Forum de FilmDeCulte

Brynn Adams est une jeune femme solitaire qui vit seule dans la maison où elle a grandi. Une nuit, elle est réveillée par d’étranges bruits provenant d'un intrus manifestement non humain...

J'ai dû remodeler le synopsis AlloCiné qui en disait trop parce que c'est typiquement le genre de film sur lequel vous ne cesserez de lire "faut le voir en en sachant le moins possible" et que vous n'avez pas besoin de savoir quoi que ce soit de plus que ce postulat de base.

Je suis la carrière de Brian Duffield depuis un moment parce que c'est sans doute le scénariste ayant vendu le plus de spec scripts (de speculative aka pas commandé par une boîte de production ou un studio), avec toujours des pitches et/ou des variations intéressantes, mais jusqu'à présent, ceux qui sont devenus des films ont été réécrits au point de perdre de leur originalité et s'avèrent moyen (Jane Got a Gun, The Babysitter, Underwater, Love & Monsters).

Pour son premier film en tant que réalisateur, il avait adapté un livre, Spontaneous (Adolescence explosive en France), sorte de Nos étoiles contraire gore mais surtout cynique et relativement imprévisible.
No One Will Save You (Traquée en France) est son deuxième long métrage mais son premier tiré d'un de ses spec scripts. C'est sorti directement sur Disney+ depuis vendredi et ça a tout de suite été accompagné d'un bouche-à-oreille très flatteur (comme quoi, même avec zéro promo, des gens peuvent parler d'un film de plateforme si c'est pas un biopic fantastique d'un dictateur chilien en N&B pourtant passé en festival et réalisé par un cinéaste coté).

Tout ce long préambule Bob's School of Writing pour dire que je suis un peu déçu au vu de la hype (personne n'était dithyrambique non plus mais les retours positifs avaient gonflé mes attentes) mais le film est effectivement plutôt efficace et parfois même surprenant.

Déjà, le film adopte le parti-pris de se passer presque intégralement de dialogue, se focalisant exclusivement sur de l'exposition visuelle et sur l'action, et à cet égard, le pari est remporté. Il y a certes une ou deux facilités dans la façon dont le scénario justifie que l'héroïne reste isolée ou dans sa maison et, pour être tout à fait honnête, le récit n'évite pas une certaine répétition dans le jeu du chat et de la souris que se livrent les personnages, mais l'écriture parvient régulièrement à déjouer les attentes. À ce titre, les 20 premières minutes sont vraiment quasi-parfaites. Je ne savais vraiment pas où le film allait pouvoir aller par la suite.

L'intelligence de Duffield est d'utiliser une imagerie iconique (les petits gris, le bon vieux rayon de la soucoupe volante qui te fait léviter) ainsi que des références évidentes (tous les films d'extra-terrestres de Spielberg y passent) pour les revisiter d'une manière qui paraît à la fois fraîche et flippante, avec une force de frappe assez violente par moments. Et le tout au service du propos.

Si le film est muet, ce n'est pas juste pour l'exercice de style, mais une manière d'illustrer à la fois la solitude et déconnexion du protagoniste mais également l'absence de communication qui pourrait lui permettre d'avancer. La première partie de l'histoire revêt également un aspect métaphorique. Par contre, je suis moins convaincu par la conclusion, pas très claire.
Mais ça reste une bonne petite série B avec suffisamment de virages pour sortir du lot.

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Il a suffi du titre, de l'affiche, et de la première phrase de la critique pour que je sois chaud bouillant, nullement eu besoin de lire le reste.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai eu vent de bons échos aussi, du coup pas encore lu. A voir.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

SPOILERS

Ma vie manquait quelque peu de films de genre avec une héroïne endeuillée donc je me suis maté ce génialement titré NO ONE WILL SAVE YOU. Par la backstory x le parti-pris du pas de dialogue, j'ai cru être dans du pur elevated genre. Cependant, le film bascule très vite dans le spectaculaire voir même le grotesque avec cette litanie de petits, puis de grands, puis de tout petits, puis de grands gris qui attaquent de toute part. Le film adopte un certain classicisme dans le choix des monstres et des situations mais en apportant ça et là une petite nouveauté, même si rien de fou. Cependant le tout se fait répétitif à force (trop de home invasion, trop de tractor beam...).

Et l'absence de dialogue a fini par me sortir du film. Au début j'étais content d'éviter les éternels "Je me parle à moi-même" en mode "Grmbl stupid coyote knocking down trash cans again..." mais au bout d'un moment j'ai trop conscience du parti-pris pour pas que ça me mette à distance (genre je monte dans le bus et je dis pas bonjour au chauffeur...). Bon évidemment ça marche mieux dans les scènes de tension.

La catharsis finale est sympa mais on a déjà vu ça ailleurs, y a un petit côté ABYSS genre "I love u wife", "I'm sorry Maude": "Bon OK on va la relâcher".

