Forum de FilmDeCulte

wait and see, friendo.

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Je viens de lire dans Le Point que, depuis la projo presse, Gérard Lanvin aurait ré-enregistré ses répliques pour calmer l'accent du sud (qui a fait rigoler la salle) de son personnage.

Il faudrait que je vois les 2 pour comparer mais pour ceux qui ont vu le nouveau film, ça vous a choqués ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Euh oui ça surprend pas mal au début parce qu'on SAIT que Lanvin n'a pas l'accent du sud donc ça paraît forcé mais finalement ça passe plutôt bien.

Sinon et bien j'ai plutôt bien aimé cette deuxième partie. Plus nerveuse et rythmée que la précédente (que j'ai bien aimé aussi) je trouve que le film est totalement vampirisé par son personnage principal absolument irrésistible, gouailleur et incroyable. A chaque nouveau forfait on se demande jusqu'où il va bien pouvoir aller. Et pour le coup, le fait que ce soit une histoire vraie rend la chose d'autant plus incroyable.
Je trouve que Richet a l'humilité de se mettre derrière lui tout le temps. De le laisser agir sans le juger, sans exiger une quelconque sentence du public. J'aime le fait que le personnage soit tantôt un héros tragique et magnifique, tantôt une grosse brute aux accés de violence incontrôlés, tantôt comme un voyou pas très finaud (chaque passage sur sa volonté de révolutionner le montre comme déficient, manquant d'armes pour argumenter en son sens, et pétri de banalités).
A côté de Cassel (impérial) les seconds rôles sont biens. Amalric dans un rôle de gangster névrosé, Gourmet en flic, Sagnier est délicieusement salope.
Beaucoup aimé le montage et la tension de la dernière séquence, totalement désamorcés par cette fin que l'on connaît déjà.
Probablement le meilleur film (enfin les deux) de genre français de l'année et d'assez loin même.

4.5/6

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CroqAnimement votre

L'instinct de mort :
C'est bizarrement assez banal. Je n'attendais pas grand chose de Richet, et certainement pas un grand film ou un Scarface à la française, mais je pensais au moins ressentir des choses, des émotions, comme avec ses précédents films (repoussant mais qui avaient le mérite de générer la discussion). Là, tout est poli, gentil, jamais profond, jamais très intéressant, jamais très raté non plus. L'impression, ce qui a été dit plus haut, d'assister à un téléfilm, le penchant gangster de Sagan, finalement (je suis sûr que ça ferait bien chier Richet d'être comparé à Kurys !!). Les personnages sont survolés, les motivations aussi, la notion du temps est très mal utilisée (malgré les cartons, les ellypses sont jamais très claires)... Je n'ai pas lu le livre initial, mais j'ai plutôt la sensation d'assister à un copier/coller sans aucun liant, sans le moindre effort de construction. Il y a sans doute tout dans cette première partie, mais au final, il n'y a rien à part de l'illustration très classique. Les acteurs sont en revanche plutôt bons, même si la plupart n'incarnent que des vignettes.
Un dernier point : la vision du personnage est quand même très positive. Ok il tue certes quelques personnes, mais Richet justifie un peu trop de choses. C'est pas de la faute de Mesrine, mais de ses parents, du STO, de l'OAS, de l'Algérie, des conditions d'incarcération, etc. Je trouve ça finalement assez hypocrite.
J'irai sans doute voir la suite vu que ma copine a adoré !
2.5/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

je viens de voir une vidéo avec le perso que joue Lanvin et il a clairement un petit accent du sud

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lBordelais bordelique The next time an actor has to act scared when he only has a wooden T-Bar to track, they will ask, “Hey, where’s Stan Winston?” Steven Spielberg

Merci les Halles qui programment les deux films quasi aux même heures pour permettre l'enchaînement.

Ca fait 4 heures quand même. Et 4 heures pour ce qu'on en dit (et c'est sûrement le seul truc qu'il y ait à dire) sur Mesrine, ça fait beaucoup pour un braqueur certes plutôt doué pour l'évasion, mais sinon terriblement vain.

On nous politise pas mal le truc avec des glissades par ci par là, on nous justifie doucement une lapidation par le fait que le mec est un gros con (et la p'tite réf. à Papon qui va bien), sans jamais franchir le point de non-retour, Richet pilote un gros budget il faut pas déconner trop.

Reste le monstre Cassel, qui porte le film avec une grosse présence, quand les seconds rôles prennent souvent cher. Bon, je sauve Gégé en gangster old school, voleur de scène comme personne, Florence Thomassin qui a peu mais qui le fait vivre et Ludivine qui a déjà du vécu en louloute, donc sait y faire). A côté, Amalric fait les gros yeux illuminés (c'est bon, gars, on a saisi qu't'était un méchant), Lanvin l'accent et la barbe, Cécile de France a une belle scène pour de la figuration le reste du temps, Olivier a pas assez à faire. Y a pas assez d'écriture pour eux, c'est juste du casting qui fait beau, c'est dommage. C'est tout pour Vincent qui se gave. Du coup, même les époques, la France...on la ressent pas, l'époque, je trouve, à part la zic et les costumes, le minimum syndical.

La mise en scène est plus généreuse dans le premier que dans le second, où les braquages caméra à la main, ça finit par lasser. Mais ça ne se perd jamais trop et c'est parfois franchement bon. Reste le choix de montrer la fin au début qui tue le suspense de la toute dernière partie pour moi...

