|
Meilleur Foruméen |
|
Inscription: 25 Nov 2005, 00:46 Messages: 87093 Localisation: Fortress of Précarité
|
Chaque film est accompagné d'extraits de mon texte de l'époque (parce que faut pas déconner, j'ai quand même oublié pas mal de ces merdes). 10. Reloupolis. "J'ai découvert très vite qu'il n'en serait rien et qu'à la place j'aurai droit à près de deux heures de théâtralité insupportablement didactique où tout ce qu'il peut y avoir d'intéressant comme thématique émanant de l'univers choisi est asséné à grands coups de dialogues imbitables dans une structure épisodique au rythme inexistant."9. Deux doigts dans le cul. "Une pensée pour Gordon Willis et Vittorio Storaro. Et Michael Ballhaus, et John Toll, et Jordan Cronenweth et tous les autres génies de la photographie qui ont travaillé jadis avec Coppola et qui doivent se dire en regardant Twixt, 'mais que t'est-il arrivée, Francis?'. (...) Je peine à retrouver le réalisateur de la séquence de la Chevauchée des Walkyries (...) dans ce scénario d'étudiant qui fleure souvent l'amateurisme, de son image vidéo hideuse à ses SFX dont même un DTV ne voudrait pas, en passant par des effets de style dignes d'un épisode de Sauvés par le gong (les transitions réalité/rêve) et des nuits américaines de sketch des Inconnus."8. Au lit, Carax. "Si j'étais un chat, je pense que j'aurai sacrifié 8 de mes 9 vies tant j'avais envie de me flinguer pendant le film. (...) "L'impression d'être une vache qui regarde passer le train" comme disait Bliss. C'est le genre de film dont je sors en pouvant dire un cliché "c'est intéressant". Et c'est à peu près tout. (...) trip qui m'a paru parfois s'apparenter à la pire compile possible de films d'étudiants poseurs.(...) Eva Mendes en burqa avec Denis qui bande, les singes, les bagnoles qui parlent, la ref aux Yeux sans visage...ce n'importe quoi ne me touche pas, je trouve ça bien trop grossier."7. Dans ton cul. "Le film n'a qu'une idée, son twist, et Laugier étant toujours aussi mauvais scénariste, il articule un récit, gravement étiré, autour de cette idée unique (...) au travers d'une structure foireuse, avec ce flash-forward inutile (enfin, utile, mais dispensable, vu que la suite triche déjà assez) en guise d'ouverture, une intro longuette assez malhonnête, et une précipitation vers la révélation du twist, qui arrive donc à mi-film...et ne lance rien. (...) c'est aussi grossier, avec ces dialogues super didactiques, cette voix off lourdingue, quelque peu prévisible par moments, et globalement aussi chiant que Saint-Ange. "6. Pas belle la bouse. "Ce film a mis un an à sortir, et au vu du résultat, ce n'est guère étonnant. (...) l'impression de voir un film bête. Quand l'humour n'est pas tristement prévisible (le moindre gag absurde et/ou métafilmique est grillé 500km à l'avance), il paraît être l'oeuvre de gamins de 5 ans (l'hymne américain avec des paroles exclusivement composées de mots comme "chewing gum" et "Sitting Bull" et autres clichés et mots anglais connus des français) ou de dramaturges de boulevard (tout ce qui touche à ce que j'appellerai "la comédie de perruques", notamment au travers du """"personnage"""" monoblague de Laurent Laffite, est assez consternant)."5. La mort dure 1h38. "film qui se voudrait une romcom cynique mais qui, passé quelques bons mots, s'avère juste incroyablement convenu, avec ses scènes mille fois vues et traitées sans la moindre originalité, la moindre fraîcheur (le héros embarrassé par son père qui parle de cul, OUAH QUELLE INNOVATION HUMORISTIQUE! le dépressif qui crache sa bile dans son discours de témoin au mariage de son pote, BAAAAAM C'EST DU JAMAIS VUUUU!! le meilleur pote queutard qui se découvre gay, FOUYOUYOU SUBVERSIVITE!!!), dans le fond donc comme dans la forme (héros qui parle à la caméra, héros qui voit la fille partout) juste DENUEE d'idées. (...) Tout ce triste spectacle serait plus tolérable si, derrière la fausse auto-dépréciation, on