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Craignez son fouet!



Fang Chen-tien, un maître renommé de l’art du fouet, est le suspect n°1 d’un terrible vol accompagné de nombreux meurtres. Il est ardemment recherché depuis 15 ans par des générations de guerriers, à la fois par ceux qui réclament justice et d’autres aux intentions plus malhonnêtes, cherchant à mettre la main sur son butin. Yang, une jeune femme experte en arts martiaux et dont l’arme favorite est le fouet, se trouve bientôt prise entre deux feux : partie à la poursuite de Fang, possible meurtrier de son père, elle est pourtant soupçonnée d’être sa complice. Elle n’aura de cesse, dans sa quête de la vérité, et à travers d’innombrables combats, de retrouver les véritables assassins…

Les frérots Shaw présentent Cheng Pei-Pei dans un film de Lo Wei (La Fureur de vaincre) chorégraphié par le mec de Intimate Confessions of a Chinese Courtesan, soit une dream team dont l'énergie est concentrée en moins de 80 minutes de tatane crescendo (de l'échauffement des cuisses à l'arrachage de bras) tout plein d'exotisme mimi (neige de saison ou bois jolis) et une belle héroïne, sorte de Felindra sans tête de tigre mais au moins la rage. Très fun.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Assez moyen celui-là. On y trouve le minimum, c'est à dire le plaisir des situations hautes en couleurs et une force chorégraphique à la maîtrise éclatante (surtout que Lo Wei filme en plans bien longs, ça a bien le temps de prendre de l'ampleur, en particulier pour la scène dans la cour de l'auberge, où les combattants sont tellement nombreux qu'on frise le ballet de foule). Surtout, à mes yeux, Cheng Pei Pei reste vraiment un ingrédient salvateur dans un univers très sec et masculin, qui risque souvent de virer mécanique : même si son rôle est ici gentiment neuneu, elle fait encore une fois respirer l'univers du film, apporte une grâce et une tonalité plus émue, elle booste l'imagerie.

Le problème c'est que l'ensemble peine un peu à dépasser ce programme attendu. La réal, malgré l'impeccable travail des intervenants, est parfois empesée de maladresses surprenantes (montages qui abusent sur les facilités de plans de coupe, et surtout deux scènes accélérées absolument hideuses). L'ensemble peine surtout à faire quelque chose du grand décor neigeux qui fait la patte du film, décor plein de potentiel laissé complètement inexploité, qui ne servira au final qu'à opérer une petite variation dans l'imagerie. Façon pitch, "Neige + fouet" : le film se contente un peu de la particularité de cette déclinaison du modèle de base, sans vraiment aller chercher ce qu'il pourrait en tirer de grand.

Voila un film que j’ai vu, il y a longtemps et qui est très dispensable. Pas de comparaison possible avec le mythique L'Hirondelle d'or, qui consacra Cheng Pei Pei reine des reines.

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Je ne réponds pas d’avoir du goût, mais j’ai le dégoût très sûr.