Forum de FilmDeCulte

J'avais assez apprécié son travail sur le Roi Roger à BAstille. ça contrebalançait la poésie un peu niaise du livret. Apparemment ce n'était pas l'avis de la majorité des spectateurs, vu le nombre de huées.

Ok. Mais les 3 Warko que j'ai vus m'ont emmerdé alors l'opéra...

Le Roi Roger, c'était quelque chose.
The Rake's Progress sous influence John Waters aussi.
Par contre, l'affaire Makropoulos avec ses délires sur King Kong et Marylin Monroe, j'avais rien compris à l'époque.
Pas vu Iphigénie en Tauride transposé à l'hospice.

Je suis sûr que Billy Budd a vu la version de Parsifal avec la projection géante du couple qui finit à poil en un long striptease intégral.

Je me suis ennuyé.




Je ne pense pas l'avoir vu, c'était à Paris ?

Je me souviens d'un excellent Rake's Progress mis en scène par Olivier Py.




J'étais parti avant la fin ...




Parsifal était effectivement consternant, mais je pense que tu parles du Tristan "mis en scène" par Sellars et Viola, aussi dramatiquement nul, mais qui m'avait permis de me concentrer sur la superbe direction de Gergiev.

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There is no such thing in life as normal

Les videos de Bill Viola étaient superbes

Le "strip tease" il n'est que dans l'acte 1 je crois et ce n'était pas ce qu'il y avait de plus réussi

Libre à toi de les trouver superbes, le problème est qu'elles n'avaient rien à faire là.

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There is no such thing in life as normal

Elles ne m'avaient pas semblé totalement hors sujet non plus

C'est Bertrand Cantat qui signera la bande son de la nouvelle pièce de Wajdi Mouawad adaptée de trois tragédies de Sophocle. Le programme intégral est tombé la semaine dernière et il est alléchant: Guy Cassiers, Arthur Nauzyciel, Anna Teresa de Keersmaeker (avec deux spectacles dont l'un dans la cour d'honneur programmé à quatre heures du matin), William Forsythe, François Verret, Castellucci, Chereau, Daho et Moreau, Eric Elmosnino, Juliette Binoche et Nicolas Bouchaud....

Mais c'est déjà de la gnognotte comparé à l'édition 2012 où l'artiste associé sera Simon McBurney qui héritera du premier spectacle dans la cour d'honneur.

Nouvelle victime de la coupe des budgets dans la culture après la Villette, la nouvelle saison de l'opéra Comique ne débutera qu'en Janvier, contre Septembre habituellement.

Une visite inopportune
Jusqu'au 9 Avril au théâtre de l'Athénée

J'avais vu pas mal de Copi mis en scène par Martial Di Fonzo Bo, jusqu'à l'indigestion. Cette ultime pièce montée après sa mort raconte une journée à l'hôpital d'un artiste imbu de lui même (Fau, égal à lui-même avec sa grandiloquence coutumière que je surkiffe) autour duquel gravite une foule de personnages plus déjantés les uns que les autres un disciple désoeuvré, une cantatrice lobotomisée (Marianne James qui vocalise à tout va façon Ultima Recital), un chirurgien taré, une infirmière obèse camée à l'opium, un éphèbe journaliste... L'humour noir de la pièce (très cruel pour l'époque de son écriture et pour Copi lui-même, mort en pleine ascencion de l'épidémie de VIH) tourne vite à la gaudriole sous la direction de Philippe Calvario, pourtant assistant historique de Chereau, avec pléthore de sons des années 80 et brouhaha brouillon qui concède trop à la bouffonerie camp qui ravissait cependant un public composé essentiellement de modasses, Jean-Paul Gaultier en tête.
3/6

Thomas VDB
Au Point Virgule

Toujours dans un spectacle co-écrit à quatre mains avec notre regretté armenian-friendly Brad Cool. J'avais découvert son premier one man centré davantage sur son job de critique rock à la source lors de ses premières représentations au Nouveau Casino, dans une salle amie plutôt composée de potes il y a quatre-cinq ans. Et celui-là dans un Point Virgule clairsemé devant... 19 personnes. Mais il ne s'est pas laissé démonter, dans un spectacle plus foutraque où on passe d'un Retour vers le futur pour éviter la naissance de Michel Sardou ou d'une séance de dédicace humiliante après une première partie de Gad Elmaleh. L'humour passe parfois un peu trop par une gestuelle forcenée et grimaçante pour appuyer le texte qui me donne l'impression à quelques instants d'un nourisson que des jeunes parents grabataires essaieraient de faire babiller là où j'avais adoré en début d'année le nouveau spectacle de Debbouze qui était plus posé et soutenu, mais sinon c'est dans la droite lignée du premier, sans le trac de la première fois. Bien sympa, très énergique et attachant.
4/6

Ah les salauds !



http://lewesternculturel.blogs.courrier ... ehors.html

Soit il est jarté et on ne le retrouve plus nulle part (la place du festival d'Automne est toujours libre), et là c'est en effet assez cruel. Soit vu le tollé il sera catapulté ailleurs... Marrant parce que l'année dernière la rumeur le donnait au festival d'Avignon, dont le duo de programmateurs a finalement été reconduit jusqu'en 2013.
J'aime bien certaines pièces de Py, il a un sens du lyrique théâtral incomparable... Mais depuis qu'il préside Odeon j'ai souvent eu l'occasion de voir des pièces interminables de plus de trois heures, assez inconséquentes et brouillonnes, toujours avec les mêmes metteurs en scène.

Et puis bon il signe au moins trois à quatre mises en scène chaque année, il est pas à la rue non plus...

Le Gorille
Jusqu'au 26 Juin au Petit Montparnasse

Sans doute trop occupé à brûler ses toxines dans les saunas de Palais Royal ou à jouer des coudes dans les soirées bounga bounga de Films Distribution, Art Core est sans doute passé à côté de ce gros succès d'hiver au Lucernaire, Le gorille, adaptation d'une nouvelle de Kafka mis en scène par Jorodowski pour son fils Brontis, seul en scène.

Ce gorille, capturé, bête de cirque puis artiste de music hall jusqu'à entrepreneur sans scrupule, ingurgitant ce qu'il y a de plus méprisant pour s'humaniser à son tour. Malaise de la civilisation et du formatage de l'éducation qui statue sur son état de dominant ou de dominé, pas forcément ce qu'il y a de plus fort dans la pièce, c'est-à-dire le mimétisme, les expressions, la gestuelle animale très étudiée d'un acteur dans son élement qui a joué ce spectacle des centaines de fois. Une vraie performance qui rappelle que Jorodowski était un des proches collaborateurs du mime Marceau.
4/6

Et donc voilà Olivier Py nommé au festival d'Avignon après 2013. Tout est bien qui finit bien.