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MessagePosté: 08 Déc 2005, 16:51 
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Delirium Tremens a écrit:
Film Freak Returns a écrit:
Ah ça de toute façon, c'est pas pour toi, ton esprit risque de passer à côté des scènes "premier degré".


Oui au vu de ta critique et de celle de Cosmo c'est ce que je me suis dit, surtout que je suis pas un fan de King Kong à la base non plus (vu que celui de 76). Je sens que cette année je vais encore me sentir bien seul entre les 6/6 à KK et à WOW... Bon heureusement y'a Dersou mon ami anti-peterien qui sera là...


J'aime bien King Kong et plus généralement les films de monstres donc pourquoi pas.


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MessagePosté: 08 Déc 2005, 18:26 
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et pour quelques avis de plus!:

http://www.excessif.com/rw_news-13592-0 ... g-kong.php

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MessagePosté: 08 Déc 2005, 19:06 
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Et bientôt ma critique en ligne, envoyée en correction et en traduction aussi parcequ'on est international comme site...


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MessagePosté: 08 Déc 2005, 19:54 
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Antichrist
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Bon tout est dit ou presque par l'ami Cosmo. J'adore les grands singes, j'adore Kong, j'adore les scènes énormes sur le Dino... mais je trouve ça trop long, trop developpé pour finalement une histoire toute simple et linéaire. Un traitement à la Titanic d'une série B qui, à mes yeux, ne s'imposait pas. Un peu comme si Jurassic Park 3 durait trois heures...

Les +
- Le Kong, royal.
- La scéne des dinosaures
- la tribu primitive trop vite expédiée, hélas
- l'introduction
- la passion sincère qui transpire
- Naomi et Andy
- la gestion de l'humour

Les -
- NY m'a déçu (le final donc)
- des longueurs notamment dans des personnages très secondaires
- manque d'émotion entre Naomi et Adrien
- quelques raccourcis scénaristiques (ça sent Saut 2 le retour)

4-5/6 pas très envie de le revoir.

Pas l'année des blockbusters pour moi. La Guerre des mondes m'a déçu, Revanche des Siths aussi (des petits 5/6)


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MessagePosté: 08 Déc 2005, 20:30 
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Oberkampf Führer
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Cette vision de King Kong m'a fait exactement le même effet que les premières visions des 3 LOTR. J'ai trouvé ça long à démarrer, et trop étendu à certains moments. Mais il y a tous ces moments où j'étais surexcité, ému, fasciné, impressionné. King Kong a donc des défauts (musique très présente et pas toujours à la hauteur, longue exposition, plans circulaires répétés sur le Venture, et oui je chipote), mais je sais qu'une deuxième vision anihilera tout ça. Alors que les défauts existent. Ce sont les défauts de Jackson depuis 4 ans, toujours les mêmes. Ils passeront chez certains, et pas chez d'autres. Pour ma part, le niveau est tellement élevé, que je vais m'empresser de tout excuser au bonhomme. Pour la simple et bonne raison que ce qui est réussi constitue 95 % du film, et 100 % de pied absolu. On est très loin des proportions d'un Lucas (que mon fanatisme aveugle absout), qui fait beaucoup plus débat. Mais punaise, quelle classe, quelle claque, quel cinéma.

Beau, drôle, riche, excitant. Ca c'est du cinéma que j'aime.

5/6 raisonné qui se transformera surement en 6/6 décomplexé.


