Forum de FilmDeCulte

Que tu as gardé pour les 6 épisodes de Du hard ou du cochon.

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Netflix les gars, Netflix.

Celle qui prendra (a pris) prendra cher!

Ca y est, on vient de le voir. Je n'ai pas encore lu le reste des avis postés ici donc je vais surement faire des redites (sur 22 pages c'est quasi obligé ceci dit). Spoilers bien sûr.


J'ai bien aimé. Je trouve l'histoire intéressante et assez prenante et bien mise en valeur par son ambiance. J'aime beaucoup la photo, l'image et le "produit" en entier, les choix scénaristiques à tous les niveaux me parlent et me conviennent (musique, couleurs, photo, lieux des évènements etc).
Les acteurs sont bien et la relation mère-enfant est non seulement crédible mais est aussi juste et forte dans des moments pourtant difficiles qui pourraient vite tourner au larmoyant et culcul (et sonner faux surtout).

Tous les plans dans les salles de classe avec un enfant en retrait et silencieux par rapport aux autres, m'ont fait penser à E.T. sans pour autant en être un simple copier-coller et ça c'est chouette (le seul truc qui m'a fait tiquer dans la préparation des exposés c'est le fait de bosser sur un sujet présent dans des manuels de 3ème, comme le prof le dit, alors que les gamins n'ont clairement que l'âge d'être en 6ème, mais bon c'est peanuts).

Je trouve que la mécanique du passage par la forêt pour aller sauver l'enfant du passé est claire et compréhensible, le vélo et la photo de l'enfant mort de faim revenant régulièrement.

Mes seuls petits points négatifs (hors technique à laquelle je n'entends pas grand chose sauf erreur flagrante ce qui ne me semble pas être le cas ici) :

- j'aime bien la musique mais je n'aime pas les 2 bruitages (métalliques et qui ne me semblent pas en accord avec l'ambiance) quand l'enfant tourne la tête de gauche à droite en regardant la cîme des arbres).
- je trouve que le rôle de la mère et de l'enfant sont développés et ont une densité que n'a pas autant le père. Il pourrait tout aussi bien être seulement un ami de la famille (l'oncle si le père de l'enfant était mort par exemple), il ne semble pas avoir de vraie interaction avec la mère et le fils (on l'entend se disputer avec la mère mais en dehors de ça, personne ne l'intègre à la famille, il n'y intervient pas même quand l'enfant est retrouvé et il n'est jamais nommé que ce soit par papa, mari ou même son prénom [ou bien je l'ai raté, on ne l'a encore vu qu'une fois]). Par rapport aux 2 autres il est nettement en retrait et au final je me dis qu'il pourrait tout aussi bien ne pas y être. Le poids de l'amour et des demandes de la mère envers l'enfant seraient tout aussi présents et "justifiés". Enfin c'est ce que j'ai ressenti.
- si l'ensemble est très compréhensible, je n'aurais pas été cotnre un peu plus de développement sur sa vie dans la forêt puisqu'il semble s'y rendre très souvent.
- les dessins sont troublants par le côté très en dessous du niveau qu'on attend d'un anfant de cet âge mais bon passé la première surprise, on ne focalise pas dessus non plus.

C'est sympa aussi de voir ton travail dans un autre genre que les é précédents vus ici (que j'avais bien aimés aussi).

Merci pour le DVD et plein de succès.

SOILERS partout.


Je ne sais pas si le film a été modifié depuis mais je trouve ça hyper clair.


Moi je trouve que le film forme un tout bien cohérent.
Au départ je ne m'attendais à voir que des scènes dans la forêt, en fait il y en a très peu et quelque part c'est assez frustrant parce qu'elles rendent bien l'impression de mystère, quelque part ce sont mes scènes préférées du film et ça donne envie d'en avoir plus et on n'en n'a pas...
Mais bon, c'est un peu le coeur du film de rien voir de ce qui s'y passe.

