Forum de FilmDeCulte

Née de la nécessité d’une immersion longue au cœur de la prison de Forest à Bruxelles, La Peine est une plongée intime et inédite dans les profondeurs de la condition carcérale. À travers le quotidien des hommes et des femmes qui y vivent – détenus, gardiens et directeur –, le film révèle les fêlures et les espoirs d’une humanité qui tente de résister à sa propre négation.

Cédric Gerbehaye est à la base un des grands noms du photojournalisme. Il suffit de jeter un œil sur son travail pour se rendre compte de son immense talent. Dans La Peine, son premier film, il transpose son travail au cinema, avec le même regard, le même souci du cadre et de la lumière, ce somptueux noir et blanc tout à fait propice à la démarche. Et le film est d’autant plus impressionnant quand on connaît les coulisses du tournage (des années d’approche et d’apprivoisement pour petit à petit s’immiscer et s’immerger entre ces murs - le film est tourné quasi sans équipe). Suivant une palette de personnages, Gerbehaye capte ces instantanés pour montrer comment la vie s’organise dans cette micro-société, cette mosaïque d’individualités qui partagent les mêmes murs. Un beau geste documentaire impressionniste.

4,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"