ne sentait la prétention d'un mec qui croit dresser un portrait frais du couple et de "l'amour" alors qu'il adapte son roman vieux de 15 ans et donc déjà daté, à l'aune de toute la vague "trentenaire célibataire" des années 2000, et livre donc un produit des plus anodins."4. Guette the fuck out. "Film qui arrive à compiler un bon nombre de tares qui parasitent encore le cinéma (de genre) français comme sa photo bleu oblige de polar ou ses acteurs étrangers qui jouent mal dans une langue qui n'est pas la leur, et qui essaie de cacher sa linéarité avec une accumulation de rebondissements et de retournements dignes d'un soap opera, à base de "Machin est un fait un serial killer" ou "le passé de Machin est comme par hasard lié à Trucmuche". (...) Et le comble, c'est que derrière tout ça, le film n'a rien à raconter. Le trauma, en plus d'être faussement subtilement amené, et en plus d'être abusé niveau deus ex machina, semble juste là pour essayer d'étoffer le personnage d'Auteuil qui, en gros, ne sert à rien"3. Pieds nickelés. "Et tant qu'on y est à parler de vide, le dernier opus de Pierre Jolivet se pose là, faux polar mais faux drame aussi serai-je tenté de dire tant le scénario raconte mal ses deux histoires, l'enquête réalistement lente d'un côté et la relation père-fille froide de l'autre. Enfin c'est pas tant qu'il la raconte mal, c'est juste qu'il la raconte. Point. Sans originalité, sans intérêt, sans le moindre petit truc qui puisse conférer au film un semblant de...quelque chose, quoi que ce soit. Quoique ce soit qui pourrait sortir le spectateur de sa léthargie. C'est assez particulier comme expérience de voir un film où rien ne choque vraiment, rien n'est nul (à pat peut-être ce passage où la caractérisation de Bekhti par dans le vulgaire à base de "je me fais un rail avant d'aller faire du roller sur de la musique lounge à la rando de Paris"), la photo est bien, la réa fonctionnelle, les acteurs très corrects...mais c'est le prototype du film sans intérêt, qui se croit un récit intimiste mais n'est qu'une anodinerie parmi tant d'autres."2. Les Twilight étaient bouchés de l'intérieur. "dernier chapitre de ce qui restera comme l'une des licences les plus nases de tous les temps (...) un fantastique de pacotille, avec une mythologie faussement riche et des raccourcis limite (coincé dans l'intrigue? conférons un nouveau pouvoir à tel ou tel personnage), peuplé de protagonistes toujours aussi antipathiques, et mis en scène de manière grossière (entre le roman photo de la love story et les effets de style lourdingue pour illustrer les pouvoirs, au secours). (...) Il y a évidemment toujours un lot de détails ridicules, de ce bébé en CGI creepy qui semble sorti du Pôle Express jusqu'à ce twist qui met fin au climax, en passant par ces plans d'ensemble qui castrent tout le souffle de la bataille finale en révélant le nombre infime de participants. (...) Mais on ne dira jamais assez à quel point cette franchise est triste, au mieux basée sur vent, au pire malsaine."1. J'avais mis l'alarme. "Schumacher n'a jamais été glorieux mais ces dernières années, il touche grave le fond, entre les merdes (Le Nombre 23), les films qui ne sortent pas (Blood Creek) et les simili-DTV anonymes qui passent inaperçus (Twelve), c'est quand même la méga-déchéance, à l'heure où s'achève à côté la saga rebootée de la franchise qu'il a failli couler. D'ailleurs, il retrouve ici son actrice de Batman Forever et son acteur de 8mm, parce que ça leur avait trop réussi la première fois visiblement... (...) le récit essaie de créer un mystère autour des personnages et des enjeux réels qui se cachent derrière le cambriolage...mais quand ces mystères sont révélés, ça fait un plouf maousse, du genre de quand tu sautes dans la piscine en bombe. Le scénario semble en être conscient d'ailleurs tant il essaie de balancer retournement sur retournement pour animer tout ça, mais plus ça va et plus la jauge de crédibilité, déjà pas très haute, baisse. Jusqu'à atteindre le 36e dessous. La caractérisation des personnages tient du grand n'importe quoi et on retrouve la bonne vieille morale à tendance réac du père Joel qui semble n'avoir qu'une seule idée de mise en scène ici : foutre un insert de caméra qui filme n'importe quoi en mouvement très rapide à chaque fois que quelqu'un se prend un coup. A. CHAQUE. FOIS. Gavant." 