Globalement donc ça donne quelque chose qui se tient bien, c'est assez rare dans les courts métrages qui sont souvent décevants.
La chute est importante, comme souvent, mais tout ne repose pas dessus, le film a un intérêt avant et les personnages sont bien construits (en tous cas les deux principaux).

J'ai eu super peur au plan sur Elsa au début quand l'enfant monte l'escalier, mais en fait mis à part ce moment là je trouve qu'elle joue juste (pourtant role casse gueule).

Perso j'ai été un peu géné par le son, je ne sais pas si c'est de la prise de son directe ou pas, les bruitages donnent une impression pas naturelle je trouve.
Autre truc niveau look, les mouvements ont un aspect "sitcom" à l'image qui ne colle pas trop avec le filmage type cinéma, je trouve.
Ca m'a surtout géné au début, sur le premier plan en fait.
Comme si j'avais laissé le mode "interpolation d'image" sur ON sur ma télé.


Moi j'aurais misé pour l'école primaire, j'étais super surpris avec le coup de la 3è.


Moi je n'ai vu que Minimum.
Y'a un lien pour l'autre ?

Merci pour vos avis, content que vous ayez adhéré!

Pour répondre à Alabama oui le père est tout à fait en retrait et c'est voulu... On aurait certes pu ne pas le mettre. J'y ai pensé fût un temps mais ça faisait VRAIMENT trop E.T.

Et puis pour Zaphod, t'as BOB ET JOSEPHINE là en cliquant dessus, et quelques fausses pubs par ici.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Trèèèèèèèès très chouette.

Ouf, j'avais un peu d'appréhension de ne pas aimer.

Je vais essayer de ne pas exagérer mes remarques du fait que je te connais, phénomène assez chiant car dès lors que les gens connaissent l'auteur d'un scénario ou d'un film, ils pinaillent sur des trucs qu'ils auraient laissés passer d'habitude... comme s'ils étaient soudainement plus légitimes à critiquer... bref.

Objectivement, le seul truc qui m'a un poil gêné, c'est la scène où Elsa découvre sa cuisine en désordre. Je pense qu'il était plus intéressant de voir le gamin piller le frigo et prendre des provisions, d'être avec lui même sans comprendre le pourquoi, plutôt que de découvrir le truc avec la mère. Pour une question de point de vue surtout (rien ne justifie qu'on lâche Alex) et pour une question de mise en scène (un travelling arrière propre sur rails aurait été beaucoup mieux que ton travelling arrière caméra épaule, qui tranche de trop avec le reste - y compris la caméra épaule dans la forêt au cut lorsqu'Alex dépose les sacs de provisions - manque de moyens sans doute, ou d'espace dans la cuisine). Voilà, c'est la seule scène.

Pour le reste ça passe vite, c'est soigné, jamais obscure dans l'intrigue, les dialogues sont corrects (bon par contre, faut arrêter de surcharger les dialogues du nom du héros... personne n'utilise les prénoms à ce point dans la vie, or ici on entend Alex ou Alexis 25 fois), dialogues particulièrement bien relevés par Elsa. La mise en scène est réfléchie et bien centrée, sans faute de goût. Pas de plan qui fait tache, et j'ai même repéré deux trois références bien exécutées genre le 360° lorsqu'Alex passe à vélo, avec travelling arrière qui laisse apparaître la croix sur le bord de la route au premier plan - très Spielbergien - Indy III inversé)

Au-delà de cet avis de spectateur, voilà maintenant quelques éléments que j'espère constructifs.

Y a quelques facilités ici et là (mais qui passent bien) :
- au son, les assourdissements / grondements / montées de basse
- les fondus au noir, on sent que tu manques un peu de confiance en ton cut, alors que curieusement tu en réussis certains de belle manière
- la musique, où je pense qu'un thème "autre" aurait été bienvenu, parce que là c'est assez balisé
- dans les transitions, j'aime par exemple le plan où il arrive à vélo le soir, et où sa mère lui ouvre la porte sans que tu panotes... puis tu reprends élégamment à l'intérieur de la maison avec une avance au mixage. Ce genre de transition, c'est chouette, c'était peut-être à bosser sur l'ensemble des 14 minutes.

