larrain est quand même très fort. J'ai vraiment le sentiment qu'on est face à un film intégralement transcendé par sa mise en scène. Car au fond le scénario est assez classique et le film aurait pu rapidement n'être qu'un portrait de femme au moment de la mort de son mari dont le sujet principal est l'organisation des funérailles. Sauf que Larrain ne cesse de vouloir casser cette fine couche de surface pour aller au plus profond de la psyché de cette femme perdue en morcelant sans cesse sa narration pour mieux nous faire ressentir cet éclatement brutal de sa personnalité (magnifiquement incarné par l'artificialité de cette visite de la Maison Blanche, espèce de cauchemar prémonitoire récurrent d'une confrontation fatale à la réalité).

Il y a dans ce film quelque chose de très fort je trouve dans la fabrique d'images historiques, dans la toute prescience de l'iconographie historique. C'est vraiment fascinant. Jackie couverte de sang qui pleure devant un miroir en se nettoyant c'est une femme dans une situation terrible mais c'est avant tout l'image historique de Jackie Kennedy pleurant la mort de JFK quelques heures après son assassinat. Il y a là, la volonté de commenter l'histoire par l'image, par son pouvoir ultime de fascination. D'où l'importance de ces gros plans longs et impudiques comme si Larrain cherchait à nous donner ce pourquoi on était venu. L'incarnation à l'image d'une figure historique à un moment clé de l'histoire récente des Etats-Unis. Ce qui donne au film une espèce de puissance et d'ampleur discrète assez saisissante.

Nathalie Portman est vraiment au delà de tout, absolument sensationnelle en première dame dont la personnalité s'effrite sous le coup d'une tragédie qui lui tombe dessus comme un couperet. Pour tout dire je la trouve bien plus passionnante à regarder que la Huppert de Elle (que j'aime bien pourtant). Bref pas de chance pour elle, elle va sans doute rater l'Oscar alors que c'est vraiment le rôle de sa vie. La scène que j'aime le plus dans le film est celle où elle se retrouve soudain seule dans les appartements présidentiels, on la voit essayer de vêtements, passer de pièce en pièce... Soudain la femme est là, seule avec elle-même écrasée dans un décor où l'Histoire est omniprésente (le parallèle génial avec Lincoln).

Magnifique (la photo est splendide) et surtout passionnant film en tout cas, que je trouve presque modeste dans sa grandeur, comme une petite commande de Larrain (en comparaison Neruda paraît beaucoup plus flamboyant et ambitieux). Il a quelque chose de profondément hiératique et iconique (avec cette image parfaite des mannequins Jackie dans la vitrine des magasins). La petite musique dissonante de Mica Levi est parfaite (même si ça a peut-être été ma seule déception du film vu comment tout le monde la portait aux nues, j'ai préféré sa BO d'Under the skin). Un film que je reverrai avec plaisir. Et sortir à un mois d'intervalle deux films aussi passionnants et complémentaires sur une figure historique, qui chacun explore un autre aspect du biopic (fantasmatique d'un côté, obsessionnel de l'autre) et plus globalement de l'Histoire au cinéma, c'est quand même balaise.

5/6

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 20 Fév 2017, 09:56 
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Je suis sur la même ligne qu'Art Core, qui décrit bien cette puissance de la mise en scène et du montage, ces longues plages hypnotiques nappées d'une musique entêtante, qui font tout le sel de Jackie. Quand j'ai vu que Darren Aronofsky était producteur exécutif, j'ai souri parce que je trouve sur ce film que Larrain arrive à faire avec grâce tout ce qu'Aronofsky tente de faire dans sa filmographie en ne cessant de patauger dans le grossier.

Je ne m'attendais pas à cette intensité dans l'intime, à cette focalisation amoureuse sur Jackie, son visage, ses mouvements, sur l'interprétation bouleversante de Nathalie Portman (c'est son plus grand rôle). On est en apnée toute la première demi-heure, comme son personnage, plongé dans un cauchemar sans fin, forcée à emprunter un long chemin de croix, funèbre à souhait, terrible peinture des arcanes du pouvoir et de la représentation historique qui broient l'humain. A un moment je me disais qu'on versait peut-être dans l'hagiographie mais Larrain a l'intelligence de filmer les doutes de son héroïne, voire les errements, les erreurs, aux conséquences importantes.

Je ne saurais pas pointer les défauts du film, il y en a probablement, parce que la proposition cinématographique est tellement forte qu'elle emporte les nuances. C'est d'ailleurs peut-être là le revers de la médaille, cet engourdissement de la raison et des sens, comme dans les opéras de Wagner, avec tout ce que cela suppose de recouvrement des facultés critiques.


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MessagePosté: 20 Fév 2017, 10:21 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
(Une fois de plus) très d'accord avec Baptiste.. J'ai été fasciné par le dispositif de mise en scène (et de montage), rendu quasi hypnotique par la musique de Mica Levi. Une fois de plus respect total pour l'approche de Larrain, qui arrive à se rapprocher de l'intime via un angle kaléidoscopique, et à trouver un équilibre fragile entre iconisation et humanisation du personnage, un peu comme Spielberg l'avait fait sur Lincoln (d'une toute autre manière). Portman est impressionnante.
Ceci dit, mon regard sur le film (mon vécu du film) était plus dans l'admiration (du cinéma de Larrain, de la perf de Portman) qu'autre chose, et j'ai plus été convaincu que ému. Comme si cette "hypnose" m'avait empêcher de briser le vernis. Donc émotionnellement, je suis resté en surface, hélas.

Mais ça reste un beau morceau de cinéma et pour moi c'est quelque chose comme 4,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 20 Fév 2017, 10:26 
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Arnotte a écrit:
j'ai plus été convaincu que ému.

C'est pour moi une remarque que je considérerais plus positivement que tu ne sembles le faire. Être ému c'est bien, mais à posteriori ça peut aussi être très limitatif. Je préfère largement adhéré intellectuellement à un film qu'être transporté sans trop savoir pourquoi.


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