Forum de FilmDeCulte

Mais je ne suis pas sûr que ce soit justement cet effet là qui soit recherché... si t'as bien suivi le film

Et bien si justement ; c'est le bon fils de famille qui va pourtant choisir le rôle du sherif (avec la barbe et l'insigne) alors qu'il appartient, de naissance, sinon de coeur, à l'autre camp. D'où le sens (peut-être) de la scène finale, sans barbe, avec toujours ce détachement qui donne, effectivement, cette impression de retrait et donc d'absence de charisme.

Il y a un jeu de miroir, de parallélisme et d'opposition entre les personnages de Walken et Kristofferson ; ce jeu, est, me semble-t-il au coeur du film, en tant qu'allégorie de la lutte des classes.

tiens Baptiste, écoute ça:
http://www.musicme.com/Kris-Kristoffers ... 86621.html
(à noter que Help me through the night est la chanson qu'on entend dans Fat city)

et ça:
http://www.musicme.com/Kris-Kristoffers ... 35221.html

lol!

Vous savez si une BONNE édition DVD de la BONNE version du film existe ? Et si oui laquelle ? Je m'y perds un peu, là...

Moi je ne l'ai vu qu'en version courte et j'avais la nette impression que quelque chose manquait...

Le film est ressorti en 2005 mais actuellement, la meilleure façon de voir la version intégrale est toujours d’avoir le DVD américain sorti en 2000 (c’est un DVD zone 1 mais il possède des sous-titres français). La version courte est la plus courante. Elle reste intéressante même si certaines scènes perdent un peu de leur sens : par exemple, dans le prologue à Harvard, le discours du jeune Irvine a été coupé.
Après l’exposé des grandes valeurs par le doyen (que personne n’avait écouté), le discours du jeune Irvine prônait un certain pragmatisme teinté d’immobilisme et aussi un refus d’implication qu’il mettra en pratique par la suite.
Tout le film est presque dans le prologue : les grandes idées se noient dans le pragmatisme économique, dans l’ignorance et l’égoïsme… Dans la version écourtée, le prologue apparaît donc plus gratuit mais il reste intéressant pour ses très belles scènes (la scène de la valse est visuellement incroyable, sur le Beau Danube Bleu de Strauss, orchestre ni plus ni moins dirigé par Leonard Bernstein).

Ce film est tout simplement mythique. La version originelle fut projetée pour la première fois à Paris en janvier 1982. Nous sommes arrivés une heure avant le début de la séance, il y avait déjà une cinquantaine de personnes dans la queue. Les laissés pour compte firent une émeute et forcèrent les portes de la salle durant la projection. Costa-Gavras prit sur lui de ne pas respecter les normes de sécurité et laissa les trublions assister au spectacle.