Forum de FilmDeCulte

Okay donc 2 films, 4h au total pour raconter Mesrine... et c'est là que le bât blesse: trop de liberté, trop d'espace, trop de temps libre... Du coup trop peu de choix narratifs.

Richet signe une bonne biographie de Mesrine, mais pour le PORTRAIT, on repassera.

Le premier film se cherche un peu, il navigue à vue, il enchaîne les évenements avec trop peu d'ellipses. On voit la création du gangster progressivement (pas trop mal) mais on peine à comprendre ses motivations. Y a une ambiance rétro assez sympathique. La partie au Canada est pas trop mal.

Le deuxième film est plus intéressant, plus marrant. Mesrine est devenu une célébrité et il en joue. Le film se concentre un peu plus sur ses paradoxes, ses contradictions, mais comme je disais le portrait est pas assez creusé. Comme dans le premier film, on enchaîne les petites amies, les complices (tous joués par des mecs connus: Amalric, Lanvin, Le Bihan, Lellouche...) sans jamais véritablement les creuser. Autant Mesrine est vraiment central tout le long, autant les personnages secondaires passent sérieusement à la trappe.

C'est con parce que Richet met en scène le tout avec pas mal de maîtrise et fais pas trop le beau avec sa caméra. La reconstitution est vachement bien, y a plein de détails, c'est jamais chiant à suivre... mais au final ça raconte pas grand chose. C'est un bon documentaire spectaculaire et un peu scolaire... mais émotionnellement j'en aurai aimé plus.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Putain si TOI t'aimes moyennement, je risque de trouver ça fioooou...

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Un téléfilm de luxe ?

Oui voilà même si y a un paquet de fric à l'écran, plein de décors, de personnages... Et c'est toujours propre bien filmé...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pas trop orienté politiquement?

Ah non non du tout.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Bah à la limite, ce ne serait pas dérangeant.

C'est plus chiant si le film ne fait "que" raconter l'histoire de Mesrine.

Faudrait séparer le topic en deux.

Et donc cet Instinct de mort. Comme le dit QGJ, il y a cet aspect empilement qui plombe un petit peu le tout. Mais outre cela, je trouve qu'on tient là quelque chose d'assez solide dans la veine gangster. Le personnage de Mesrine (hallucinant) est parfaitement incarné par Cassel, qui sombre pas dans l'imitation mais "joue" vraiment la chose.

J'aime beaucoup la partie canadienne et l'interaction avec l'acolyte révolutionnaire. C'est dommage que la relation ne soit pas plus développée, qu'on ne s'intéresse pas vraiment aux motivations de Mesrine à ce moment là. Ca aurait vraiment pu être très bon.

Là, c'est juste cool. On a un divertissement de très grand luxe qui se prend pas pour ce qu'il n'est pas. Dans la mise en scène, y'a pas vraiment de folie (les scènes de danse dans la boite espagnole sont pas dégueus). L'action se réduit à quelques scènes, et elles sont plutôt réussies : l'évasion de la prison canadienne puis la charge sur celle ci.

Le reste du cast est vraiment là parce qu'il fallait être là. Le look de De France est très sympa mais elle sert pas à grand chose. Depardieu est en roue libre, tout comme Lellouche. J'attends de pied ferme Gourmet en Broussard et Amalric en Besse.

Reste un discours sur la police qui pourra prêter à discuter.

A la fin du film, j'avais très envie de voir la suite. Donc ça a du bien fonctionner sur moi.

Y a ce truc assez fabuleux quand tu vas voir un film dont ntu n'attends presque rien : la possibilité d'être surpris.
Quand tu te dis que c'est plus la peine d'espérer, quand tu crois ton top déjà bouclé...ça fait plaisir de découvrir que finalement un film n'est pas si prévisible que ça mais surtout qu'on est soi-même pas si prévisible que ça.

Et pendant les deux premières scènes de L'Instinct de mort, je me suis soudain demandé "serait-ce possible?" et je me suis mis à y croire.

Le sentiment n'a fait que s'amoindrir au fur et à mesure que le récit, péniblement linéaire, avançait, ma foi naissante disparaissant au fil des scènes, se succédant comme autant de passages "obliges" pour "raconter" la vie du personnage...mais presque plutôt comme passages "obliges" du genre en soi.

Incroyable comme, malgré leur source, les biopics sont parmis les films les plus stéréotypés qui soit.
On a donc droit à :
- les débuts de bandit
- le bandit nique
- le bandit tombe amoureux
- le bandit essaie de se ranger
- le bandit n'y arrive pas
- le bandit se dispute avec sa femme
Etc...

L'impression désagréable d'avoir vu ça mille fois...et Richet ne se hisse pas suffisamment au-dessus du lot.
Il n'y a que dans les séquences en split-screen ou dans cette scène au tout début en Algérie, que je sens la mise en scène inspirée.
Le reste du temps, on évite le téléfilm, mais formellement comme narrativement, le film n'arrive pas à se différencier du tout venant...un comble vu le bonhomme j'ai envie de dire...

Peut-être la "Part 2" sera plus intéressant, avec un Mesrine qui devient réellement cette star et puis la traque par Broussard, parce que là, j'ai beau ne pas être un spécialiste du gangster, j'(ai l'impression de ne pas avoir appris grand chose.

Le peu que j'ai "découvert" m'a été présenté avec à peine plus d'image qu'un article de Wikipédia. C'est pas méga passionnant en l'état.

Peut-être aurait-il fallu condenser l'exposition de cette "Part 1" en un crescendo de 45 minutes puis de la foutre avec le 2e film, créant un tout plus compact et ne gardant que l'essentiel plutôt que d'opter pour une simili-exhaustivité non moins elliptique : les personnages féminins sont ici vraiment sacrifiés, notamment Schneider (elle dit quoi? 5 phrases?)...et par extension, tous les persos secondaires laissent un peu à désirer...
Lellouche est sympa en bon copain mais ça va pas plus loin.
Depardieu est mauvais dans un rôle de mentor qui ne mentorise rien du tout.
Ayana joue la femme étrangère hystérique et De France...bouuuuuh.

Restent quelques trucs sympas (les split-screen, notamment le premier et le dernier, les scènes en prison, etc.) mais ça me paraît somme toute assez moyen, surtout compte tenu de l'ambition.

3/6

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C'est un peu ça au final (pour cette Part 1).

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Le carton final qui sous-entend en gros "grâce à Mesrine, cette taule de tortionnaires a fermé" c'est un peu lège.

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Ok j'irai pas.

C'est TBA qui a fait le film en fait.

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Mais je suis pas anti flic.

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L'autre fois, tu les as pas raté.
Tu devais avoir passé une mauvaise soirée, t'avais envie de faire chier probablement, je sais pas...

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