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| Meilleur Foruméen |
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Inscription: 25 Nov 2005, 00:46 Messages: 88940 Localisation: Fortress of Précarité
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16 films. Du moins nul au pire, avec des morceaux choisis de mes critiques. "Le titre original "mot-clé", l'énième usage d'un clown comme croque-mitaine, la vague mise en abyme avec ces personnages qui font des petites vidéos YouTube flippantes, tout portait à croire qu'il s'agirait d'un slasher conscient de soi et ludique mais, à l'exception de quelques rares pointes d'humour sympatoches, ça se cantonne à un exemple premier degré du genre, avec une ou deux morts un peu cool mais jamais inventives." "J'ai commencé à flairer le plan foireux quand tous les premiers échos ne faisaient qu'évoquer la performance du clébard.(...) Il y aurait une thèse à écrire sur pourquoi la très grande majorité des films qui donnent l'impression de voir un Court Métrage Étiré sont des films d'horreur et l'un des éléments de réponse réside dans l'incapacité de l'écriture et de la mise en scène à proposer autre chose qu'un super point de départ. (...) A croire que les vrais bons toutous dans l'histoire, ce sont ces spectateurs qui réagissent comme des chiens de Pavlov face à un mignon petit doggo. Désolé mais on est pas sur Insta là." "elle opte pour une sorte de second degré pour assumer la relative campiness du genre. Et c'est doublement dommage. Déjà parce que les 3/4 des tentatives d'humour sont des facilités paresseuses qui tombent à plat (...) et ensuite parce que Robinson est visiblement incapable de jongler entre la comédie et l'horreur, ratant complètement la tension (...) intrigue prévisible, ce qui est d'autant plus emmerdant que le film paraît interminable. Et puis Freddie Prinze Jr., même vieux, fait passer le Keanu Reeves de Dracula pour Daniel Day-Lewis. Il est même pire que les autres acteurs masculins qui sont si fades et physiquement génériques voire moches qu'on les croirait générés par Google Veo 3." "L'autre spécialité de Derrickson, c'est ce recours à un fantastique sans rigueur, avec des règles floues qui rendent le croque-mitaine trop puissant (puis l'héroïne arbitrairement et soudainement forte aussi), faisant de lui un ersatz (pour ne pas dire un plagiat) de Freddy (mais dans le désor d'un Jason #hommage). Et comme si tout ceci n'était déjà pas suffisamment interminable et que le film croit avoir développé une dramaturgie engageante autour de sa petite famille, il faut également se farcir une longue scène d'explications didactiques inutiles avant le climax Fort Boyard-esque qui bascule dans le ridicule." "Si vous vous étiez toujours demandé à quoi ressemblerait un épisode de Destination Finale en nul, Ozgood Perkins a la réponse pour vous." "au final, ça se juge comme n'importe quel slasher donc on retiendra éventuellement 2-3 morts rigolotes mais pour le reste, c'est forcément le même scénario anémique, le même vide thématique, et le côté expérimental ne tient pas plus de 10 minutes. Et comme le disait Jim Garrison, gentlemen of the jury, when it smells like it, feels like it, and looks like it, you call it what it is : un court métrage étiré." "Shadow Force, sorti contre toute attente en salles aux States mais directement sur Prime chez nous, et c'est bien sa place tant on peine à comprendre comment un réalisateur talentueux a pu gaspiller 40M$ dans un film d'une mollesse confondante alternant simili-scènes d'action dénuées de la moindre idée de mise en scène ou de chorégraphie avec des scènes du couple se disant des banalités, quand il ne s'agit pas de scènes où gentils comme méchants s'obstinent à répéter des infos déjà données par la, voire les (!), scène(s) précédente(s)." "Outre le ton sépia suranné et ces flares artificiels pour absolument CHAQUE. SOURCE. DE LUMIÈRE., qui y sont déjà pour beaucoup