Forum de FilmDeCulte

Classieux mais comme si Anderson avait convoqué toute la clique des Coen pour jouer chez Kaurismaki. Du coup c est comme se pointer chez Air France sans réservation un jour de pont, y a comme une déception, en espérant que le reste de la sélection sera égoïstement tellement mieux qu'on ne se souviendra même plus de celui-ci lors de l'élaboration des palmarès.
4/6

(j'étais déjà étonné de le voir en compétition..)

Hâte quand même.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ca reste bourré d idées avec de superbes moments parfois spectaculaires mais un clair manque d émotion. On a du mal à s'attacher au couple de gosses.

J'ai trouvé que c'était un film assez irréprochable. Évidemment, pas de gros moments d'émotion ... Mais c'est le sujet qui veut ça.
Je pense que j'aurais adoré voir ce film à 10 ans, j'aurais fantasmé sur tout le bagage scout de luxe façon "Castors Juniors". Sucer des cailloux pour calmer la soif, pouvoir utiliser son couteau-suisse dans n'importe quelle circonstance, construire un camp avec trois fois rien : ça m'aurait parlé il y a 15 ans, et ça me parle toujours aujourd'hui. Le gosse principal est absolument génial, son visage respire la malice et l'intelligence (et à ce propos j'ai bien aimé la phrase que dit le personnage de Bruce Willis : "Tu es certainement plus intelligent que moi"), on est chez Wes Anderson mais aussi dans tous les films des années 80 et du début des années 90 qui montraient des gosses surdoués n'ayant aucun mal à se jouer des adultes. C'est une belle ode à la débrouillardise et à l'astuce.
J'apprécie d'ailleurs que Wes Anderson ne cherche pas à faire un "film avec des enfants, pour des adultes", on sent qu'il cherchait ici à toucher le public le plus large possible, et c'est pour ça que même si les personnages adultes sont très réussis, si le sujet est parfois sombre, si la violence et le morbide (typiquement enfantins ceci dit ...) sont présents, Wes Anderson s'en tient à son postulat de film d'aventures pour tous. L'aventure est réelle et n'est jamais un simple support pour les extravagances et folies visuelles. On retrouve le soin acharné du réalisateur pour les détails mais il n'écrase jamais le reste, toujours incarné.
Vraiment réussi.
5/6

Mouais. Impression qu'en une poignée de films il a dit tous ce qu'il avait à dire et qu'il ne lui reste plus que son petit sac de trucs et astuces égrainés tout le long du film et qui emprisonnent de plus en plus les personnages, pris dans le tempo du découpage, obligés de s'aligner sur lui, de n'exister que par lui. D'où le sentiment désagréable que l'histoire est délibérément creuse pour que le soin visuel résonne mieux. Pas très rassurant tout ça...
Après c'est pas déplaisant, ça reste, par exemple, bien plus agréable que du Gondry, mais ça s'est vidé de sa substance incroyablement vite (mais peut-être qu'une "ode à la débrouillardise" ça ne me passionne pas trop). Et comme j'aime beaucoup les premiers films du cinéaste, c'est quand même un peu triste...
3/6

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N'écoutez pas Film Freak

Ca m'a gavé dès le début. Et presque de bout en bout.
Je sais pas si c'est moi, si c'est la répétition ou quoi, mais je suis de moins en moins sensible au cinéma de Wes Anderson dont je trouve le style et le ton de plus en plus artificiels. Enfin il est sans doute sincère mais je trouve ça de plus en plus voyant cette mise en scène, ces travellings qui stabilotent tout, ces décors maison de poupée, ce décalage dans les persos à base de pré-pubère qui fume la pipe et de fausse poésie autour du pouvoir magique de jumelles.
Ca ne prend plus du tout sur moi.
Le reste des personnages est tellement "vignettisé" que je ne m'y attache plus du tout. Et c'est pas super entraînant comme histoire.

2/6

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Un grand Bravo à Wes Anderson pour sa mise en scène que l’on ne retrouve pas souvent à l’écran. Bruce Willis nous revient encore une fois dans une œuvre qui sera certainement un grand classique du cinéma. J’admire le réalisateur pour cette façon authentique de passer des messages à travers ses films. On retrouve ici deux mondes différents, un monde d’enfant et celui des adultes. Il y a une réalité qui touche certainement le cœur de plus d’un et qui laisse réfléchir.

Ou pas.

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N'écoutez pas Film Freak

Bienvenue à un nouveau "grand classique du cinéma" aussi apparemment.

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T'as pas compris qu'il y a une réalité qui touche certainement le cœur de plus d'un et qui laisse réfléchir.

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N'écoutez pas Film Freak

C'est triste quand même qu'Anderson s'emprisonne dans cet espèce d'autisme de plus en plus raide, qui reste trop en surface et à distance pour ne pas même être sauvé par un quelconque lyrisme ou fuite obsessive... Narrer ce genre de premier amour de manière aussi fonctionnelle est désolant. On vire au mauvais film tumblr là, à la limite du fétichisme un peu poseur. J'avais de la peine pour certaines marionnettes de papier comme le personnage de Tilda Swinton.
Anderson aurait sans doute besoin de se refaire un film comme Battle Rocket juste pour sortir de ces trucs à la limite de l'antiquaire, comme si l'évocation de ces pièces de théâtres amateurs de jeunesse qui faisait le prix du final de Rushmore (auquel ça ressemble mine de rien un peu dans les dispositifs) était devenu tout rance. Je ne suis pas sur non plus que Roman Coppola soit de la meilleur compagnie dans son affaire. Dommage car l'ouragan final pouvait promettre, et il y a quand même des choses qui plastiquement restent toujours intéressantes. Puis ça fait plaisir de voir Willis dans ce genre de rôle...

Ce sontt tous ces blogs de la plateforme tumblr pleins de GIFS et de captures d'écrans de films ou de photos de plateaux et de magazines, ça m'a parfois fait penser à ça. C'est parfois sympas, parfois plein des mêmes images d'Anna Karina, de Françoise Hardy, etc...(ou même de films de Wes Anderson)

Ouais, marrant l'expression. Je vois bien.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pas du tout surpris par le film, mais j'ai tout de même bien aimé. Pas mal de redite quand même, ça tourne un peu en rond, effectivement.

4/6

Au sujet de l'émotion, j'ai justement trouvé que le film arrivait à véhiculer une véritable nostalgie du premier amour (cf la scène de la fin avec la peinture). Finalement, la fugue ne revient-elle pas à fuir l'ennui et la tristesse des adultes? D'accord avec toi pour la plupart, je trouve même que c'est son meilleur film. Il atteint ici une efficacité dans la mise en scène et la narration brillante. Un prix du jury ou de ma mise en scène seraient amplement mérités.
Sinon je préfère la fille en petite lolita elle est craquante (son sourire dans le costume de corbeau).

5/6