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MessagePosté: 08 Déc 2005, 20:46 
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Ozymandias a écrit:
Cette vision de King Kong m'a fait exactement le même effet que les premières visions des 3 LOTR. J'ai trouvé ça long à démarrer, et trop étendu à certains moments. Mais il y a tous ces moments où j'étais surexcité, ému, fasciné, impressionné. King Kong a donc des défauts (musique très présente et pas toujours à la hauteur, longue exposition, plans circulaires répétés sur le Venture, et oui je chipote), mais je sais qu'une deuxième vision anihilera tout ça. Alors que les défauts existent. Ce sont les défauts de Jackson depuis 4 ans, toujours les mêmes. Ils passeront chez certains, et pas chez d'autres. Pour ma part, le niveau est tellement élevé, que je vais m'empresser de tout excuser au bonhomme. Pour la simple et bonne raison que ce qui est réussi constitue 95 % du film, et 100 % de pied absolu. On est très loin des proportions d'un Lucas (que mon fanatisme aveugle absout), qui fait beaucoup plus débat. Mais punaise, quelle classe, quelle claque, quel cinéma.

Beau, drôle, riche, excitant. Ca c'est du cinéma que j'aime.

5/6 raisonné qui se transformera surement en 6/6 décomplexé.



wouéh j'comprends enfin ta signature...

Sinon, en fait c'est pareil. La première vision de LOTR, j'ai dû m'habituer à cette lenteur, à ce rythme particulier, surtout quand t'es habitué au trucs fous et courts du père JAckson... Mais ensuite pour les 2 autres épisodes, je suis rentré direct dedans, tout comme celui là... D'ailleurs c'est rigolo, parceque King Kong a 1000 points communs avec LOTR (longueur, gigantisme, multiplication des persos, plans qui se ressemblent...) mais il en reste très éloigné, même quand il y a des motifs qui se répêtent (genre les crânes) on a le sentiment qu'il se renouvelle malgré tout.


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MessagePosté: 08 Déc 2005, 20:55 
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Oberkampf Führer
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Mufti a écrit:
wouéh j'comprends enfin ta signature...

Sinon, en fait c'est pareil. La première vision de LOTR, j'ai dû m'habituer à cette lenteur, à ce rythme particulier, surtout quand t'es habitué au trucs fous et courts du père JAckson... Mais ensuite pour les 2 autres épisodes, je suis rentré direct dedans, tout comme celui là... D'ailleurs c'est rigolo, parceque King Kong a 1000 points communs avec LOTR (longueur, gigantisme, multiplication des persos, plans qui se ressemblent...) mais il en reste très éloigné, même quand il y a des motifs qui se répêtent (genre les crânes) on a le sentiment qu'il se renouvelle malgré tout.


En fait, c'est vraiment dans la réalisation qu'il y a 1000 points communs. Même longueur, même rythme, mêmes plans. L'écriture et l'approche réalistes sont exactement celles de LOTR. C'est vraiment similaire. Après, dans la virtuosité, la technique, il y a des trucs plus poussés et aboutis. King Kong est en fait un Retour du Roi 1.5, plus maîtrisé dans son gigantisme, mais possédant les mêmes défauts. Je voudrais bien voir ce que Jackson fera ensuite, parce que là, mine de rien, on reste dans le post-LOTR.


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MessagePosté: 08 Déc 2005, 22:01 
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Et là voilà, c'est chaud, c'est brûlant, ça sort juste du four :

http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=1218

Cinéaste renié par ses producteurs, Carl Denham est entré en possession d’une ancienne carte donnant accès à une île qui n’a jamais été explorée. Il cherche à tourner un film dans ce décor vierge de toute civilisation moderne. Mais il lui reste à trouver son actrice principale.


