Forum de FilmDeCulte

lol

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Netflix les gars, Netflix.

Note pour Liam : ce post est l’équivalent des séquences qui commencent par un rire.

Ma foi, dans le genre "énième relance de la franchise X-Men", ça me convient déjà plus que le début du run de Whedon en son temps.

Lu le dernier Lapinot et bien aimé. Relecture de l'album sur "Damoclès" à l'air post-Bataclan et des réseaux sociaux. Le personnage de Brieg Verlat est vraiment pas mal.
Trondheim assume clairement la fait que le duo Lapinot (le moraliste)-Richard (le provocateur par naïveté) état plutôt une anticipation de l'Internet actuel que la déconstruction de quoi que ce soit, et cela renforce l'album.

Je suis tombé sur cette anthologie des bandes dessinées de Chris Reynolds, Mauretania, je connaissais pas du tout cet auteur anglais (découvert par Seth il semblerait). Ce bouquin est un gros pavé. Ce qu'il contient est assez difficile à décrire, mais des histoires aux longueurs très variables - d'une page à une cinquantaine - et j'ai jamais rien lu qui ressemblerait. On peut penser aux romans en gravures sur bois américains (novels in woodcuts) de Lynd Ward, ou à Frans Masereel, et à quantité d'autres choses - des romans noirs à la SF, mais c'est très différent à tout un tas de niveaux, par exemple c'est souvent un peu le même découpage que Watchmen en 9 cases, alors que les romans en gravures étaient d'un seul dessin par page. Dans l'ensemble je dirais que c'est à la fois quotidien et fantastique, contemplatif et absurde, etc. Très impressionnant.

Merci pour la découverte, tu m'as eu à Lynn Ward que j'adore. Je vais essayer de dégotter ça.

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CroqAnimement votre

Monsieur Toussaint Louverture va éditer l'intégrale en français en octobre d'ailleurs. Un autre gros pavé, trois gros pavés dans un coffret même. Boum !

J'ai déjà le coffret anglais mais il est très classe.

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CroqAnimement votre

Des réserves sur le récit, peut-être un peu trop programmatique (la culture consacrée comme seul terrain de lutte pour l'autonomie du sujet et contre l'ainéation technique...parce qu'elle est menacée) même si l'idée est intéressante (un robot père oedipien idéal, et donc suicidaire pour compenser la violence de la cybernétique en général : dans cette compensation le robot devient ainsi un peuple),et l'univers graphique de la BD est quand-même très fort et fait exister la situation (vu que c'était très différent du trait de Sukkwan island)





Retombé par hasard sur cette très bonne BD que mon père avait achetée en son temps, pas si éloignée que cela de l'Ugo Bienvenu dans l'esprit, encore très mordante, drôle et dérangeante. Tiens c'est chez Denoël aussi.

Moins formaliste que ses travaux plus anciens, mais avec une forme d'humour noir assez singulière (moins cynique et plus ancré dans l'observation sociale que Clowes) qui confère de la continuité au récit.
Apparemment le recueil sera adaptée par Jacques Audiard pour son prochain film. J'ai un peu peur de la fausse bombe idée tant le point fort des nouvelles réside sur la complexité du point de départ et la concision de l'intrigue (qui est ici le moteur d'une identification aux personnages plutôt que d'une distanciation). Et les deux histoires les plus fortes (Go Owls notamment) paraissent difficilement transposables en dehors des USA (Citéville/Citéruine de Jerôme Dubois qui prend le détour de la dystopie voire de l'abstraction pour une vision morale et un sens du cadre assez proches est peut-être plus adapté à la France).

Je n'aime pas beaucoup ce que fait Adrian Tomine ; s'agissant d'observation sociale j'avais trouvé son regard autre que cynique - si le cynisme est d'être tel Diogène ivre dans son tonneau, ou tel un chien mordant la main qui le nourrit, c'est pas ça, il y avait jusqu'à une cruauté trouble sur quelques américains moyens, pas convaincu par son zine Optic Nerve quand même lu assez amplement. Il y a en effet dans son dessin de bande dessinée, dans les thématiques mal tournées, deux influences bien lourdes, Dan Clowes d'une part (Eightball), mais aussi et surtout les frères Hernandez (Love & Rockets). Jamais il n'atteint au cynisme de l'un, ni à la qualité des portraits de groupes sociaux des autres (Jaime, Beto, et Mario). Donc je conseille beaucoup plus vivement les frères Hernandez, et les recueils des séries issues de Love & Rockets, comme Locas, Palomar, Luba, etc.

Dans mes lectures récentes il y a surtout ce Manuel de civilité biohardcore, pour le coup d'un cynisme bien ajusté.



Une des planches :

Par cynisme j'entendais moins un genre esthétique visiblement codifié, de plus en plus autonome et canonique que quelque-chose de diffus et tendanciel.

A ce compte-là Fabcaro est l'ultime auteur moderne devant Chris Ware (ce que je ne pense pas).

J'ai du mal à voir ce que désigne le cynisme comme genre codifié. Tu as des exemples ?
Mais Tomine ne me semble pas cynique, juste un désabusé un peu hargneux qui fait du portrait social pas si bien ajusté, avec beaucoup de clichés, et d'emprunts formels à Clowes, mais aussi aux frères Hernandez (ce que j'écrivais).


A quel compte ? Je ne comprends rien.
J'aime bien ce que fait Fabcaro, très éloigné de Chris Ware sans doute, mais drôle.
Chris Ware est un grand auteur sûrement, le plus doué de sa génération (américaine), mais il est loin d'être le plus moderne de ce que je connais - il cite quand même énormément des formes antérieures : cartoons, bandes dessinées, etc. Un point commun qu'il a avec les autres auteurs américains plus ou moins de sa génération (Clowes, Seth, etc.). Tu as lu La cage de Vaughn-James ?

Tiens je connaissais pas ça a l'air bien dans le genre BD concept à la Ici de McGuire, je vais essayer de dégotter ça.

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CroqAnimement votre

Je suis en train de le terminer (Moi ce que j’aime c’est les Monstres) et je plussoie... C’est juste dingue! Époustouflant à tous les niveaux. Vraiment une oeuvre rare.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"