Forum de FilmDeCulte

Petite curiosité que ces trois films d'intérêt inégal

Le Périlleux enchaînement des choses de Michelangelo Antonioni

Les décors naturels sont beaux et Antonioni sait par instant en saisir l'atmosphère qu'ils dégagent. Si au départ le film prend les attraits d'une ballade parcourue d'images poétiques, dans laquelle j'étais prêt à me laisser guider, l'entreprise devient rapidement assez vaine et prétentieuse au regard de ses dialogues, de son symbolisme parfois appuyé, du manque d'intérêt vis à vis des personnages et de l'esthétisme parfois ringuarde de certaines séquences. Et pour l'érotisme on repassera.
La fin en eau de boudin laisse dubitatif.



Equilibre de Steven Soderbergh

Bien qu'anecdotique, j'ai trouvé le film plutôt amusant, bizarrement plaisant. La scène avec le psychiatre n'avait peut être pas besoin d'être aussi longue mais l'humour et le suspense autour du personnage d'Arkin et de son mystérieux correspondant tiennent l'interêt et l'instrospection de
Robert Downey Jr. nous invite à nous souvenir des premières images oniriques. Tout cela se termine par un point d'interrogation mai ça a son petit charme. Par contre je cherche encore le rapport avec le thème suggéré par le titre "Eros".


Très jolies séquences du rêve je trouve

La main de Wong Kar-Wai

C'est bien simple j'ai été bouleversé par l'histoire bien que je ne partage pas l'enthousiasme général pour les deux derniers opus du cinéaste. Ici j'ai plongé complètement et étais pour la première fois véritablement séduit par un univers qui m'avait auparavant paru si distant. Il y a des séquences parmi les plus belles que j'ai vu cette année...Celles bien sûr entre Gong li et Chang chen au début à la fin du film à la fois érotiques (Wong Kar-Wai est peut être le seul à remplir convenablement le cahier des charges) et empreinte d'une grande mélancolie. L'histoire est simple mais le cinéaste et les acteurs la traite avec énormément de sensibilité. Touché et surpris . Vraiment très beau et émouvant.



A essayer un peu pour le Soderbergh et surtout pour le wong kar-wai.

Ve ce soir en dernière séance UGC

Le Périlleux enchaînement des choses de Michelangelo Antonioni

Affreux de bout en bout, entre une post synchro minable (ça ne me gène généralement pas), un montage qui pousse à avoir envie de tirer des balles dans l'écran et une histoire qui appelle l'oreiller. Même les lieux ne me semble que peu capté, Antonioni ne cherche pas l'ampleur, il préfère les cadres serrés sur des moments où ses personnages eux se laissent engloutir par le paysage. Et puis je termine sur l'usage misérable de la musique, comme si les mecs bossaient avec une compil en mode aléatoire.

Une chiure. 0/6


Equilibre de Steven Soderbergh

Comme tu le dis, le rêve est très beau, et Soderergh mesure mieux l'apesanteur. Le film se passe bien, sans encombre, avec un ennui léger, sobre qui envahit peu à peu puis s'éloigne, puis revient...
Robert Downey Jr. n'a rien à faire, et alan Arkin est pas mal du tout...
Pour Steven c'est quand même petite forme.

3/6

La main de Wong Kar-Wai

Bon ben voilà, la claque. A croire qu'il faille devoir subir l'ennui pour trouver la grace, et surtout l'érotisme. Gong Li habillé est mille fois plus érotique, bandante que deux Italiennes qui dansent à poil sur une plage. L'histoire m'a rappellé la mélancolie de Leaving Las Vegas, quelque part ("The touch of your hand is like heaven, A heaven that I've never known"). Mais là n'est pas le propos, c'est la scène finale, le passage à l'acte qui rend le tout suprème, plus l'essai de la robe...

Perfection suprème.

6/6

J'ai la flemme de détailler...

Le Antonioni

- oh un téléfilm de M6 super chiadé par un cinéaste mort-vivant...

Ridicule mais plaisant à l'oeil: 1/6

Le Soderbergh

- oh un truc pseudo-intellectuel mais bien fumeux et non érotique

1/6

Le Wong Kar Waï

- oh un travail d'orfèvre sur la passion amoureuse par maitre Wong. Un poil court ou long, c'est selon.

5/6

à signaler les belles transitions sur Mattoti.

donc 3/6 en étant gentil

Et ben tu n'y vas pas de main morte...Il y a des qualités esthétiques indéniables dans les trois films tout de même. Et puis mettre 1/6 au WKW

je sais, je sais... En fait je me demande ce que j'aurais pensé du WKW si je l'avais vu détaché des autres... P-ê 3-4/6 ?

sinon, pour moi le 1er est juste risible et le 2nd absolument médiocre. Oiseux disait Yuddi, et c'est sans doute le meilleur terme.

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Pourquoi pseudo?

ah le truc sur les psychiatre, je trouve ça tellement... surexploité et si facile pour mettre ne place une mise en abyme (d'ou le pseudo-intellectuel)

Parce que Steven il est sale, tu sais bien, c'est un monstre abruti, c'est connu...

Le cadre est surexploité certes, mais le propos du moyen métrage me parait au contraire original. Je comprends pas trop...

c'est bien pour ça que j'adore Solaris. Faudrait arrêter un jour, ce type de réponse, le Pingouin.

le vrai visage d'Eros :

. . 0 + 0
. . . . +
. . . . 6

Susceptible or not susceptible, there is the question...

Excuse, je suis sanguin en ce moment, c'est vrai que c'était nul. Celà dit, je trouve toujours les films de Soderbergh très très cohérent, donc j'ai tendance à le considérer comme un réalisateur hautement intelligent, même si parfois un peu trop maniéré dans sa pratique, un peu comme Fincher en fait....

Je trouve Soderbergh presque trop malin, comme s'il se cachait derrière son talent, le sortant que par instant (Solaris, Kafka, les scènes avec Del Toro dans Traffic). Je le trouve beaucoup trop conscient de ses effets. Et justement dans Eros, c'est clairement ça qui est agaçant. Il ne prend pas le sujet, il le détourne..

pire que ça : moi j'avais même l'impression qu'il ne me racontait rien. Mais alors vraiment rien.

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comme Full Frontal et Ocean's Twelve. Du vide. Mais bon, il va sortir un chef-d'oeuvre d'ici deux films et on sera tous à plat ventre.