Le premier, avec la montée du personnage, ses accès de colère, la famille, la prison, ça marche vraiment mieux que le second, où ça brasse du vent plus qu'autre chose, à vouloir faire de Mesrine quelque chose d'autre, sans y aller suffisamment, sans assumer totalement la fascination.

L'instinct de mort: 4.5-5/6
Ennemi public n°1: 4/6

L'Ennemi public n°1 :

Bonne surprise pour ce deuxième volet, qui se fait plus mouvementé, plus construit aussi. Certains défauts du premier, notamment ce gros morcellement, sont plus ou moins gommés et on se retrouve face à un polar de facture assez classique, mais finalement plutôt rare en France ces dernières années. C'est bien nerveux, et certains plans (le premier accident de voiture, lorsqu'ils s'évadent de prison) sont assez brutaux. Néanmoins, il y a toujours ce problème des personnages secondaires, tous plus nuls et/ou mal joués les uns que les autres (Amalric, Sagnier...). Puis cette lourdeur typiquement Claude-Berrienne (ou typiquement française, plutôt ?) qui consiste à faire jouer par une gueule connue jusqu'au moindre figurant (employer Lanvin dans un tel rôle, avec perruque, barbe, et accent, était-ce réellement utile ??), ça me fatigue. Enfin, comme pour le précédent épisode, il manque énormément de choses dans ce film, des moments importants de la vie de Mesrine qui ne sont pas conservés. J'ai vraiment l'impression que le choix des scènes dans le scénario s'est fait à pile ou face.
4/6

Le dyptique reste cependant pas désagréable, et probablement le meilleur film de Richet.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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L'ennemi public numéro 1 :
Après un premier film sympathique, divertissement relativement efficace faisant fi de toute considération psychologique et réduisant la politique à quelques résurgences quelconques, Richet plombe son diptyque avec un deuxième opus ronflant à l'analyse politique aussi passionnante qu'un congrès du PS.
Si la mise en scène est toujours sympathique bien qu'encore plus systématique qu'à la fin du premier volet (les répétitions des séquences d'action auraient pu participer d'avantage à l'habile processus de répétition mis en place si elles ne devenaient pas à chaque fois un cours sur le son du revolver et la focale de la caméra qui l'accompagne), c'est clairement sur le terrain du personnage Mesrine que Richet et son scénariste butent. Des amusements du tribunal aux discours appuyés de ses rencontres face à sa pseudo-conscience politique, le film tourne à vide, ne tient propos sur pas grand chose et s'attarde trop souvent sur l'anecdote (la barque, les lambdas pris en otages,...) pour mettre en exergue le comportement hypocrite et quasi-schizophrène du bandit dans la société.
Les acteurs ont beau m'avoir plus touchés que dans le premier film (exceptée Sagnier qui n'est décidément intéressante que de dos et de loin) avec leur gueules et leurs charismes, ce n'est ni une séquence choque de violence poussée ni des cuts sur la gouaille de Cassel qui m'aideront à passer le cap du gangster instinctif laissé dans le premier opus.
En fait, le film a beau jouer la carte du grand-guignolesque, il reste en surface de tout, et ce n'est pas la disparition successive des acolytes (intéressante dans le processus du premier film et réduite ici, comme les scènes d'action, à une mécanique huilée) qui permet de relever le manque de profondeur du film. Je trouve ça très intéressant d'exposer une vie de gangster faite de spectres plus ou moins affirmés qui se partagent le magot à côté de l'ennemi public n°1, mais encore faut-il que cela aille de pair avec le pari de cet opus, plus long, plus bavard, donc plus lourd et posé.
Ou alors aurait-il fallu condenser le premier et le second film pour créer deux bonnes heures peut-être plus homogènes et moins répétitives.
3/6

Hmm.

Zut. Bizarrement, ce deuxième volet m’a moins plu que le premier. C’est moins bien passé. Problème majeur: non seulement les “défauts” du premier sont toujours là, mais il n’apporte rien de plus... Et puis les rôles secondaires ne sont que pantins. Gourmet, Sagnier et Lanvin sont à la limite du ridicule, Amalric (auquel je suis vendu) est réduit à une caricature de lui-même, et SAMUEL LE BIHAN EST LE PIRE ACTEUR FRANCAIS DEPUIS 20 ANS. *cri de haine qui devait sortir – merci*
Il reste quelques bons moments, mais en fait j’ai attendu que ça se termine.. Et quand ça se termine, c’est moins fort que prévu (évidemment si on te la montre la fin au début..).

Bref, déception.

Mais le dyptique reste relativement intéressant et franchement regardable.

L’instinct de mort: 3,5/6
L’ennemi public n°1: 2,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah oui, je voulais l'écrire, j'ai oublié. C'est du foutage de tronche ce montage de fin. Totalement ridicule, assez aberrant même...

Et le dernier plan où tu vois trooop l'intention, mais tu te dis juste "hmmm ça aurait pu être puissant et génial" - c'est juste banal, pas du tout marquant.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Parce que le personnage n'est en rien montré comme martyr ou autre puissance symbolique évocatrice. Reste l'affiche à elle seule quoi.

Je l'ai vu y a pas trois jours et je me souviens même plus du dernier plan... C'était quoi, déjà ?

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Ca:

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Broussard pas content:

http://www.lefigaro.fr/cinema/2008/11/2 ... srine-.php