Forum de FilmDeCulte

Du dribble de Pelé à la danse de Mohammed Ali sur le ring, Yacine voudrait ne retenir de la vie que des moments uniques. Dans son royaume - sa caravane, sa musique, ses héros - il est le maître du jeu. Mais voilà que Yacine rencontre par hasard Djibril, un ami d'enfance. Il se trouve alors confronté à ses origines, à sa cité, à ses frustrations, à ses désirs inassouvis...
Alors Yacine s'en va. Il décide de repartir à zéro, sans bagages ni attaches...

Au moment où vont débuter deux mois de vaches maigres de cinéma d'auteur de fonds de tiroirs d'avant Cannes, le nouvel opus du réalisateur de l'Afrance offre une proposition de cinéma aussi en roue libre et sans attache que son protagoniste principal.

Il y a quelque chose de très vivifiant à proposer un film black blanc beur qui préfère la légèreté et le bordel total à la représentation positive digne d'une politique des quotas. Samir Guesni, comédien solaire quais Keatonien, incroyable avec son allure de Dingo et sa voix d'aspirateur déglingué digne de la Marge des Simpsons, est pour beaucoup dans le désir d'immédiat qu'insuffle un film qui perd malgré tout un peu la cadence dès qu'il parle trop.

J'adore la fin.

4/6

Bonne surprise que ce film qui possède beaucoup de charme. Très bon premier rôle, mise en scène intéressante quoique trop inégale (mocheté de la scène d'appartement par exemple). Des scènes en trop (le supermarché, ça marche pas), des cuts musique un peu énervants et une écriture trop souvent bancale. Mais il y a des dialogues très bons (la recherche de job et pas mal d'autres petits moments burlesques), des recherches esthétiques bien menées même si ça reste gentil et pas assez percutant à mon goût et surtout une originalité du traitement qui se perd malheureusement plusieurs fois (ah ces gamins et leurs blagues de téléfilm).
La première partie est un régal, on s'amuse beaucoup et on est fasciné par les sauts décomplexés qui manquent souvent aux films français. C'est pas toujours agencé de manière utile (le discours me paraît assez approximatif et l'insistance de la figure du miroir est un peu naïve), mais ça fonctionne bien. Un vide aux 3/4 et une fin un peu caricaturale avec la désagréable impression d'assister à une pub Air France.
La musique est très bien.

4/6

PS : j'en profite pour gueuler contre le MK2 Beaubourg. Ca fait toujours du bien.

Je te trouve bien sévère avec la fin, elle n'a rien à voir avec une quelconque esthétique publicitaire d'évasion, et correspond bien au côté décadré du film. A contrario je trouve que toutes les scènes parlées qui durent un peu trop (comme le supermarché oui) ne marchent pas.

J'ai effectivement longuement pensé pendant cette séquence (elle laisse le temps). J'hésitais entre ravissement de l'errance GVS et pub Air France. Si j'ai finalement opté pour la seconde option, c'est parce que je trouve que le film appuie férocement là où ça pourrait être léger (tendre le bras 50000 fois, c'est trop). L'envol est donc une conclusion qui tente de relever le niveau pour moi.

Un film imparfait mais plaisant, avec une conne réflexion sur la place du corps dans le monde moderne. Une bonne surprise.

beau film, dans cette catégorie "fragile mais attachant" en sans doute plus costaud que les films qu'on met d'habitude dans cette catégorie, notamment grâce au formidable Samir Guesni.

je l'ai à la fois vécu comme un bon complément à la vision de la france de L'Homme qui marche, et un parfait contrepoint à l'opacité arty de Rome plutôt que vous.

beau film, donc, modeste et sans une thune, mais plein d'allant cependant.

effectivement, la fin se traîne un peu en longueur, ne mène pas à grand chose en plus, j'ai l'impression...

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J'étais allé à une projection suivie d'un entretien avec Alain Gomis, et il disait justement qu'il avait fait cette fin un peu au feeling, sans véritablement penser au sens ou à la symbolique, mais parce que ça lui plaisait comme ça (en gros).

l'intention est respectée

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