SCREAM QUEEN AND KING KONG



Contrairement à James Cameron, Peter Jackson n’a pas perdu son temps pour remonter en selle après les triomphes hors du commun de ses trois Seigneurs des Anneaux. Foin de dépression post-partum: le réalisateur s’est tout simplement offert le projet sur lequel il avait déjà commencé à travailler, avant que celui-ci ne soit annulé par le studio et remplacé par la trilogie de Tolkien. Fort de l’expérience acquise dans les effets spéciaux et la gestion de gros projets, Jackson pouvait sans trembler s’attaquer à ce mythe du septième art et livrer sa copie revue et corrigée au goût du jour numérique. En jetant le premier script à la poubelle et en reformant le trio gagnant de l’Anneau, le Néo-zélandais a opté pour une toute autre approche, celle du réalisme et du premier degré qui avaient marqué ses films précédents. Exit donc l’introduction à la Indiana Jones qui mettait en scène Jack Driscoll en pilote de biplan lors de la Première Guerre mondiale. Ici, le héros masculin du film original devient un dramaturge, scribouillard athlétique mais sans inclinaison pour l’aventure, dont l’importance devient presque secondaire. L’histoire se recentre sur ce qui fait vibrer Jackson: la relation entre la Belle Ann Darrow et la Bête, sublimée par la magie des technologies actuelles.


LISTEN TO THE BEAT, THE BEAT OF THE KING KONG



En reprenant la structure et l'époque d’origine (1933), Jackson a réinventé à la sauce 21ième siècle les scènes et les personnages, approfondi leurs relations et leur psychologie, ajouté de nouvelles têtes. En cela, les premières bobines sont des merveilles d’exposition. Elles prennent soin de définir les enjeux dramatiques afin de rendre chaque rôle attachant. Les moments passés sur le mythique Venture, le navire qui emmène l’équipe de tournage vers l’île de Kong, captivent alors que l’aventure n’a pas encore commencé. Peter Jackson prend son temps pour installer une ambiance et restaurer une certaine insouciance – voir les premières images, pittoresques et crues, qui mettent en parallèle la société du spectacle et la crise sociale, post-Dépression, de l’Amérique de l’entre-deux-guerres. Lorsque l’intrigue décolle enfin, le spectateur n’a d’autre choix que de trembler pour ces personnages, autrefois baroudeurs et sûrs d’eux, aujourd'hui les proies de Skull Island, menacées par les pièges et les mystères de son bestiaire vorace. Au milieu de la jungle, un Kong plus vrai que nature, force brute et cœur animal craquant pour la lumineuse Ann Darrow. Dès son deuxième tiers, l’histoire s’emballe et reprend une tournure familière, voisine des merveilles épiques d’antan: Indiana Jones et son cocktail audacieux d’humour, de fantastique et d’extravagances.


GUEULE DE KONG



Quant au pôle central de l’œuvre, Peter Jackson savait qu’il devait créer un King Kong crédible et unique, à la fois éloigné de l’ancienne marionnette animée en stop-motion et du déguisement ridicule et totalement dépassé du remake de 76. L'expérience Gollum du Seigneur des Anneaux lui a ouvert la voie. L’animation de Kong se fera grâce à la capture des mouvements d'Andy Serkis – qui apparaît également sous ses propres traits dans un rôle secondaire clé – et sera recréée en images de synthèse par les doigts de fée des artistes de WETA. L'acteur, déjà remarqué pour sa composition du porteur de l'Anneau, a su trouver une singulière inspiration en allant étudier les gorilles en Afrique. De son côté, Jackson fait de Kong un véritable héros, brutal et touchant, alors que la version de Cooper et Schoedsack le réduisait à de la chair à canon. Sa parfaite modélisation – quasi exclusivement en 3D – lui confère une présence et un charisme à l'écran jamais atteints par un acteur en images de synthèse. Sa nouvelle stature acquise, le gorille géant n'est plus seulement synonyme de menace, il devient aussi un être sensible, un symbole fruste mais aimant. Prince velu bravant les dangers pour sa belle au travers notamment d’une scène d’anthologie: un combat contre trois tyrannosaures féroces qui semblent échappés de Jurassic Park.


