Forum de FilmDeCulte

Londres, 1818. Un jeune poète anglais de 23 ans, John Keats, et sa voisine Fanny Brawne entament une liaison amoureuse secrète.

Un charmant film de déco dont la joliesse et la préciosité raviront les estivantes lors de sa sortie en Juillet. Jane Campion en mode jouons à Terrence Mallick avec mon roman Harlequin accumule les scènes de papillon, de paumes des deux côtés de la porte avec jingle violon et de robes lavande dans un champ de bah pardi lavandes mais malgré une reconstitution impeccable, où l'argent se voit dans les costumes, les décors et tout le tintouin, tout ce qui est intéressant au niveau de la mise en scène est en dehors de cette romance fulgurante déjà vue et interminable.

2/6

Mais qu'Arnotte ne se décourage pas, les autres ont bien aimé.

Magnifique love story romantique et tragique, filmée avec une grande délicatesse par une Jane Campion inspirée qui évite bien des pièges.
Et un formidable trio d'acteurs : Abbie Cornish, Ben Whishaw et Paul Schneider.

5/6

Malgré d'indeniable qualités esthétiques le spectateur s'emmerde pendant les deux longues heures

2/6

_________________
Captain phpBB - kikoo lol mdr !!!!!

Un drôle de film qui surprend à plusieurs reprises.

On s'attend au début à une histoire d'amour contrariée et enflammée, très Jane Austen-bidule, mais en fait on découvre une espèce de romance lancinante, quasiment sans obstacles, très réaliste et en même temps superbement filmée, limite "atone" comme disait Karloff.

Du coup j'ai été assez séduit même si en effet c'est un peu longuet (bon j'ai dormi au milieu aussi).

Un drôle de film qui paraît d'autant plus OVNIesque qu'on s'attend à une meringue en rentrant dans la salle.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Avec Bright Star, drame romantique en costumes, Jane Campion fait couler les larmes des festivaliers, seize ans après sa Leçon de piano, Palme d'or en 1993.

Un instant de grâce et de poésie. De retour à la réalisation après un break de six ans et le décevant thriller In the Cut, la cinéaste néo-zélandaise Jane Campion revient à ses premiers amours, le drame en costumes, genre dont elle a signé deux magnifiques fleurons dans les années 90, La Leçon de piano, bien sûr, célébré comme il se doit sur la Croisette, et le méconnu et sous-estimé Portrait de femme, d'après l'oeuvre d'Henry James.

L'histoire, bien sûr, est d'un classicisme suranné. Brune piquante et impétueuse, Fanny Brawn s'entiche d'un talentueux poète sans le sou John Keats. Ils sont jeunes et beaux, amoureux comme on ne l'est qu'une seule fois dans la vie. Il est malade, elle souffre, mais la flamme de la passion brûle encore et toujours, malgré l'impossibilité de se marier ou de partager le même lit. "Beauté est vérité et vérité beauté. Voilà tout ce qu'on sait sur terre et ce qu'il faut savoir", affirmait John Keats, dans Ode to a grecian Urn. Jane Campion applique ce vers à la lettre. Ce qui frappe en premier lieu dans Bright Star est la beauté de ses cadres, d'une nature presque impressionniste, la fluidité d'une mise en scène qui sublime la passion des deux amants.
Raison et sentiments

Sereine, la cinéaste prend le parti de ne jamais appuyer le drame, de laisser les faits s'écouler jusqu'à la mort précoce de John Keats. Cette approche atonale de la narration, qui peut déconcerter, laisse une grande place au texte et au discours amoureux. "Ce qui était important pour moi c'était de raconter l'histoire d'une intimité, d'oublier que c'était aussi un film d'époque", a expliqué la réalisatrice en conférence de presse, accompagnée de ses deux jeunes et formidables acteurs, Ben Whishaw et Abbie Cornish. Aussi blonde sur la Croisette que brune dans le film, cette dernière est sublime en jeune femme au caractère bien trempé. La douceur de ses traits contraste avec la dureté de ses reproches envers Charlie Brown, le troisième personnage de l'histoire, mais pas le moins beau. Elle est ainsi à l'image du film, beauté fragile traversée par un torrent d'émotions.

Le film est repoussé à 2010, si vous voulez le voir plus tôt c'est l'AP Positif de Juin.

Et c'est ce soir.

Je recommande.

Classe.
Merci de ne pas avoir répondu à mon MP.
Bastard !

_________________
On a frôlé la fissure anale...

Belle.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Mouais ça manque vraiment de passion et de drama, et c'est loooong, mais c'est joli (futur Oscar des costumes) et y a de beaux moments, c'est très romantique et un peu plus "osé" que du Jane Austen 3-4/6

_________________
Janet

Ça faisait longtemps que je m'étais pas autant fait chier devant ce bel objet si creux.

Acteurs faibles (à part le chat, qui est très joli), austérité étouffante, aucune aspiration à l'émotion, rien...

Musique chiante, tristesse du traitement qui n'apporte RIEN à la poésie de Keats. Et un bon chef op' ne fait pas un bon film, merde!

1/6 punitif. Jane, je préférais même quand t'attachais Meg Ryan au radiateur...Et rappelle Michael Nyman, histoire de mettre du coeur dans tout ça.

Ce n'est pas vraiment ce qu'il met dans les films de Greenaway non plus en même temps... S'il avait été sur le film je ne pense pas qu'il aurait fait de "La leçon de Piano" ou du "Gattaca" honnètement.

Non, mais Nyman c'est pour souligner le cauchemar musical qu'est bright star. Rien qui soutient la poésie, les images.

Je dis Nyman pour citer un compo qui a su faire son taf avec Jane!

Tu es un peu dur avec le travail de Mark Bradshaw. Bon je comprends que ça ne soit pas du goût de tout le monde mais j'ai beaucoup aimé ce minimalisme qui est justement un bon contrebalancement aux écrits de Keats et contribue au ton si particulier du film, sa volonté d'être quelque peu distancé mais non sans luminosité face aux tempètes émotionnelle des personnages. Et au générique de fin, le scandé des vers marche vraiment très bien. Sur la BO il y a pas mal de vers et de dialogues du film qui accompagnent la musique, et je trouve qu'on se rend compte d'autant plus à quel point ça peut bien coller.
Après je ne crois pas que Campion cherchait forcément à faire un film fiévreux ici.