Au final ça reste assez étonnant, un mélange de projet arty et de pur film de SF spectacle, rafraîchissant par moments, déjà-vu à d'autres.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Mec qui prend l'exemple le plus probable du monde.

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C'est le fait qu'elle sourit au mec et fait même un son avec sa bouche qui m'a fait tiquer alors qu'il aurait suffit qu'elle ne le calcule point.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Perso, j'ai beaucoup aimé ce film qui a l'audace de faire du taiseux pendant 1h30 avec une belle ambiance, une belle photo et sans s'expliquer de A à Z pour le spectateur lambda du dimanche.
D'accord pour la répétitivité par contre, son gros point faible.

Tout aussi probable.

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J'ai cru à un moment que le film allait devenir mais j'ai été déçu de voir que non en fait on allait un peu rester sur la même ligne du début à la fin et du coup le film est assez répétitif surtout que je n'ai pas été convaincu par l'aspect un peu puéril de cette proposition muette qui n'apporte rien et au contraire rend le film plus artificiel qu'il n'avait besoin de l'être. Après c'est vraiment rafraîchissant, très bien réalisé avec des designs originaux, des moments de vraie sidération et un ton bien trouvé entre horreur et humour

Cependant en plus donc de se faire un peu répétitif, j'ai trouvé la dernière demi-heure vraiment confuse. Ca part un peu dans tous les sens, les règles deviennent nawak Non vraiment ça m'a soulé parce que j'ai l'impression que ça se tient plus du tout alors que paradoxalement le film prend une dimension beaucoup plus ambitieuse, presque cosmique. C'est fascinant parce que le film effectue vraiment un virage à 180 entre une première heure d'une limpidité totale et un dernier acte qui m'a paru hyper bordélique et qui m'a perdu.

Ca reste une petite série B sympa un peu fraîche, mais faut pas trop se monter la tête non plus.

4/6

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CroqAnimement votre

Déjà vu qui lui met 5 étoiles sur LB

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CroqAnimement votre

Égalité avec le Spielberg donc. Lahchoumax.

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Spoilers de partout.

Je l'ai vu hier soir et pendant tout le film je me suis dit "pourvu que Liam ne le mate pas tout de suite, IL FAUT qu'il vienne le voir sur autre chose qu'une télé, je vais le prévenir dès demain pour qu'il vienne" tellement le film est abouti dans son côté sensoriel (quelles images, quel son de taré!). C'est donc raté pour cette fois. Liam, tu pues.

Bon sinon moi j'ai adoré. Avec quelques réserves évidemment, tout ce qui est dit plus haut évidemment, mais c'est totalement ma came. Il y a trèèèèès longtemps que des images ne m'avaient pas fait réellement frissonner (depuis... The mist je pense). Evidemment on pense à Signes, à Poltergeist, à Encounters ou à Nope... Mais le film trouve tout de même sa propre identité à mon sens. Après, perso, il fait surtout appel à mes propres peurs complètement primaires (les aliens, les araignées, les bras trop longs tout désarticulés, LES ALIENS AVEC DES PATTES D'ARAIGNEES DESARTICULEES), donc c'est parfait que je flippe tout du long quoi. Je trouve que le rythme est hyper bien tenu (1h30, quel bonheur), la comédienne porte bien le film, la réa et la lumière déboitent, ya des visions totalement cauchemardesques et, encore une fois, le travail sur le son (que ce soit le design ou la spacialisation) est juste à tomber, pour moi c'est 80% de l'ambiance, et sans jamais céder à des jumpscares à la con. Et j'adore comme de temps en temps à autre le film parvient à être vraiment surprenant (dans ses actions, sa brutalité, etc.)
Alors oui, il y a cette deuxième journée aberrante, j'ai du mal à accepter que par culpabilité et après un pauvre crachat la meuf ne va quand même pas alerter les flics qui sont à 2 mètres d'elle, et cette fin qui part en couille malheureusement, très Lynchienne dans le mauvais sens du terme.
Mais contrairement à vous j'ai bien aimé la conclu, pour moi je l'ai pris un peu comme "cette meuf est beaucoup plus complexe que les autres, elle a tout à nous apprendre, tentons de vivre comme elle l'entend" et bim, le monde d'après sera calqué sur son monde idéal, figé dans cette amérique très fifties. De toute façon c'est très Quatrième dimension, j'aime beaucoup.

En tout cas pour moi c'est vraiment de la série B de très très haut niveau, je suis deg que le film n'ai pas eu droit à une sortie salle.

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Netflix les gars, Netflix.

C'est ce que je me suis dit au début, mais si c'est pour le regarder entre deux téléphones portables et quatre gloussements "Ouh la vie d'ma mère comme j'ai flippé!", je suis mieux chez moi avec ma burrata.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Après l'épisode Reality, pire bouffon du forum.

J'ai failli rappeler ce gate.

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