LE GOUFFRE VERS LA MORT



King Kong n’est pourtant pas exempt de légers défauts. La musique, en premier lieu, relève de la plate illustration, d'un simple additif au rythme effréné imposé par Jackson. Le remplacement tardif de Howard Shore – encore visible dans un caméo amusant de chef d'orchestre dirigeant la partition du film original – par James Newton Howard n'est certainement pas étranger à la relative mollesse du score. Ses accents faisant parfois penser aux accords utilisés par John Williams pour Indiana Jones. Seule la célèbre scène des araignées, coupée par Cooper après une projection-test, gagne en épaisseur grâce au subtil décalage offert par la musique. Certains effets spéciaux souffrent d'un manque indéniable de finition, à l'image de ces incrustations hasardeuses qui parsèment ça et là le film d'un léger goût d'inachevé. De même, Jackson délaisse certains personnages en chemin. Les indigènes et les membres de l'équipage du Venture passent tour à tour à la trappe, à mesure que l’histoire progresse et se recentre sur Kong. Leur disparition est d'autant plus inexplicable qu’il ne paraissait pas inutile de les inclure à l’arrière-plan du récit. Enfin, les fans les plus fidèles du réalisateur regretteront de le voir diluer sa folie et son goût pour les intestins éparpillés dans la soupe hollywoodienne. Surtout lorsque cet ancien apôtre du gore préfère garder hors champ un crâne éclaté plutôt que de montrer frontalement la matière grise répandue sur un rocher, à l'instar de l'ancêtre Bad Taste.


YOU CAN’T SAY NO TO THE BEAUTY AND THE BEAST



On ne peut s'empêcher de penser que la première annulation de King Kong en 1996 par Universal était un signe du destin. Peter Jackson et ses collaborateurs ont su exploiter les bénéfices du Seigneur des Anneaux pour produire une version plus surprenante que jamais d'une légende du cinéma. En devançant les attentes d'une bonne coudée, le cinéaste acharné livre une vision inouïe de l'amour impossible, de l'émotion trahie et de l'attirance primitive et naturelle de l'Homme pour les contrées inconnues et mystérieuses. Désireux de renouer avec une fausse insouciance liée à la nostalgie d'une époque où tout paraissait plus simple, son King Kong est animé d'une âme vivace qui restera. Jackson n’oublie pas pour autant de tourner en dérision l’esprit colonisateur du monde occidental. L'histoire de Kong, puissamment liée à ses propres ambitions, trouve en Carl Denham un écho parfait, comme un evil alter ego du réalisateur. L'homme voué à son art, obstiné à faire son film malgré le coût et les souffrances. Seulement, là où les sacrifices – parfois humains au sens propre – mènent Denham à sa perte, Jackson garde la tête haute et son honneur pour lui. C'est donc bien campé sur deux pattes solides, griffues et poilues que le Roi Kong, toutes incisives dehors fonce comme un seul gorille vers un succès mérité. Et que des armées de fans pétrifiés d'admiration viendront faire la fête à Jackson, couronné nouveau roi du cinéma de divertissement. Hollywood en crise d'inspiration, paradoxalement sauvé par un remake de l’un de ses classiques. Il y a une vie après les elfes et les orcs.


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MessagePosté: 08 Déc 2005, 23:05 
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Ozymandias a écrit:
King Kong a donc des défauts (musique très présente et pas toujours à la hauteur, longue exposition, plans circulaires répétés sur le Venture, et oui je chipote)

J'en connais une que ça énerve déjà, ça ! :lol:


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MessagePosté: 13 Déc 2005, 17:36 
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Chronic'art (evidemment y'a un peu de spoilers)

Jean-Philippe Tessé a écrit:
Des origines (Braindead, Bad taste, Forgotten silver) à nos jours (la trilogie du Seigneur des anneaux), on sait quelle ampleur a pris le cinéma de Peter Jackson, et quel chemin, qui d’artisan potache plutôt inspiré l’a transformé en mammouth pompier. Son King Kong arrive coiffé de la pire des casquettes -le film de fan pour fans- et repart en ayant laissé derrière lui un pâté triple croûte, indigeste au trois quarts.