Ça fait pas du tout téléfilm. Et presque pas court-métrage non plus. On dirait un bout de film. Même si plutôt genre "exposition de début" que "morceau de bravoure", avec les bémols qui vont généralement avec (une lenteur obligée, un peu de mystérieux wannabe).

Bravo à toi et à toute ton équipe. Super résultat. C'est super encourageant.

4,5/6

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I think we're gonna need a helmet.

Merci Z pour cet avis détaillé et intéressant!

Vu que je sais que tu kiffe les interviews de réal et les coulisses des choix de mise en scène, je vais donc répondre à 2-3 de tes remarques, non pour me justifier et défendre le film, mais pour apporter un éclairage supplémentaire.



Hmm intéressant.

En fait je voulais justement cet espèce de moment en apnée. On suit Alexis qui court le long du portail, on est embarqué avec luiiiii et - CUT: maison. La mère rentre. Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi la porte d'entrée est elle déjà ouverte (truc qu'on a foiré vu que peu de gens le remarquent) ?

Du coup découverte de la cuisine. Moment "WTF ?"... eeeeeet -BIM: retour dans la forêt avec la zik.

Je me disais que l'étrangeté du dévalisage de la cuisine serait plus fort comme ça, en fait. (bon ensuite j'avoue que c'est pas le moment le plus réussi du film)



Alors là justement la caméra-épaule était 100% voulue en fait, dès le début. J'aimais le principe d'avoir 10 premières minutes de film très posées, et ensuite, lorsqu'on part dans l'urgence, passer en caméra-épaule. C'est très simple et un peu scolaire, certes, mais je trouve que ça fonctionne souvent...



Hmmmm...? Attends quel plan dans INDY III ?



Argh! Moi j'aime bien ces fondus plutôt lents... Non ? J'en voulais 2 exprès pour marquer à chaque fois le même moment: le passage vers l'inconnu. Avec l'écran noir qui marque le mystère... avant de revenir au monde quotidien.



Oui c'est pas mal ce plan, et lui on l'a "improvisé". A la base, y avait 3 plans: large de profil de la maison et de l'allée. Le gamin arrive.

Cut: plan face à lui (le point de vue de la porte en gros), avec la lumière qui l'illumine et lui qui lève les yeux.

Cut: contre-champ sur la mère.

Bref, ça faisait 3 plans. On a cherché comment simplifier pour gagner du temps et on a eu l'idée de ce travelling qui rend à peu près un million de fois mieux que le truc originellement prévu (même si je suis pas sûr qu'on ait vraiment gagné du temps haha... 6 ou 7 mètres de travelling, tout ça...)


Bon en tout cas merci pour ce retour! Ca fait plaisir.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Personnellement j'ai aimé les passages caméra à l'épaule. Je l'ai ressenti exactement comme tu le voulais apparemment. Par contre, je rejoins Z sur les fondus au noir : même si je comprend la logique, je pense que ya pas besoin de ça pour faire une ellipse et que ça tue un peu le rythme.

Tes intentions étaient claires, je te rassure. Mais je sais pas, tu privilégies l'effet (moment WTF) à la cohérence narrative (on reste avec Alex). C'est dommage. Effectivement le coup de la porte ça passe inaperçu, et l'effet n'est finalement pas enclenché. Ça fait bien le lien avec la suite (la mère morte de trouille qui le prend dans ses bras et qui pleure) parce que tu l'as écrit en pensant à la continuité émotionnelle de la maman, mais voilà, je pense qu'ici il y a une petite erreur d'écriture (même si volontaire).



Ok. C'est dommage parce que c'est le seul moment où on remarque ta mise en scène. C'est à dire qu'en voyant Elsa rentrer et la caméra bouger, je me suis tout de suite dit "ok il s'est passé un truc".

