Forum de FilmDeCulte

J'ai lu le texte, merci bien.

Je t'invite à me relire maintenant.

Je ne m'emporte pas contre ceux qui bricolent des listes ouvertement subjectives, fruits de goûts personnels. C'est pas la question. C'est même ce que j'encourage d'ailleurs. Et les justifier peut être un exercice vraiment intéressant.

Ce que je trouve incompréhensible, c'est de prendre cette liste très sérieusement, et d'y voir de la couille. Ou bien du venduisme... Ou bien de la pose. Ou bien de l'ignorance. Alors qu'on sait que trop bien qu'un top 10 ultime, ça n'existe pas.

Pour ma part, faire des listes c'est un peu un jeu. Je ne comprends pas comment on peut envisager ça avec le plus grand sérieux. Ce n'est qu'un besoin, comme de déféquer une caisse. Même Woody Allen se lève en plein milieu de la nuit pour en faire. Ça l'aide a s'endormir.

Alors la notion de courage, ça me dépasse un peu. Vous croyez que mister Frodon y a mis autant de prétention, qu'il a cherché à avoir le respect, ou choquer? Et s'il avait simplement voulu élargir les balises en proposant le film de Donen? (mais bon... il se retrouve tout de même sur des tonnes de listes des best of de tout les temps, non?). S'il l'a fait pour se mesurer au contenu éditorial de ses confrères des Cahiers, ça ne m'intéresse absolument pas. On ne parle plus de cinéma, mais de parti pris élitistes.

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"marre du retour infini de ce topic"

Le mec fonde les Cahiers, influence tous les critiques qui vont le suivre, initie ce qui sera plus tard considéré comme "la pensé cahiers" à l'origine de la Nouvelle Vague, mais non, son avis compte pas. Vraiment ?
Il y a (eu) une pensée "générale" cahiers, c'est sûr (et entre Jousse, Frodon ou Delorme, on s'en est quand même sacrément éloigné aujourd'hui) mais individuellement, chaque rédacteur s'en démarque d'une manière ou d'une autre. Et si Bazin n'était pas très Hitchcoco-Hawksien il était sacrément Renoiro-Rosselinnien, ce qui ne l'empêchait pas d'adorer Le Voleur de bicyclette (et il avait raison).



Non, je veux juste dire qu'on peut aimer un film indépendamment de ce que son réalisateur symbolise et du courant cinéphilique qu'on a côtoyé (pour le moins assez flou en ce qui concerne Frodon).



Gene Kelly c'est quand même plus qu'une excuse en ce qui concerne Chantons..., tu ne peux pas le minimiser comme ça. Après, Autant en emporte le vent draine plus l'image du gros film populaire, et c'est sûr que ça dénoterait un peu mais ça ne me choquerait pas plus que ça. Ca serait moins provocateur que Les Enfants du Paradis par exemple

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N'écoutez pas Film Freak

Je trouve la liste d'ailleurs trop réfléchie pour être honnête mais il l'admet à demi-mot.

Sinon, Still Life, vraiment ? Je suis passé à côté de Jia Zhang Ke...

Moi je le préfère à Weerasethakul.

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N'écoutez pas Film Freak

En l’occurrence ce n'est pas un geste de rébellion envers la revue pour qui il répond

Puis "Chantons..." c'est le film qui parle de la mutation du cinéma Hollywoodien, la Joconde des comédies musicales reprise en gimmick dans plein d'autres films ou oeuvres, donc bon...c'est un film qui dépasse un peu Donen aussi....Et c'est un bon film.

Bon bon... J'ai peut-être sous-estimé l'unanimité autour du film de Donen, qui m'avait toujours semblé plutôt appartenir au public (et aux mags type Sight and Sound, où son prestige n'est évidemment pas à discuter) qu'à la grille cinéphile psycho-rigide entourant les cahiers (où il m'a toujours semblé complètement invisible).

Après je sais pas s'il y a eu detestation de Chantons sous la pluie d'une partie de la critique...Frodon parle de complexité et de lucidité, c'est too much. C'est un choix un peu tiède et je suis persuadé qu'il revoit jamais le film.

Sinon, Oncle Boonmee c'était pour mettre un film récent ? y'a mieux comme Weerasethakul

Ça se discute j'imagine. Moi, comme Karloff, c'est plutôt Still Life qui me surprend (au passages, ces deux réals-là, si c'est pas des réals typiquement cahiers... bon certes, c'est aussi des fleurons de festival).

Chantons sous la pluie n'est clairement pas le film mièvre et simpliste que son ton enthousiaste et son rythme furieux laissent penser. Au delà de la célèbre mise en abyme du cinéma, ça me semble être un exemple du grand Hollywood sachant marier épure et description sociale relativement précise. Et chaque séquence (surtout les plus oniriques mettant en scène Cyd Charisse) peut tout à fait s'analyser de façon philosophique.

Par ailleurs, Chantons sous la pluie est très présent dans les listes de critiques. Pour info il est quatrième ou cinquième d'un classement que les Cahiers du cinéma ont fait dans un bouquin "100 films pour une bibliothèque idéale", où ils avaient convoqué l'avis de nombreux critiques et professionnels du cinéma.

Je précise que c'est pas le film que j'attaque hein (Chantons sous la pluie j'aime bien, sans vénérer absolument non plus il est vrai)

Still Life c'est important dans un contexte hors-cinématographique...J'aime bien ce choix même si je suis pas fan du film(que je reverrais quand même)

Minelli s'en sort quand même mieux de ce point de vue dans Tous en scène (ou d'autres)...Après j'ai pas précisémment la séquence de "Chantons.." en tête.

Le type de France Culture qui tentait d'analyser la forme de Donen à la masterclass du forum des images (successions de cercles concentriques) s'était fait envoyer bouler par le vieux briscar, genre "c'est juste de la danse" ... Ils avaient montrer ensuite un extrait de "Pique-nique en pyjama" (je ne connaissais pas ce film, une scène assez hallu dans une usine) sois-disant adoré par Godard, il a dit ensuite qu'il avait honte qu'on ait montré ça au public

Oui ça se dit, et c'est chouette. Elle est magnifique la langue française, on peut remplacer le vilain mot par tout ce que tu veux, dépendamment du poids.

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"marre du retour infini de ce topic"