dans le parfum de ringardise que dégage le film (une couleur annoncée dès l'affiche avec son héros qui tient un flingue dans chaque main les bras en croix comme si on était encore en 2003), l'absence totale de grain sur le visage des acteurs mal intégrés sur leur environnement en images de synthèse donne vraiment l'impression de regarder un film généré par IA, où rien n'a de poids et tout fait faux (les créatures aussi moches dans le design que dans le rendu semblent tout droit sorties d'un mockbuster alors que le film coûte 50M$)." Comme dirait le Schtroumpf Grognon : "Moi j'aime pas les films de merde." "Y a des réalisateurs qui portent bien leur nom parce que c'est vraiment la hess ce film. (...) L'humour est bas de plafond de ouf. La mise en scène souvent à côté de ce qui pourrait être cool. C'est jamais honteux ou catastrophique mais c'est vraiment le vide." "Malheureusement, ces quelques scènes (...) sont étouffées, que dis-je, étranglées et enterrées et laissées à se décomposer et disparaître sous des kilos d'intrigue fatiguée et surtout fatigante à base de complots comme les affectionne tant David, à deux doigts de l'imbitable, et de tonnes de verbiage soporifique comme c'est désormais son habitude depuis trois films. (...) Et tout ça va évidemment nulle part, avec une fin fièrement abrupte qui enfonce le clou dans le cercueil du film. Pas besoin de linceul pour faire le deuil de ce film. Ce sera vite oublié." "le film entend être un post-mortem subversif du mouvement #MeToo, dès son générique reprenant délibérément la typo des films de Woody Allen, mais l'écriture cultive délibérément des zones de flou qu'elle confond avec de l'ambigüité lourde de sens ou de la nuance et le résultat n'est par conséquent ni incisif ni politiquement incorrect/poil à gratter mais une sorte de dissensus mou." "Dès le départ, tu as cet "effet de style" comique complètement ringard de la meuf qui discute avec quelqu'un et se lâche avec une réponse franche et agressive avant que l'on ne revienne en arrière pour montrer qu'il s'agissait en fait de ce qu'elle aurait aimé dire. (...) comme si on était encore dans Ally McBeal et autres comédies vieilles de 25 ans (...) d'un didactisme grossier qui n'a d'égal que la confondante banalité des platitudes exprimées sur la maternité (...) un court métrage étiré sur près d'1h40, sans structure, avec une résolution accélérée complètement malhonnête et surtout conservatrice (pour ne pas dire réac)." "S'agira-t-il d'un film malin et ambivalent sur les jeux (de pouvoir, sexuels), sur la manière dont on joue un rôle, qu'on se joue des autres ou avec les autres? Non. Est-ce qu'il s'agit alors d'un plus simple mais potentiellement rafraîchissant elevated erotic thriller genre la version A24 de 50 nuances de gris?J'ai vu évoqué un Elle du pauvre, moi j'ai plutôt pensé à un Eyes Wide Shut (...) sans couilles, ringard et bête." "Et ben c'est bien une Gérardmerde hein, réalisateur culte ou pas, avec son pitch amusant mais qui s'avère être globalement la seule blague du film (si l'on excepte les zombies qui se branlent et qui explosent quand ils éjaculent), étirée de façon pénible et embarrassante sur 1h44 dans une simili-satire à balles à blanc au niveau zéro de l'humour ET de la politique. Charles Dance ne prend même pas l'accent américain pour jouer le Président US mais hé, on s'en fout hein, on est là pour les lols. Sauf qu'il n'y a pas de lol." "le film se contente de reproduire les comportements et propos vus et lus ça et là il y a 4-5 ans sur les réseaux et les écrans et dans la rue, le magasin à côté de chez toi, où chacun y allait de son bon bout de la raison et de sa liberté bafouée et vraiment, instantanément, et tout le long de cette heure, je n'ai cessé de me dire : à quoi bon? (...) j'en sors en ayant l'impression d'avoir vu "On vit dans une société - Le Film". Et le pire film de l'année."
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