Donc voilà, c'est la seule scène pour moi qui tranche avec le reste. La solution, à mon avis, aurait donc été de voir Alexis piller la cuisine, remplir des sacs de provisions sans comprendre pourquoi (on aurait même probablement redouté une fugue) et la caméra épaule, doublée d'un montage énergique, aurait été plus appropriée et moins précognitive.

Mais là c'est une remarque que j'aurais pu te faire dès la lecture du scénario. Parce que le rendu final ne choque pas du tout, hein, ça passe bien. Mais c'est pas du chipotage non plus, je pense que ça a son importance dans la montée du suspense, voire du malaise, en tous cas vers la révélation finale. Je pense que l'on a plus de chances de s'inquiéter pour Alex, pour sa santé mentale et physique, si on le voit agir bizarrement devant nos yeux sans comprendre, on remplace alors la maman en son absence, on endosse la paternité. Alors que voir Elsa s'inquiéter devant un élément nouveau et pourtant attendu à cause de la mise en scène, ça empêche l'identification et ça freine un peu l'émotion, même si tu te rattrapes très bien la scène suivante, avec les pleurs d'Elsa.



Euh... alors il y a peu de ça :

http://www.youtube.com/watch?v=WMeesE4N ... re=related

Et à la fin de cette scène, il y a le travelling sur le panneau avec l'inscription Berlin. Mais je trouve pas la vidéo.

Ce genre de travelling (formidablement bien exécuté dans ton film) me rappelle les mouvements récurrents de Spielberg (et de ses ersatz, style Kasso dans Les Rivières Pourpres).



C'est à moi que tu fais plaisir ! Ça donne du courage.

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I think we're gonna need a helmet.

J'attends toujours le dvd !

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There is no such thing in life as normal

Bon, j'ai enfin pu changer la lampe de projo ce midi et du coup je me suis fait LE PORTAIL.

Je vais faire vite, je reviendrai en reparler plus tard, et puis je lirai tout ce que vous avez écrit aussi.

En deux mots : je suis fan.
J'adore ce genre d'histoires et c'est exactement comme ça que j'aime qu'elles soient racontées.
Formellement, notamment, ça me parle carrément. Sur ce plan, j'ai presque tout aimé, j'ai juste 2 bémols après cette 1ère vision :
- Le raccord "dessin" avec le traveling vertical sur le dos du gamin, j'ai trouvé ça maladroit
- La séquence où la mère rentre à la maison et découvre le bordel dans la cuisine, j'ai trouvé que ça fonctionnait moins bien que le reste. Ça fait trop caméra à l'épaule et surtout c'est cadré d'un peu trop haut selon moi : du coup on sent la présence du cadreur et ça fait sortir de la scène, qui n'a plus l'impact qu'elle devrait. Après, passer en caméra à l'épaule à ce moment là, pourquoi pas, pour le côté panique... mais pour moi entre le cadrage en constante légère plongée et la focale qui éloigne trop de l'actrice, y a quelque chose qui fonctionne pas complètement. On ressent plus la mise en scène que l'inquiétude de la mère.

Mais bon, j'ai bien kiffé et je me le refais bientôt.

Okay, merci Zob! Je vois tout à fait ce que tu veux dire en plus...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

A noter que le film est en train de faire le Tour du monde.

Il sera au cours du mois d'Octobre en Australie (Sydney), aux Etats Unis (St Louis, Wisconsin), en Espagne (gros festival à Madrid, ou sera dépêché notre envoyé spécial Qui Gon Jinn), en Lituanie, en Angleterre (Manchester), en Grèce (Thessalonique) et en Albanie (Tirana).

Aux foruméens à l'étranger, n'hésitez pas à faire le déplacement

C'est quand même dément!

Thumbs up.

Mec qui l'a toujours pas vu.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ca tue!

Ce week-end je vais le remater sur le projo tiens!