Forum de FilmDeCulte

Dans cet espèce de faux La Prisonnière du désert, si les cowboys du titre sont les français, alors qui sont les indiens? Et si les musulmans sont les indiens, est-ce que le titre n'en dit déjà pas long sur le regard qu'il va porter sur la question de l'islam?

Il y a quelque chose d'assez joli dans la manière qu'a le récit de ne pas forcément aller là où l'on pense et de montrer que la quête desdits bonhommes qui "jouent aux cowboys" est vaine mais si le film est habité de beaux personnages, il peine à se faire réellement passionnant.

La faute à une structure en ellipses, en redondances et en allers-retours, avec des cartons inutiles (voire incohérents), et un rythme neurasthénique qui étire les scènes sur 1h54 sans jamais en composer une vraiment plus haute que l'autre, à l'exception peut-être de la fin, belle...mais un petit peu pompée ailleurs quand même.

C'est joli mais c'est trop monotone et long.

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C'est énorme, j'étais persuadé que cette critique était un fake de FF.

Mais non:

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 35033.html

Mais fake de quoi? En quoi? Elle serait où la blague?

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Après le départ de Léo, je pensais que tu avais critiqué un faux film en utilisant les vrais noms du cow boy.

Et puis:



Vu les discussions en section politique, cela aurait pu être une jolie vanne.

C'est triste de voir un film qui soit au plus proche dans l'actualité brûlante de son époque (le film est marqué par l'indication de tous les attentats de ces dernières années mais ne compte pas celui de Charlie Hebdo) et qui échoue à en faire quelque chose. A l'heure où des spectacles sont annulés comme à Londres ou des mises en scènes transformées (comme au festival d'Aix où l'orchestre a refusé de jouer si Martin Kusej montrait explicitement des scènes de décapitation) par crainte de Daech, ce film qui suit l'embrigadement d'une soeur tentée par de djihad, mais avant tout le combat de son père et de son frère pour tenter de la retrouver, aurait pu avec quelqu'un de moins sage aux manettes donner quelque chose qui résonne dans l'inconscient collectif. Maigre consolation, la dernière scène est en effet réussie et raccroche un peu les wagons d'un film de scénariste dont la mise en scène est aussi insipide que son sujet est explosif, alors que transparaît quand même une ambition sur le papier. Les acteurs sont tout aussi décevant: Damiens en fait des caisses, Odefield est trop transparent. Comme dans The cut, le film voyage sans cesse d'un pays à un autre en laissant surtout un sentiment de vacuité, où tout ce va-et-vient incessant trouve fatalement une résolution en un simple regard.
3/6