Côté King, Jackson, c’est déjà ça, a réussi sa bête : monstre numérique dont le moindre poil rivalise d’expressivité avec un Laurence Olivier des grands soirs, l’animal King Kong est plus que convaincant, comme le sont la plupart des effets spéciaux de cette énorme machine. C’est que le versant Futuroscope du film est assez réussi dans sa dimension la plus physique (la sensation de vertige lors de la fameuse scène en haut de l’Empire State Building), et que Jackson s’autorise quelques mamours avec la version Cooper / Schoedsack de 1933 en tournant quelques plans vintage. Et dans le domaine ici microscopique de l’échelle humaine, Naomi Watts est très bien, qui semble refaire durant trois heures la scène de casting de Mulholland drive. Effet charmant lorsqu’elle tente d’attirer l’attention de la bête en remuant devant lui, qui vire aussitôt à la catastrophe puisqu’elle enchaîne avec des claquettes, du jonglage et diverses acrobaties.

Ça, c’est le côté Kong du film : les semelles de plomb du cinéaste, qui rate à peu près tout ce qu’il entreprend, et par excellence le coeur mélo-zoophile du film. King Kong se distribue entre micro-réussites et grosses scènes-boulets. L’appétence, un peu inquiétante sous sa ronde naïveté, de Peter Jackson pour le monumental et l’épandage, ses élans poétiques à la hussarde (la scène dans Central Park, on est à deux doigts de Holiday on ice), carbonisent dans l'oeuf le moindre élan du film. Qu’il s’agisse de donner dans la subtilité affective (les relations entre les personnages secondaires, calamiteuses) ou dans la réflexion suant à grosses gouttes sur le rapport à l’animal, un peu ballote surtout pour qui vient de voir le prodigieux Grizzly man (on a sincèrement peur que sous les encouragements de la belle, il se mette à articuler "beautiful", l’animal).

Jackson partout fonce dans le tas, aime s’embourber, s’éclate dans la multiplication. S’il y avait un dinosaure en 33, il y en aura 40 cette fois-ci, c’est normal, c’est la modernité. La partie centrale du film, dans la jungle, si elle est inaugurée par un sommet de grotesque (les indigènes, catastrophiques, maquillés avec les restes de cirage du Seigneur des anneaux), se poursuit sur ce simple principe de surenchère. La bonne heure passée parmi les espaces verts de Skull Island vaut moins pour sa narration prête à jouer sur console (on y passe d’un décor à l’autre comme on change de niveaux), que pour sa laideur et l’inutilité absolue de ses épisodes. Insectes, sangsues géantes, tyrannosaures trapézistes, poursuites démesurées, bestiaire et situations convoquées ici pour rien, puisque Jackson tout en voulant renouer avec l’esprit du cinéma d’aventure en oublie la charte essentielle, à savoir que tout doit être sacrifié à l’efficacité de l’action. On s’ennuie méchamment dans cette jungle filmée sans idées, il ne s’y passe rien sinon du surnombre. Tout ici n’est que figuration, c’est bien le problème.

Cependant, lorsque la machine s’emballe, il se passe parfois quelque chose : le gorille à New York testant toutes les blondes de la ville à la recherche de la sienne ; la poursuite des dinos patapoufs qui trébuchent les uns sur les autres pour former un tas de boudins gris ; la présentation de King Kong au public new-yorkais. Côté King, ces mini événements ; côté Kong, le reste. Graisse du film jamais tout à fait lavée par les hypothèses qu’il lance sans faire exprès, comme on renverse un pot de peinture en barbouillant une toile. Film obèse, King Kong existe un peu, mais pour pas grand-chose, pour lui, pour rien, pourquoi pas.


