Cosmo a écrit:
Le truc, c'est qu'à côté du discours négatif, il y a aussi tout un discours niaiseux (du moins autour de moi) selon lequel avoir un enfant est obligatoirement magnifique, et que quand c'est le tien, sa merde ne sent pas mauvais. Je schématise à peine. Il y a une pression énorme (et pas que familiale) pour faire des enfants. Et quand tu en as un, ça ne suffit pas, on te bassine pour un deuxième. Je peux comprendre de la part des grands-parents, qui ont hâte d'avoir des petits enfants. Mais de la part des collègues de bureau ? Je vous dis pas le nombre de gens autour de moi qui voulaient que j'ai un enfant, à croire que c'était eux qui allaient l'élever.
Or, non, avoir un enfant n'est pas magique. Pas obligatoirement, je veux dire. Et non, avoir deux enfants n'est pas plus facile, surtout lorsque les deux se tapent sur la gueule à longueur de journée (c'est le cas des deux fils d'une collègue qui m'a dit, je cite, qu'un jour elle va les flinguer tant elle n'en peut plus). Un enfant, c'est un boulot à temps plein, un engagement sur la vie entière, une mine incroyable de soucis y compris lorsqu'il est adulte. J'aime bien ce que dit ma sœur à ce sujet : "mon fils, c'est un emmerdement permanent, du matin au soir, du soir au matin... Mais je l'aime plus que tout". C'est la définition la plus juste que j'ai vue jusqu'à présent.
Du coup, il y a une réaction certes disproportionnée (comme tout ce qui se trouve sur les réseaux sociaux) face au discours niaiseux, pour rappeler un peu cette réalité.
Oui, voila. On parle plus facilement des merdes, parce que ça sert d'exhutoire à tous les discours mielleux. Le nombre de gens qui tombent des nus en découvrant qu'être parents, c'est super dur, parce qu'on leur à vendu ça comme le meilleur moment du monde.
Et le pire, c'est que vois grandir ses gosses, ça reste MERVEILLEUX. Tout ces moments de rigolades, de découvertes... c'est merveilleux, oui. Mais c'est super dur. Je suis dans le même cas qu'Ozy, et je n'aurais jamais cru qu'il était possible de passer 4 ans à manquer de sommeil TOUTES les nuits. Avec ce que ça entraîne d'énervement idiots, de moments d'angoisse, d'impression d'être vieux avant l'heure...
Et encore, là, j'arrive dans une période ou tout commence à rentrer à peu prêt dans l'ordre.