Forum de FilmDeCulte

Dans un pays et une guerre que l'on ne nommera pas, Komona, 12 ans, se fait enrôler par des rebelles comme enfant soldat.

Après Johnny Mad Dog voilà un nouveau film sur les enfants soldats en Afrique Noire, réalisé par un occidental (canadien ici en l’occurrence). Mais ce Rebelle est au final assez différent du film de Sauvaire, plus formaté, plus complaisant dans le spectacle de la violence et des combats.
Là on bifurque assez rapidement du sujet principal pour se concentrer sur le personnage de Komona et de Magicien, l'un des autres enfants soldats et la relation qui les unit. Le film parvient donc à aller au delà de la violence terrible et insupportable des combats et des conditions de vie inhumaines pour essayer de dessiner à travers ce chaos, l'évolution de l'adolescente Komona, de tenter par tous les moyens de passer au delà de ses traumatismes, de ses fantômes pour la faire exister comme une jeune fille. Mais la violence sous-jacente est omniprésente et ne la laissera pas tranquille. C'est aussi là que le film est terrible, dans la fatalité de ses destins, brisés dès les premières minutes.

C'est aussi une description terrible des conditions de vie en Afrique Noire, au Congo en l'occurence, où les populations sont encore très attachés à la sorcellerie (après le film le réalisateur nous apprenait que les Albinos étaient chassés car il y avait un commerce de leurs membres, supposés apporter chance et argent ), où les artefacts du monde occidental sont là-bas des objets de survie (panneaux publicitaires qui deviennent les murs des maisons), où les populations vivent dans un dénuement extrême etc... Mais le réalisateur à l'intelligence de dédramatiser tout ça par une propension à aller vers quelque chose de picaresque lors de quelques scènes plus légères (notamment une justement dans un camp d'albinos).

Malgré quelques éléments un peu ratés, un peu sous-traités (notamment toute une partie mythologique pas très réussie et une construction pas toujours très fluide), c'est vraiment un très beau film, très fort et émouvant porté par des acteurs non professionnels bluffants.

4/6

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CroqAnimement votre

Je suis un peu plus réservé, principalement pour le scénario et la narration que je trouve à la limite du compréhensible sur le plan spatio-temporel. je trouve le film plus fort quand il est juste une captation documentaire d'une Afrique de fantôme et de sorcière.

3/6

Le film a quelque chose de légèrement amateur avec sa caméra portée, son scénario quand même très lâche, avare en dialogue et où une voix off pleine de réalisme magique fait office de couture. Problème, on connaît ) mal - la prédilection de l'Afrique pour la magie, mais elle paraît ici artificielle, comme si on en avait la version littéraire, un peu gnangnan d'un occidental. Les accès de violence sont frappants à côté et c'est peut-être l'idée.
Le film est seulement le deuxième tourné par des occidentaux au Congo depuis 25 ans si j'en crois allocine, les acteurs sont très bien - l'actrice principal a une vie qui entretient quelque rapport avec son personnage, avant de s'être fait accueillir à Montréal par l'une des productrices du film pour l'anecdote. A 1h30, le film s'arrête, comme si Nguyen avait. tiré la langue pour atteindre cette durée symbolique alors que ce qui a précédé semble un peu maigrelet.

Le film a quelque chose de légèrement amateur avec sa caméra portée, son scénario quand même très lâche, avare en dialogue et où une voix off pleine de réalisme magique fait office de couture. Problème, on connaît ) mal - la prédilection de l'Afrique pour la magie, mais elle paraît ici artificielle, comme si on en avait la version littéraire, un peu gnangnan d'un occidental. Le film est seulement le deuxième tourné par des occidentaux au Congo si j'en crois allocine, les acteurs sont très bien - l'actrice principal a une vie qui entretient quelque rapport avec son personnage, avant de s'être fait accueillir à Montréal par l'une des productrices du film pour l'anecdote. A 1h30, le film s'arrête, comme si Nguyen avait. tiré la langue pour atteindre cette durée symbolique alors que ce qui a précédé semble un peu maigrelet.

Quasiment aucun souvenir . Le real a rien fait de bien folichon depuis...

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CroqAnimement votre

Two Lovers and a Bear m'était tombé des yeux (même pas vu en entier). The Hummingbird Project c'était pas gégé non plus.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Il y a aussi Two Lovers and a Beard.

Sa carrière m'avait l'air marginalement intrigante, un peu comme ce qu'est devenue celle de... Julio Medem (je sais pas pourquoi il me vient à l'esprit) mais s'il laisse même Arnotte plus que tiède, c'est que ça doit vraiment pas être terrible.