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MessagePosté: 13 Déc 2005, 19:44 
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C'est tout de même hallucinant,disons le une bonne fois pour toutes, ce que ce Tessé peut être con dans ses critiques (il ne l'est pourtant pas dans la vraie vie). Voila un mec qui n'a pas tord sur toute la ligne (loin de là), mais qui parvient, même quand il a raison, a faire oeuvre de puanteur extrème.
J'adore le "on a sincèrement peur que le singe se mette à dire beautiful"... Hé, ducon, justement, il le dit pas, tu devrais être content ! Voila un mec qui se met à critiquer le film non pas pour ce qu'il est, mais pour les pièges dans lesquels il pourrait tomber (ce qu'il ne fait pas, en l'ocurrence).
Autre problème du critique qui se lèche le zob tout seul : même lorsqu'il parle des qualités du film, il parvient tout de même à se foutre de la gueule du cinéaste.

_________________
Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 13 Déc 2005, 19:50 
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Cosmo a écrit:
C'est tout de même hallucinant,disons le une bonne fois pour toutes, ce que ce Tessé peut être con dans ses critiques (il ne l'est pourtant pas dans la vraie vie). Voila un mec qui n'a pas tord sur toute la ligne (loin de là), mais qui parvient, même quand il a raison, a faire oeuvre de puanteur extrème.
J'adore le "on a sincèrement peur que le singe se mette à dire beautiful"... Hé, ducon, justement, il le dit pas, tu devrais être content ! Voila un mec qui se met à critiquer le film non pas pour ce qu'il est, mais pour les pièges dans lesquels il pourrait tomber (ce qu'il ne fait pas, en l'ocurrence).
Autre problème du critique qui se lèche le zob tout seul : même lorsqu'il parle des qualités du film, il parvient tout de même à se foutre de la gueule du cinéaste.


Comme je suis content qu'on autorise pas des phrases du style "Jackson s’autorise quelques mamours avec la version Cooper / Schoedsack de 1933 en tournant quelques plans vintage".

Putain de poseur...

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MessagePosté: 14 Déc 2005, 13:33 
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Bisounours priapique
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Bon allez vous m'avez convaincu , je suis pas aller au ciné depuis juin/juillet , vais aller le voir en VO ce we .

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge
Marlo a écrit:
J'adore Hollande.


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MessagePosté: 14 Déc 2005, 17:49 
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Téléstar humain
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Une tuerie absolue que ce nouveau chef d'oeuvre du Roi Jackson...

A VOIR AB-SO-LU-MENT !

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Par contre, une petite question pour les spécialistes :

Savez-vous pourquoi ne voit-on pas dans le film cette scène, présente dans la bande-annonce, où le réalisateur-producteur tourne un plan avec la comédienne et l'équipe, sur des rochers de l'île et où, après le cri de l'héroïne, on entend un grognement de King-Kong ????

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[ SPOILER ] Il est vrai que la comédienne se faisant capturer sur le bateau par les indigènes, il est plutôt difficile, dès le début de l'aventure sur l'île, d'y inclure cette scène...

C'est quand même censé être une des (si ce n'est LA) scène où l'équipe entend pour la première fois Kong.... :?

Alors ???? C'est étrange cette coupe..... pour une scène que bon nombre de cinéphiles ont vu depuis des mois ????

:?:


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 Sujet du message: Kong is the King !!!
MessagePosté: 15 Déc 2005, 00:43 
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Bon je vais faire court parce que j'en sors juste, mais pour faire simple, King Kong est une claque en travers de la gueule comme rarement j'en ai pris sur grand écran. C'est un idéal total de cinema, de divertissement, c'est le meilleur film de l'année, il faut ABSOLUMENT voir ce film sur grand écran, il est trop énorme, trop "bigger than life". Rarement ressenti une émotion aussi forte devant un divertissement, mais là c'est grandiose, inoubliable. Je peux pas en dire d'avantage, j'avais la larme à l'oeil sur la fin. King Kong chef d'oeuvre absolu d'une immense sincérité, à la fois d'une barbarie et d'un lyrisme renversant. Jackson is the KING !

6/6 (peut pas mettre plus)


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