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rc Fitoussi, Cyril Gelblat, Vianney Lebasque - 2019)

Film à sketches emballé dans un vague film choral: les personnages secondaires de certaines histoires reviennent dans les autres sketchs.

Il y a un sketch qui emballe le tout réalisé par Thomas Bidegain et mettant en scène Blanche CK et Maxence Tual. Le début est pas mal avec des parents plus accros au numérique que leurs enfants et qui utilisent leur fils malade pour collecter du like et faire des partenariats rémunérés avec Poivre Rouge (un truc style Courte Paille). Lorsque leur enfant guérit prématurément, On est donc surpris que le script ne prenne pas cette orientation. Mais ce faisant, le sketch devient progressivement naze, jusqu'à une fin décevante. Dommage car Gardin est toujours marrante.

Le sketch de Marc Fitoussi est pas top, mettant en scène Elsa Zylberstein en prof dinosaure du numérique qui corrige puis drague une célébrité teubée, Toon (joué par Max Boublil) avant de s'amouracher de lui. C'est peut-être le sketch le plus faible de tous, c'est mou du genou et on a une impression de vision hyper datée du digital.

Tristan Aurouet réalise un chapitre sur Finnegan Oldfield qui veut draguer Fanny Sidney rencontrée sur une appli de rencontre mais pour être visible d'elle il doit faire baisser sa note donc accumule les rencards foireux à dessein. Y a un certain dynamisme, c'est pas mal et les acteurs sont bien. Mais bon ça reste un sommet bien faible pour l'ensemble.

Cyril Gelblat met en scène Manu Payet qui obéit à tout ce que l’algorithme lui propose. Au final la séquence est bof, mais il y a un côté "parabole"/humour noir qui n'est pas désagréable et qui change un peu du vaudevillisme du reste.

Enfin, l'épisode de Vianney Lebasque met en scène un concept auquel on est nombreux à avoir pensé: et si un leak mondial révélait des données personnelles de millions de gens auxquelles on pouvait tous accéder. Bon concept avec quelques bons gags visuels, mais globalement mou et surtout traité de manière trop petite, sans ampleur.

En fait, l'anthologie entière semble microscopique. On est censés croire que ça se passe à Paris alors qu'on a l'impression que ça a été tourné genre à Tours, tout fait petit, un peu cheapos. Tu sens que les réals sont venus se faire plaisir, mais tout le monde avec la même équipe, donc tu sens même pas la patte de chacun. Au final l'ensemble est inconséquent au possible. Et dans un monde de BLACK MIRROR, ça manque grave de mordant...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Un selfie de moi surpris par cet avis :

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