0.Supertare. "Pourquoi?" Oui, moi aussi, comme le perso de Kad, c'est la question que je me suis fréquemment posé tout le long du film. Pourquoi forcer le trait à ce point? Pourquoi les points d'interrogation sur les miroirs alors que c'est pas crédible? Pourquoi ce perso de trav dans son propre rôle? Pourquoi les triso? Pourquoi le cri ridicule? Repris en montage insupportable juste après? REPRIS SUR LE TITRE QUI S'INSCRIT A LA FIN? Pourquoi je suis allé voir ce film??? (...) Il y a une différence entre satire et grosse caricature crasse. (...) C'est le GROS problème du film, tout est mis en majuscules et en gras tout le long, des intentions aux motivations aux thématiques, presque toujours carrément RÉCITÉES par les personnages (...) Le truc, en plus, c'est que j'ai vraiment l'impression que Giannoli se sert de son parti-pris simili-fantastique pour justifier chaque partage en couille du scénar (...) la peinture est tellement grossière, tellement pataude. Le faux Morandini, le rappeur, le trav, les trisos, la boîte de strip (film qui sait plus quoi inventer), n'en jetez plus... Et le pire, c'est que c'est interminable. Putain, j'oublie sûrement des trucs...parce que vraiment, ça m'a consterné et j'aimerai énumérer chaque choix ABERRANT de Giannoli. Mon appréciation du film n'a fait que de dégringoler tout le long, je trouvais ça poussif mais relativement inoffensif au départ, mais plus le récit progresse, plus le film se vautre, se complaît dans sa supercherie. (...) j'ai vu des parodies des Inconnus beaucoup plus fines que ce film.Papier-cul. J'ai trouvé ça pénible dès les PREMIERES MINUTES. J'ai retrouvé d'emblée ce qui m'énervait dans la mise en scène de Lee Daniels, cette vulgarité de tous les instants, même s'il s'y adonne moins ici que dans Precious. Il demeure toutefois des passages stressants de grossièreté formelle, lors des visions et rêves du personnage de Zac Efron. Non, ici, la vulgarité est davantage dans le fond. Enfin, je dis fond, mais je suis pas sûr qu'il y en ait. Je ressors du film avec l'impression qu'il ne raconte rien, que le seul projet de Daniels sur le film est d'enquiller les scènes choc toutes pétées, n'ayant pour seul but que d'humilier les protagonistes, un par un, tous interprétés par des acteurs délibérément castés contre leur image. Parce qu'il me paraît évident que Daniels jouit de ses situations. "Je vais vous montrer Nicole Kidman simuler (mal) une fellation. Je vais vous montrer Nicole Kidman pisser sur Zac Efron. Je vais vous montrer Matthew McConaughey cul nu ligoté par des gros blacks SM. Je vais vous montrer John Cusack déglinguer le fion de Nicole Kidman." Le tout entrecoupé d'inserts aléatoires sur des plans d'animaux. Ca, quand j'ai vu ce plan furtif d'un oppossum mort qui pisse le sang entre deux plans de Kidman baisée violemment contre un lave-linge, j'ai compris que derrière la caméra, il n'y avait qu'un blaireau. Qu'on revienne parler du caractère abject de Compliance après ça... Je ne sauve strictement rien du film. Precious était grossier et témoignait déjà de ce goût douteux pour la surcharge grossière de tares, mais ici, on atteint le fond. Le film ne propose rien de sincère. Rien au-delà d'une exacerbation de clichés sur le sud de l'Amérique dans les années 60 qui n'a même pas la saveur (encore relative) de Killer Joe. Les acteurs sont bons, tous à contre-emploi, mais on dirait qu'ils ont davantage cherché à casser leur image sans chercher à voir si le script était de qualité.
_________________
|
|